Monsieur,
Devant votre mépris à l’égard de mes concitoyens, j’ai décidé de vous adresser cette lettre ouverte, en suite de celle que je vous avais adressées en 2012, décrivant, sans détour, comme calamiteux votre bilan à la présidence de la République Démocratique du Congo.
Celle d’aujourd’hui aurait pu s’intituler autrement !
Je rejoins, sans coup férir, l’inquiétude et la préoccupation de la cinquantaine de députés de l’opposition, qui se sont opposés ce jeudi 27 mars 2014, à Kinshasa à « toute initiative » qui vous permettrait de rester au pouvoir « au-delà de 2016 », au terme de votre « deuxième » mandat, autorisé par la Constitution de la République.
Malgré ce dispositif, vous vous êtes permis de convoquer, récemment, dans votre ferme privée à Kingakati, les oligarques de votre régime, pour peaufiner des stratégies qui vous permettrait de torpiller, une fois de plus, la Constitution. Près de 500 collaborateurs, paraît-il !
Il est quand même formidable que vous tentiez de vous imposer, de forfait en forfait, de transgression en transgression, alors que, pour vous, le Congo est devenu une présidence dont le modèle de succession ne s’opère plus de père en fils : vous n’êtes pas le roi du Congo.
Vous n’êtes que le Président de la République, bénéficiant, pour cinq ans, d’un mandat du pouvoir, par la décision de la Constitution.
Aujourd’hui, vous endossez une paire de souliers rouge, demain, ce sera le noir, le surlendemain, ce sera le vert, etc. Toute chaussure étant à votre taille.
Faut-il vous le répéter, vous n’êtes qu’un simple «individu», un « sujet », à compter comme « une unité » parmi les millions de citoyens de ce pays, forts intelligents, rationnels, mais dont l’expérience est mise à sac, sens dessus dessous, par une dictature et une gestion obsolète de la société par votre régime politique.
Je vous le dis en face, pour que nos enfants congolais authentiques ne trouvent pas demain, les ruines et la désolation dans un pays où la nature avait tout prévu pour la survivance, que dis-je, dans un pays où devait couler à flot le lait et le miel !
Monsieur,
Eu égard à la situation dégradante de l’homme congolais d’aujourd’hui, craint par le passé, zaïrois de l’époque, avec un Roi du Zaïre, par respect donc, pour l’histoire, je vous demande, Monsieur "Joseph Kabila", de cesser d’abuser du pouvoir, au prix de la vie de la misère grandissante de millions de congolais !
Vous les prenez pour des enfants, des esclaves, des prisonniers, des butins de guerre de l’AFDL. C’est là que vous affichez votre mépris sans sentiment de participation !
Comment pouvez-vous avoir le culot de convoquer, dans votre résidence privée, dans une ferme, des institutions de l’Etat, comme si tout ce beau monde n’était que, l’assemblée de vos élèves, dont vous êtes le maître à penser ?
Il est très étonnant donc, que vous le ayez convoqués, pour leur « communiquer » sans plus, le nouveau visage sinistre que vous entendez infliger à notre cher Congo, notre pays à tous devenu selon vous, votre propriété privée.
Force est donc pour nous, peuple congolais, de vous dire : STOP !
Votre comportement et vos gestes prouvent que vous souffrez, sans nul doute, de l’ivresse du pouvoir. Il est temps de dégager, sans essayer de tergiverser !
Monsieur,
Si, en treize ans de pouvoir, vous n’avez pas pu imprimer votre empreinte sociale, politique et économique à l’histoire du peuple congolais, même si, par naïveté, on vous ajoutait cinq ans voire plus, vous n’en ferez rien, sinon pour mieux saccager l’Etat congolais, déjà fortement handicapé par votre conduite avec des hommes et des femmes sans imagination, mais restent complices pour perpétuer la souffrance de tout un peuple.
Tout ceci pour vous dire qu’il y a urgence pour que le peuple pacifique de la République Démocratique du Congo se débarrasse de vous, car vous êtes le plus médiocre homme d’Etat que le Congo ait connu, et vous faites la honte, non seulement à notre pays mais à l’Afrique noire toute entière !
Il est temps de céder la place, de dégager aussi vite que possible, car, votre place est ailleurs, loin du pouvoir au Congo !
Certainement à La Haye, où vous aurez à répondre de tous les crimes commis contre le peuple congolais.
La fin tant souhaitée de votre règne macabre devra ouvrir pour le Congo une ère nouvelle. Une ère de liberté et de vraie démocratie.
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Bamba-di-Lelo
Docteur en Science Politiques de l’UCLAnalyste des questions politiques du Congo
jbadil@hotmail.be
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