Sommet Afrique- USA
Marie Harf, porte-parole du département d’Etat
Deux régimes de terreur viennent d’être stigmatisés par le département d’Etat. Il s’agit du régime de "Joseph Kabila" et celui du Gambien Yahya Jameh surnommé le "fou de Kanilaï".
Lors du sommet Afrique/Etats-Unis qui s’est tenu du 5 au 6 août à Washington, les gardes du corps de ces deux potentats africains ont passé à tabac des ressortissants de leurs pays respectifs qui manifestaient.
Dans une déclaration faite vendredi 8août à la presse, le porte-parole du département d’Etat, Marie Harf, a indiqué que les Etats-Unis ont signifié leur "indignation" aux gouvernements du Congo démocratique et de la Gambie.
En cause, les "maltraitances" infligées à des manifestants par des gardes du corps des chefs d’Etat de ces pays en marge du sommet USA/Afrique à Washigton.
On connaît maintenant l’identité complète du protestataire congolais qui a été battu. Il s’agit de Jacques Miango. Installé aux Etats-Unis, celui-ci a déclaré dans une vidéo postée sur le "Net" que lui et d’autres personnes avaient été battus par des agents de sécurité, qui ont également volé son ordinateur portable, alors qu’ils manifestaient mercredi 6 août près de l’hôtel où séjournait "Joseph Kabila".
"Nous considérons le droit d’expression comme très important et la violence infligée à des manifestants pacifistes est totalement inacceptable", a déclaré Marie Harf.
Et d’ajouter : "Nous avons transmis nos inquiétudes à la délégation dans les termes les plus fermes".
On rappelle que les Etats-Unis ont demandé au Congo-Kinshasa de lever l’immunité dont bénéficiaient les gardes afin qu’ils puissent être poursuivis à Washington, mais ceux-ci ont quitté le territoire américain jeudi 7 août et il est peu probable qu’ils soient traduits devant la justice, a poursuivi Mme Harf.
Selon ce porte-parole du département d’Etat, une démarche identique a été entreprise auprès des autorités gambiennes. Un membre de la garde rapprochée du dictateur gambien Yahya Jammeh a eu un comportement similaire contre des manifestants devant l’hôtel de celui-ci.
Une journaliste gambienne en exil, Fatou Camara, ainsi qu’un manifestant ont nécessité des soins hospitaliers après la dispersion par la force de la foule qui protestait devant l’hôtel présidentiel, a indiqué Gainako, un blog d’informations consacré aux droits de l’homme dans les pays d’Afrique de l’Ouest.
Les ambassades de ces deux pays n’étaient pas joignables vendredi soir.
Dans les milieux congolais de la diaspora, le passage à tabac de Jacques Miango n’a pas manqué de rappeler le cas du Bruxellois Armand Tungulu Mudiandambu. En séjour à Kinshasa, "Armand" a été arrêté et battu à mort par des éléments de garde de "Joseph Kabila".
C’était le 29 septembre 2010. Il a été accusé, à tort ou à raison, d’avoir "lapidé" le cortège présidentiel. Après le passage à tabac, il a été amené au Camp Tshatshi qui sert de base à la garde présidentielle. Nul ne connaîtra la version de fait de cet activiste politique bein connu en Belgique.
Le 2 octobre, le procureur général de la République annonçait son décès par "pendaison". La famille Tungulu au sens le plus large n’a jamais vu la dépouille du défunt. Jacques Miango a eu "beaucoup de chance".
A Kinshasa, celui-ci serait un homme mort dans ce Congo démocratique où le chef de l’Etat et son entourage n’ont jamais fait mystère de leur mépris de la vie et de la dignité de la personne humaine.
______________
B.A.W (avec AFP)
© Congoindépendant
Marie Harf, porte-parole du département d’Etat
Deux régimes de terreur viennent d’être stigmatisés par le département d’Etat. Il s’agit du régime de "Joseph Kabila" et celui du Gambien Yahya Jameh surnommé le "fou de Kanilaï".
Lors du sommet Afrique/Etats-Unis qui s’est tenu du 5 au 6 août à Washington, les gardes du corps de ces deux potentats africains ont passé à tabac des ressortissants de leurs pays respectifs qui manifestaient.
Dans une déclaration faite vendredi 8août à la presse, le porte-parole du département d’Etat, Marie Harf, a indiqué que les Etats-Unis ont signifié leur "indignation" aux gouvernements du Congo démocratique et de la Gambie.
En cause, les "maltraitances" infligées à des manifestants par des gardes du corps des chefs d’Etat de ces pays en marge du sommet USA/Afrique à Washigton.
On connaît maintenant l’identité complète du protestataire congolais qui a été battu. Il s’agit de Jacques Miango. Installé aux Etats-Unis, celui-ci a déclaré dans une vidéo postée sur le "Net" que lui et d’autres personnes avaient été battus par des agents de sécurité, qui ont également volé son ordinateur portable, alors qu’ils manifestaient mercredi 6 août près de l’hôtel où séjournait "Joseph Kabila".
"Nous considérons le droit d’expression comme très important et la violence infligée à des manifestants pacifistes est totalement inacceptable", a déclaré Marie Harf.
Et d’ajouter : "Nous avons transmis nos inquiétudes à la délégation dans les termes les plus fermes".
On rappelle que les Etats-Unis ont demandé au Congo-Kinshasa de lever l’immunité dont bénéficiaient les gardes afin qu’ils puissent être poursuivis à Washington, mais ceux-ci ont quitté le territoire américain jeudi 7 août et il est peu probable qu’ils soient traduits devant la justice, a poursuivi Mme Harf.
Selon ce porte-parole du département d’Etat, une démarche identique a été entreprise auprès des autorités gambiennes. Un membre de la garde rapprochée du dictateur gambien Yahya Jammeh a eu un comportement similaire contre des manifestants devant l’hôtel de celui-ci.
Une journaliste gambienne en exil, Fatou Camara, ainsi qu’un manifestant ont nécessité des soins hospitaliers après la dispersion par la force de la foule qui protestait devant l’hôtel présidentiel, a indiqué Gainako, un blog d’informations consacré aux droits de l’homme dans les pays d’Afrique de l’Ouest.
Les ambassades de ces deux pays n’étaient pas joignables vendredi soir.
Dans les milieux congolais de la diaspora, le passage à tabac de Jacques Miango n’a pas manqué de rappeler le cas du Bruxellois Armand Tungulu Mudiandambu. En séjour à Kinshasa, "Armand" a été arrêté et battu à mort par des éléments de garde de "Joseph Kabila".
C’était le 29 septembre 2010. Il a été accusé, à tort ou à raison, d’avoir "lapidé" le cortège présidentiel. Après le passage à tabac, il a été amené au Camp Tshatshi qui sert de base à la garde présidentielle. Nul ne connaîtra la version de fait de cet activiste politique bein connu en Belgique.
Le 2 octobre, le procureur général de la République annonçait son décès par "pendaison". La famille Tungulu au sens le plus large n’a jamais vu la dépouille du défunt. Jacques Miango a eu "beaucoup de chance".
A Kinshasa, celui-ci serait un homme mort dans ce Congo démocratique où le chef de l’Etat et son entourage n’ont jamais fait mystère de leur mépris de la vie et de la dignité de la personne humaine.
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B.A.W (avec AFP)
© Congoindépendant
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