vendredi 28 novembre 2014

Il sera déféré devant la CPI : «Joseph KABILA», un régime sanguinaire

27/11/2014

 
"Joseph KABILA" - Président sortant de la RDC , lors d'une conférence de presse

"En l'espace de trois mois, des policiers qui ont participé à 'l'opération Likofi' ['coup de poing', en lingala] ont exécuté de manière extrajudiciaire au moins 51 jeunes hommes et adolescents, et ont soumis 33 autres à des disparitions forcées". 

Le rapport établi par l’ONG Human Rights Watch ainsi que les témoignages que nous recevons régulièrement des parents des victimes, sont patents, et confirment la thèse que le pouvoir a ordonné l’exécution sommaire de ses propres enfants, alors qu’il est incapable d’assurer la scolarité et le meilleur accompagnement de ces derniers par des éducateurs sociaux spécialisés. 

Alors que, plutôt, ces jeunes gens étaient censés jouir du même droit de protection de la vie que tout autre citoyen congolais et, par la suite, du même principe de présomption d’innocence. Il est assez étonnant d’entendre, de la bouche du colonel Pierre Mwana Mputu, porte parole de la Police nationale congolaise, que l’ordre d’éradication du banditisme à Kinshasa, émanait du président de la République, Joseph Kabila lui-même. 

A ce jour, personne n’a démenti cette déclaration qui demeure vivante dans nos esprits, au risque de provoquer une importante inquiétude, à propos de la sécurité nationale, déjà fragilisée, par l’usage et la culture de la « gâchette facile », et celui de « l’empoisonnement » ciblé de certains cadres habiles ou intellectuels gênants. 

Joseph Kabila doit être déféré devant la Cour pénale internationale. Pourquoi? 

Il doit y entendu en sa qualité de Commandant suprême des Forces armées de la République démocratique du Congo et de la Police nationale. Les crimes commis par des policiers ont eu lieu dans le cadre de l’exécution de son ordre de combattre la criminalité dans la capitale.

Joseph Kabila doit être déféré devant la CPI

L’ONG américaine «Human Rights Watch» a déposé ce mardi 18 novembre 2014, son rapport documenté et détaillé, sur la mort de quatre-vingt jeunes gens, victimes, selon elle, de graves bévues et violations policières d’envergure lors d’une grande « opération anti-banditisme » à Kinshasa, dénommée opération « Likofi » (coup de poing). Cette opération a eu lieu, dans la période de novembre 2013 à février 2014.

Depuis, d’autres rapports sont présentés, à un rythme infernal émanant de plusieurs sources indépendantes dont « Amnesty International » bénéficiant d’ailleurs, des témoignages irréfutables des parents des victimes, en désarroi, qui, sans le moindre doute, mettent en exergue, les fautes et dérapages cruels, commis volontairement par les policiers congolais, sous le commandement du général Célestin Kanyama, colonel à l’époque des faits. 

S’il est peut-être vrai que l’opération « Likofi » avait pour but essentiel d’éradiquer le banditisme urbain, mais qu’a fait le gouvernement dans la période en amont, pour contrer le développement du phénomène « Kuluna » lequel devenait, de plus en plus, un danger public ?

Gouverner, c’est prévoir, dit-on, mais que dit le projet de société congolais sur un plan concret d’insertion et d’encadrement de la jeunesse désœuvrée ? 

Le gouvernement congolais ne s’accommodait-il pas avec fierté, de ne pas pouvoir intervenir dans les difficultés de survie de ces jeunes adolescents qui s’estimaient simplement en droit de vivre, et de résider dans des cimetières ?

En réalité, ces lieux sacrés ne sont-ils pas devenus, à Kinshasa, des repaires de recrutement des « Kuluna », qui se développe en structure bien organisée ? 

L’Etat congolais n’a-t-il pas déjà instrumentalisée les « Kuluna » pour traquer les opposants, lors des élections de 2011 ? Ces « Kuluna » ne sont-ils pas déjà des alliés naturels du pouvoir d’occupation, piloté par Joseph Kabila?

Pour citer un exemple de cette politique du « blanchiment » de l’Etat, Adolphe Muzito, alors Premier ministre, ne s’était-il pas fait accompagner des « Kuluna », qu’il payait, en réalité, lors de son interpellation par l’Assemblée nationale, afin que ceux-ci perturbent la séance, et ipso facto, l’ordre public ? Et la suite est connue de tous. 

