jeudi 11 septembre 2014

La mort du général major Lucien Bahuma Ambamba une série noire ou main noire contre les FARDC et la population RDCongolaise

COMMUNIQUE DE PRESSE N°039/RDC/VSV/CE/2014
 

Le général Lucien Bahuma Ambamba

La Voix des Sans Voix pour les Droits de l’Homme (VSV) a appris avec consternation la douloureuse nouvelle relative à la mort subite dans la nuit du dimanche 31 août 2014, de l’ancien commandant de la 8ème Région Militaire des Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC), Général major Lucien Bahuma Ambamba, âgé de 57 ans, décédé des suites d’“un accident cardiovasculaire’’ dans un hôpital en Afrique du Sud où il a été évacué en urgence pour des soins appropriés.

Selon les informations parvenues à la VSV, la crise fatale aurait surpris l’officier général lors d’une rencontre organisée dans la ville district Kasese, en Ouganda, où il s’est rendu dans le cadre des consultations périodiques mixtes pour l’évaluation de la situation sécuritaire à la frontière commune entre l’Ouganda et la RDCongo.

Il convient de signaler que la disparition inopinée du vaillant soldat réputé pour ses hauts faits d’armes n’a pas tardé à susciter de vives réactions de protestation et de profondes inquiétudes, doublées des craintes au sein de la population, victime de multiples atrocités à l’Est du pays. Cette perte combien cruelle du Général Lucien Bahuma constitue la série noire et en rappelle tant d’autres dont celle du Général Mbudja Mabe, et celle non lointaine du Colonel Mamadou Ndala Moustapha, décédé dans des conditions suspectes à fleur d’âge alors que la nation a encore légitimement besoin de ses dignes fils pour se débarrasser de l’opprobre orchestré par les partisans des intérêts égoïstes.

Pour la VSV, bien que la mort soit une réalité pour tout être humain, celle du Général Lucien Bahuma Ambamba est on ne peut plus suspecte huit mois seulement après celle également suspecte du Colonel Mamadou Ndala Moustapha.

En vue d’éclairer réellement l’opinion publique, une autopsie du corps du feu Général Jean Lucien Bahuma par des médecins légistes neutres et indépendants serait plus que nécessaire.

C’est ici le lieu de relever que Général major Lucien Bahuma Ambamba, fut un ancien militaire de la Division Spéciale Présidentielle (DSP) sous le feu Président Mobutu Sese Seko, et fait partie de la 10ème promotion de la célèbre Ecole de Formation des Officiers (EFO) à Kananga, province du Kasaï-Occidental. De même, il avait également été formé à l’Ecole spéciale militaire de Saint Cyr en France et disposait à son actif un stage effectué à l’école de renseignements militaires de l’armée égyptienne d’Alexandrie.

En 1998, il avait rejoint à l’époque le Mouvement pour la Libération du Congo (MLC) avant son intégration aux FARDC, consécutivement au brassage intervenu à l’époque au sein de l’armée rdcongolaise.

Considéré comme technicien militaire de haut rang dans les stratégies et opérations militaires, Général Lucien Bahuma Ambamba avait auparavant coordonné l’opération “Pomme verte’’ ayant mis en déroute le M23 et ensuite il avait en charge l’opération “Sokola’’ en cours de réalisation dont l’objectif est le désarmement des rebelles ougandais de l’ADF/Nalu.

La VSV saisit cette occasion pour présenter à la famille de l’illustre disparu et à ses vaillants compagnons d’armes ses vives condoléances les plus attristées. Que son âme repose en paix et que la terre de nos ancêtres lui soit douce et agréable.

Somme toute, la VSV invite ardemment le gouvernement rdcongolais de :

- Diligenter une enquête indépendante suivie de l’autopsie du corps du feu Général major Lucien Bahuma Ambamba afin de faire la lumière sur les circonstances réelles de sa mort ;

- Rendre public le rapport d’enquête sur ce douloureux décès ainsi que celui de l’assassinat du Colonel Mamadou Ndala Moustapha intervenu le 02 janvier 2014 à Beni ;

- Prendre toutes les mesures de sécurisation nécessaire pour protéger efficacement les héros de leur vivant et non clamer leur bravoure après la mort loin des champs de bataille dans des conditions suspectes.
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Fait à Kinshasa, le 03 septembre 2014.
LA VOIX DES SANS VOIX POUR LES DROITS DE L’HOMME (VSV)
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© Congoindépendant

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