le 26 septembre 2014
Le projet de révision de la Constitution passe décidément pour une pullule amère au sein de la Majorité. Les divergences sont telles que même au sein du PPRD, première force politique de la MP, des fissures sont déjà visibles. En interne, les violons sont loin de s’accorder.
Est-ce que le PPRD saura résister à la vague de contestations qui gagnent ses rangs ? Les paris sont ouverts.
Premier parti de la Majorité présidentielle à s’être ouvertement prononcé en faveur de la révision de la Constitution, le Parti du peuple pour la démocratie et le démocratie (PPRD) doit aujourd’hui gérer les nombreuses divergences qui rongent ses rangs.
En effet, des informations concordantes font état de tensions latentes au sein du parti présidentiel. Et pour cause. La révision de la Constitution, projet que ne semblent pas partager tous ses adhérents.
Si, au sein du PPRD, il y a encore des contestataires qui sont tapis dans l’ombre, certains ont pris le courage de crier haut et fort leur opposition à une démarche qu’ils disent « gêner les consciences ».
Bernadette Tokwaulu, cadre du PPRD, est de ceux-là qui ont pris leur courage à deux mains pour dire tout haut ce que d’autres encore pensent tout bas.
Et pourtant, elle n’est que l’arbre qui cache la forêt. C’est dire que, même au sein du PPRD, le projet relatif à la révision de la Constitution est loin de faire l’unanimité, encore moins aboutir à un unanimisme désuet.
Par peur de représailles, personne, à l’instar de Tokwaulu n’a le courage de crier tout haut sa désapprobation face au projet de révision de la Constitution.
La réalité est que la Majorité présidentielle a du mal à convaincre ses adhérents à soutenir un projet pour lequel tous n’ont pratiquement pas la même conviction.
Baudouin Banza de l’UDCO, Olivier Kamitatu de l’ARC et Jean-Claude Muyambo de la Scode sont parmi les rares cadres de la Majorité qui ont clairement affiché leur opposition au projet de révision.
Ce n’est cependant que la face révélée de l’iceberg. Car ils sont nombreux, particulièrement au sein de la Majorité, à ne pas porter ce projet à cœur.
La difficulté du Parlement à inscrire le projet de révision de la Constitution à l’ordre du jour de la session ordinaire de septembre en dit long. Pendant ce temps, au sein particulièrement du PPRD, le cercle des indécis s’élargit inexorablement.
Les murs se fissurent
Pour l’instant, c’est sous le sceau de l’anonymat que préfèrent s’exprimer les cadres du PPRD opposés à la révision.
Dans les médias aussi bien nationaux qu’internationaux, ceux-ci dénoncent ce qu’ils appellent une « démarche qui gêne les consciences » et dont l’opportunité ne se justifie d’aucune manière.
Mercredi 24 septembre sur RFI, un cadre du PPRD a laissé entendre qu’ « On ne peut pas hypothéquer l’avenir de toute une nation pour des intérêts personnels et égoïstes ».
Selon lui, « Changer la Constitution, ce n’est pas faisable ». En outre, les non révisionnistes au sein du PPRD invitent instamment les partisans de la révision de la Constitution à « savoir lire les signes des temps ».
Les dissensions qui sont apparues au sein du PPRD sont tout un message, à ne pas prendre à la légère. Au contraire, elles présagent de profondes fissures que la Majorité aura du mal à colmater le moment venu.
Ce qui se passe actuellement corrobore la thèse défendue par le MSR, deuxième force politique de la Majorité, dans une déclaration politique faite en son temps en rapport avec la révision de la Constitution.
L’on se rappelle que, dans ladite déclaration, le MSR appelait vivement à un débat interne au sein de la Majorité en vue de dégager une ligne de défense. Malheureusement, il n’a pas obtenu gain de cause ; sa démarche ayant rencontré une résistance des caciques de la Majorité qui ne jurent que par la révision constitutionnelle.
Loin de ne concerner que la MP, le débat dont le MSR s’était fait le défenseur vise également le PPRD qui doit être en difficulté en ce qui concerne le resserrement préalable de ses rangs avant de se lancer dans la bataille de la révision constitutionnelle.
Parviendra-t-il à rallier à sa cause les indécis de son parti qui peuvent basculer à tout moment? Difficile à prédire.
D’ores et déjà, l’on pressent que la tâche ne sera pas facile. Le PPRD doit donc se préparer à la fronde qui couve sérieusement dans les cendres, et, pourquoi pas, rejoindre la voie de la raison.
