27/09/2014
Le mandat de Joseph Kabila prend fin le 19 décembre 2016 à minuit conformément à la constitution et il faut penser déjà pour lui trouver un successeur potentiel.
Mais ce qui n'est pas aisé compte tenu de la médiocrité de la classe politique congolaise en général et de l'opposition en particulier qui pose la problématique de l'alternance politique.
Certes l'enjeu reste important face à la gravité de la situation actuelle à travers laquelle Joseph Kabila nous offre le spectacle de la " pétaudière " gouvernementale.
Le chef de l'Etat qui demeure dans le " déni " n'arrive toujours pas à s' ensortir de cette campagne de bashing justifiable. Le véritable " tir de bazooka " du président du Sénat, Mr Kengo wa Dondo vient ouvrir une brèche béante au sein des institutions de la Rdc.
Mais Mr Joseph Kabila, croyez -vous un instant que votre majorité vous tirera des Enfers ? Vous seriez bien naïf . Les carottes sont cette fois-ci complètement cuites. C'est râpé.
Les forces vives de la nation , les partis politiques d'opposition , les partenaires extérieurs de la Rdc , les Nations Unies vous y feront rôtir ad aeternam.
Face à cet enjeu de succession, nous estimons qu'il faut y réfléchir sur la personnalité qui pourra marquer la rupture avec les archaïsmes du régime Kabila pour faire autrement la politique afin que la vertu de la personne et de la collectivité soient au centre de toutes les préoccupations de nouveaux acteurs politiques.
Nous ne pouvons donc pas attendre le dernier virage avant les élections de 2016 pour trouver le candidat présidentiable faisant le consensus de nos partenaires extérieurs et ayant le satisfecit de la société civile et de l'opposition .
Mais en dehors d'Étienne Tshiseledi épuisé par des problèmes de santé , il faut trouver une personnalité ayant une forte capacité morale et intellectuelle de s' identifier au peuple congolais et de fédérer les gens autour des actions collectives.
Se référant à la brochette de chefs des partis politiques d'opposition actuelle , il n'y a aucun qui apparaît aujourd'hui comme l'homme providentiel qui présente le profil du futur président de la République.
La plupart qui se proclament leaders ne sont que des "pirouettes" animés par des politiques individuelles caractérisées par la corruption, les compromissions , le mensonge , les rivalités pour le pouvoir . Tout cela constitue leur univers anthropologique.
Il est très important de souligner que dans le contexte de la gravité de la situation congolaise, seul le charisme ne suffit pas pour diriger le pays, il faut ajouter l'expérience, l'éthique.
Certains défenseurs des hommes de paille du défunt présidents Mobutu montent au créneau pour revendiquer leurs postes dans de nouvelles institutions.
Mais que peuvent nous présenter ou proposer de neufs tous ces dinosaures de la vieille classe politique, eux qui appartiennent à une classe politique de tous les dégâts dont souffrent les congolais ? Ils ne peuvent s' echapper à leur bilan trop lourd.
En ces temps où beaucoup de congolais sont désenchantés par les deux mandats de Joseph Kabila qui n'ont apporté que de la pauvreté, l'océan des chômeurs, les fractures sociales, des milliers de morts, ils n'espèrent que le successeur à Joseph Kabila marque un nouveau souffle en rompant avec les mauvaises pratiques de prédation, de malvesations financières, d'évasions fiscales, de corruption qui gangrènent l'économie sous tendant la stabilité des institutions.
Nul ne doute aujourd'hui que la classe politique congolaise est accusée de tous les maux. Elle renferme certes beaucoup de déficits démocratiques qui l'empêchent de s' assigner des droits et devoirs publics se fondant sur la recherche de la sécurité, liberté et épanouissement pour tous.
Le futur président de la République devra revaloriser la politique en renouant son lien à la valeur, à l'éthique, à l'excellence.
