le jeudi 5 juin 2014
Joseph Kabila a eu le tort de proférer des menaces à l’encontre de la communauté internationale via les chefs de mission diplomatiques accrédités à Kinshasa.
Le retour des flammes ne s’est pas fait attendre.
Dès lundi 2 juin, soit quarante-huit heures après, l’armée des envoyés spéciaux quatre au total avec Mary Robinson en tête- a débarqué dans la capitale rd-congolaise pour faire chorus avec le représentant spécial du secrétaire général des Nations-Unies, Martin Kobler.
Kabila avait dénoncé une certaine ingérence, ils ont fait mine de n’avoir rien entendu pour exiger à Kabila et à l’abbée Apollinaire Malumalu un calendrier électoral complet avec un budget complet pour l’ensemble du processus.
Le lendemain, mardi 3 juin, les opposants sont entrés dans la danse. Eux aussi ont fait la sourde oreille à la mise en garde de Kabila pour aller se faire recevoir à la résidence de Kobler dès les premières heures de la matinée.
En fin de journée, Robinson et Russ Feingold enfonçaient le clou avec une conférence de presse au cours de laquelle la délégation a traduit l’exigence de la communauté internationale pour ne pas aller au delà du délai-butoir du 19 décembre 2016, le sacro-saint respect de la Constitution.
Samy Badibanga s’est engouffré dans la brèche, le même mardi dans l’après-midi, pour procéder, en compagnie de Frack Diongo, Jean-Claude Vuemba, Jean Lucien Bussa et Fabien Mutomb, aux derniers réglages pour la mise en place d’une dynamique parlementaire anti-Kabila dénommée DP-16 -Dynamique parlementaire pour un changement réel en 2016.
L’organisation sera portée sur les fonts baptsimaux avant la fin de la semaine.
De chez Kobler, les contacts diplomatiques se sont poursuivis dans certaines chancelleries occidentales mercredi 4 juin avec Vital Kamerhe et Martin Fayulu à la maneouvre.
Ces opposants dits traditionnellement divisés n’avaient jamais eu droit à autant d’opportunité à la suite d’une grave maladresse partie du Palais de la nation.
Du coup, le souci de créer un nouveau rapport de force a conduit à une unité inattendue. Unité à concrétiser au terme d’une «déclaration conjointe» qui sera publiée cet après-midi.
Ajoutez les déclarations de la société civile et CALCC intervenues mi-semaine contre le calendrier de l’abbé de Beni-Butembo. Pas de repit donc à accorder à Joseph Kabila visiblement entrain de passer une des semaines les plus chaudes de sa seconde mandature.
Il faudra qu’il fasse désormais avec la nasse, une sorte d’encerclement à trois pôles, diplomatique, parlementaire et populaire. Là-bas, à l’international, la communauté internationale a tout cadenassé.
Quelque part au Palais du peuple, Samy Badibanga met en route le front institutionnel. Ici, dans la rue, le retour en scène de Félix Tshisekedi et l’UDPS apporte du grain à moudre à Vital Kamerhe résolu que le dénuement se produira dans la rue.
Le décor est planté sans perspective d’un changement radical de la donne. d’ici 2016.
___________
matthieu kepa
Joseph Kabila a eu le tort de proférer des menaces à l’encontre de la communauté internationale via les chefs de mission diplomatiques accrédités à Kinshasa.
Le retour des flammes ne s’est pas fait attendre.
Dès lundi 2 juin, soit quarante-huit heures après, l’armée des envoyés spéciaux quatre au total avec Mary Robinson en tête- a débarqué dans la capitale rd-congolaise pour faire chorus avec le représentant spécial du secrétaire général des Nations-Unies, Martin Kobler.
Kabila avait dénoncé une certaine ingérence, ils ont fait mine de n’avoir rien entendu pour exiger à Kabila et à l’abbée Apollinaire Malumalu un calendrier électoral complet avec un budget complet pour l’ensemble du processus.
Le lendemain, mardi 3 juin, les opposants sont entrés dans la danse. Eux aussi ont fait la sourde oreille à la mise en garde de Kabila pour aller se faire recevoir à la résidence de Kobler dès les premières heures de la matinée.
En fin de journée, Robinson et Russ Feingold enfonçaient le clou avec une conférence de presse au cours de laquelle la délégation a traduit l’exigence de la communauté internationale pour ne pas aller au delà du délai-butoir du 19 décembre 2016, le sacro-saint respect de la Constitution.
Samy Badibanga s’est engouffré dans la brèche, le même mardi dans l’après-midi, pour procéder, en compagnie de Frack Diongo, Jean-Claude Vuemba, Jean Lucien Bussa et Fabien Mutomb, aux derniers réglages pour la mise en place d’une dynamique parlementaire anti-Kabila dénommée DP-16 -Dynamique parlementaire pour un changement réel en 2016.
L’organisation sera portée sur les fonts baptsimaux avant la fin de la semaine.
De chez Kobler, les contacts diplomatiques se sont poursuivis dans certaines chancelleries occidentales mercredi 4 juin avec Vital Kamerhe et Martin Fayulu à la maneouvre.
Ces opposants dits traditionnellement divisés n’avaient jamais eu droit à autant d’opportunité à la suite d’une grave maladresse partie du Palais de la nation.
Du coup, le souci de créer un nouveau rapport de force a conduit à une unité inattendue. Unité à concrétiser au terme d’une «déclaration conjointe» qui sera publiée cet après-midi.
Ajoutez les déclarations de la société civile et CALCC intervenues mi-semaine contre le calendrier de l’abbé de Beni-Butembo. Pas de repit donc à accorder à Joseph Kabila visiblement entrain de passer une des semaines les plus chaudes de sa seconde mandature.
Il faudra qu’il fasse désormais avec la nasse, une sorte d’encerclement à trois pôles, diplomatique, parlementaire et populaire. Là-bas, à l’international, la communauté internationale a tout cadenassé.
Quelque part au Palais du peuple, Samy Badibanga met en route le front institutionnel. Ici, dans la rue, le retour en scène de Félix Tshisekedi et l’UDPS apporte du grain à moudre à Vital Kamerhe résolu que le dénuement se produira dans la rue.
Le décor est planté sans perspective d’un changement radical de la donne. d’ici 2016.
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matthieu kepa
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