_________
Le Potentiel
Le projet de révision de la Constitution passe décidément pour une pullule amère au sein de la Majorité. Les divergences sont telles que même au sein du PPRD, première force politique de la MP, des fissures sont déjà visibles. En interne, les violons sont loin de s’accorder.
Est-ce que le PPRD saura résister à la vague de contestations qui gagnent ses rangs ? Les paris sont ouverts.
Premier parti de la Majorité présidentielle à s’être ouvertement prononcé en faveur de la révision de la Constitution, le Parti du peuple pour la démocratie et le démocratie (PPRD) doit aujourd’hui gérer les nombreuses divergences qui rongent ses rangs.
En effet, des informations concordantes font état de tensions latentes au sein du parti présidentiel. Et pour cause. La révision de la Constitution, projet que ne semblent pas partager tous ses adhérents.
Si, au sein du PPRD, il y a encore des contestataires qui sont tapis dans l’ombre, certains ont pris le courage de crier haut et fort leur opposition à une démarche qu’ils disent « gêner les consciences ».
Bernadette Tokwaulu, cadre du PPRD, est de ceux-là qui ont pris leur courage à deux mains pour dire tout haut ce que d’autres encore pensent tout bas.
Et pourtant, elle n’est que l’arbre qui cache la forêt. C’est dire que, même au sein du PPRD, le projet relatif à la révision de la Constitution est loin de faire l’unanimité, encore moins aboutir à un unanimisme désuet.
Par peur de représailles, personne, à l’instar de Tokwaulu n’a le courage de crier tout haut sa désapprobation face au projet de révision de la Constitution.
La réalité est que la Majorité présidentielle a du mal à convaincre ses adhérents à soutenir un projet pour lequel tous n’ont pratiquement pas la même conviction.
Baudouin Banza de l’UDCO, Olivier Kamitatu de l’ARC et Jean-Claude Muyambo de la Scode sont parmi les rares cadres de la Majorité qui ont clairement affiché leur opposition au projet de révision.
Ce n’est cependant que la face révélée de l’iceberg. Car ils sont nombreux, particulièrement au sein de la Majorité, à ne pas porter ce projet à cœur.
La difficulté du Parlement à inscrire le projet de révision de la Constitution à l’ordre du jour de la session ordinaire de septembre en dit long. Pendant ce temps, au sein particulièrement du PPRD, le cercle des indécis s’élargit inexorablement.
Les murs se fissurent
Pour l’instant, c’est sous le sceau de l’anonymat que préfèrent s’exprimer les cadres du PPRD opposés à la révision.
Dans les médias aussi bien nationaux qu’internationaux, ceux-ci dénoncent ce qu’ils appellent une « démarche qui gêne les consciences » et dont l’opportunité ne se justifie d’aucune manière.
Mercredi 24 septembre sur RFI, un cadre du PPRD a laissé entendre qu’ « On ne peut pas hypothéquer l’avenir de toute une nation pour des intérêts personnels et égoïstes ».
Selon lui, « Changer la Constitution, ce n’est pas faisable ». En outre, les non révisionnistes au sein du PPRD invitent instamment les partisans de la révision de la Constitution à « savoir lire les signes des temps ».
Les dissensions qui sont apparues au sein du PPRD sont tout un message, à ne pas prendre à la légère. Au contraire, elles présagent de profondes fissures que la Majorité aura du mal à colmater le moment venu.
Ce qui se passe actuellement corrobore la thèse défendue par le MSR, deuxième force politique de la Majorité, dans une déclaration politique faite en son temps en rapport avec la révision de la Constitution.
L’on se rappelle que, dans ladite déclaration, le MSR appelait vivement à un débat interne au sein de la Majorité en vue de dégager une ligne de défense. Malheureusement, il n’a pas obtenu gain de cause ; sa démarche ayant rencontré une résistance des caciques de la Majorité qui ne jurent que par la révision constitutionnelle.
Loin de ne concerner que la MP, le débat dont le MSR s’était fait le défenseur vise également le PPRD qui doit être en difficulté en ce qui concerne le resserrement préalable de ses rangs avant de se lancer dans la bataille de la révision constitutionnelle.
Parviendra-t-il à rallier à sa cause les indécis de son parti qui peuvent basculer à tout moment? Difficile à prédire.
D’ores et déjà, l’on pressent que la tâche ne sera pas facile. Le PPRD doit donc se préparer à la fronde qui couve sérieusement dans les cendres, et, pourquoi pas, rejoindre la voie de la raison.
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Le Potentiel
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