A ce jour « Adolphe » n’a jamais donné suite à la question orale de la représentation nationale, et cela, jusqu’à son éviction de la Primature. 

On peut également citer un autre exemple, le gouverneur de la Ville de Kinshasa, André Kimbuta, n’a-t-il pas recouru, lors des élections de 2011, au service de David Oly, un shégué (enfant de la rue) mieux connu dans la capitale Kinshasa, pour traquer, avec son groupe, certains opposants en vue ? 

Pour avoir refusé l’offre de l’autorité urbaine, David Oly n’a-t-il pas été arrêté et torturé ? 

N’a-t-il pas pourtant échappé à la mort ? A ce jour, nous sommes en droit de confirmer que ce jeune homme a été exfiltré désormais, et pris en charge par un pays du vieux continent.

Pour rappel, les mêmes « Kuluna » ont été instrumentalisés par le pouvoir d’occupation, le 30 décembre 2013, pour une mise en scène d’un pseudo coup d’Etat ! Et le pouvoir d’occupation les a tous exterminés, afin qu’ils ne puissent dévoiler le stratagème.

Enfin, le rapport établi par l’ONG Human Rights Watch ainsi que les témoignages que nous recevons régulièrement des parents des victimes, sont patents, et confirment la thèse que le pouvoir a ordonné l’exécution sommaire de ses propres enfants, alors qu’il est incapable d’assurer la scolarité et le meilleur accompagnement de ces derniers par des éducateurs sociaux spécialisés. 

Alors que, plutôt, ces jeunes gens étaient censés jouir du même droit de protection de la vie que tout autre citoyen congolais et, par la suite, du même principe de présomption d’innocence.

Il est assez étonnant d’entendre, de la bouche du colonel Pierre Mwana Mputu, porte parole de la Police nationale congolaise, que l’ordre d’éradication du banditisme à Kinshasa, émanait du président de la République, Joseph Kabila lui-même. 

A ce jour, personne n’a démenti cette déclaration qui demeure vivante dans nos esprits, au risque de provoquer une importante inquiétude, à propos de la sécurité nationale, déjà fragilisée, par l’usage et la culture de la « gâchette facile », et celui de « l’empoisonnement » ciblé de certains cadres habiles ou intellectuels gênants.

On se rappellera en passant, que ce même mode opératoire a déjà été utilisé, sans état d’âme, dans le massacre des adeptes de Bundu dia Kongo dans la Province du Bas-Congo. Et le Commandant de ces opérations macabres fut le Général Raus, à l’époque Colonel.

En tout état de cause, le massacre des « Kuluna » à Kinshasa est, en fin de compte, un simple mode opératoire criminel, qui devrait être sanctionné, et en appelle à la suspension préventive du général Célestin Kanyama, pour s’être soumis d’exécution d’ordres impertinents, et qui portent gravement atteinte, à la dignité de l’être humain et des prescrits de la loi, qui établissent, sans aucune discrimination, l’égalité de tous les citoyens congolais.

Bref, la justice congolaise étant défaillante, il serait indiqué qu’une commission d’enquête internationale et indépendante soit dépêchée à Kinshasa pour que celle-ci évalue l’ampleur des massacres et pour indiquer, par ailleurs, l’endroit où ces différents cadavres furent ensevelis ; ainsi les familles des disparus pourraient enfin faire le deuil des leurs. 

En outre, se trame par le pouvoir en place, et par défi, à l’ONG américain « Human Rights Watch », l’opération «Likofi 3», en vue de maintenir toujours la Ville de Kinshasa en insécurité permanente. Une manière de manifester le désaccord du pouvoir aux abois devant les évidences établies.

Joseph Kabila doit être déféré devant la Cour pénale internationale. Pourquoi? 

Il doit y entendu en sa qualité de Commandant suprême des Forces armées de la République démocratique du Congo et de la Police nationale. Les crimes commis par des policiers ont eu lieu dans le cadre de l’exécution de son ordre de combattre la criminalité dans la capitale.

Par conséquent, les contestations de Lambert Mende Omalanga, ministre des Médias et de Richard Muyej, ministre de l’Intérieur, tous deux habités, hélas, par une intelligence trop émotionnelle, ne sont que des gesticulations du diable dans un bénitier !
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[Bamba-di-Lelo] 
© KongoTimes!

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