_______________________
[Professeur Florent Kaniki]
© KongoTimes
Le mandat de Joseph Kabila prend fin le 19 décembre 2016 à minuit conformément à la constitution et il faut penser déjà pour lui trouver un successeur potentiel.
Mais ce qui n'est pas aisé compte tenu de la médiocrité de la classe politique congolaise en général et de l'opposition en particulier qui pose la problématique de l'alternance politique.
Certes l'enjeu reste important face à la gravité de la situation actuelle à travers laquelle Joseph Kabila nous offre le spectacle de la " pétaudière " gouvernementale.
Le chef de l'Etat qui demeure dans le " déni " n'arrive toujours pas à s' ensortir de cette campagne de bashing justifiable. Le véritable " tir de bazooka " du président du Sénat, Mr Kengo wa Dondo vient ouvrir une brèche béante au sein des institutions de la Rdc.
Mais Mr Joseph Kabila, croyez -vous un instant que votre majorité vous tirera des Enfers ? Vous seriez bien naïf . Les carottes sont cette fois-ci complètement cuites. C'est râpé.
Les forces vives de la nation , les partis politiques d'opposition , les partenaires extérieurs de la Rdc , les Nations Unies vous y feront rôtir ad aeternam.
Face à cet enjeu de succession, nous estimons qu'il faut y réfléchir sur la personnalité qui pourra marquer la rupture avec les archaïsmes du régime Kabila pour faire autrement la politique afin que la vertu de la personne et de la collectivité soient au centre de toutes les préoccupations de nouveaux acteurs politiques.
Nous ne pouvons donc pas attendre le dernier virage avant les élections de 2016 pour trouver le candidat présidentiable faisant le consensus de nos partenaires extérieurs et ayant le satisfecit de la société civile et de l'opposition .
Mais en dehors d'Étienne Tshiseledi épuisé par des problèmes de santé , il faut trouver une personnalité ayant une forte capacité morale et intellectuelle de s' identifier au peuple congolais et de fédérer les gens autour des actions collectives.
Se référant à la brochette de chefs des partis politiques d'opposition actuelle , il n'y a aucun qui apparaît aujourd'hui comme l'homme providentiel qui présente le profil du futur président de la République.
La plupart qui se proclament leaders ne sont que des "pirouettes" animés par des politiques individuelles caractérisées par la corruption, les compromissions , le mensonge , les rivalités pour le pouvoir . Tout cela constitue leur univers anthropologique.
Il est très important de souligner que dans le contexte de la gravité de la situation congolaise, seul le charisme ne suffit pas pour diriger le pays, il faut ajouter l'expérience, l'éthique.
Certains défenseurs des hommes de paille du défunt présidents Mobutu montent au créneau pour revendiquer leurs postes dans de nouvelles institutions.
Mais que peuvent nous présenter ou proposer de neufs tous ces dinosaures de la vieille classe politique, eux qui appartiennent à une classe politique de tous les dégâts dont souffrent les congolais ? Ils ne peuvent s' echapper à leur bilan trop lourd.
En ces temps où beaucoup de congolais sont désenchantés par les deux mandats de Joseph Kabila qui n'ont apporté que de la pauvreté, l'océan des chômeurs, les fractures sociales, des milliers de morts, ils n'espèrent que le successeur à Joseph Kabila marque un nouveau souffle en rompant avec les mauvaises pratiques de prédation, de malvesations financières, d'évasions fiscales, de corruption qui gangrènent l'économie sous tendant la stabilité des institutions.
Nul ne doute aujourd'hui que la classe politique congolaise est accusée de tous les maux. Elle renferme certes beaucoup de déficits démocratiques qui l'empêchent de s' assigner des droits et devoirs publics se fondant sur la recherche de la sécurité, liberté et épanouissement pour tous.
Le futur président de la République devra revaloriser la politique en renouant son lien à la valeur, à l'éthique, à l'excellence.
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[Professeur Florent Kaniki]
© KongoTimes
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