dimanche 16 novembre 2014

Les leçons du FASO : Qui sera le nouveau Compaoré ?

13/11/2014 

Faites une vraie révolution avec votre monnaie et vous serez maitre de votre destin qu’il soit bon ou mauvais et avec ou sans la France.


Pour mémoire, Thomas Sankara a été assassiné car la logique de sa démarche devait aboutir à la sortie du Faso du FCFA ou de son indépendance.

La première leçon de Ouagadougou est ce vent d’espoir qui souffle sur les pays où des dictateurs sont accrochés au pouvoir depuis des lustres pour un résultat politique, économique et social désastreux. 

Ainsi Yahi Boni le président du bénin vient d’annoncer qu’il renonçait à la modification de la constitution pour briguer un nouveau mandat. 

Dakar avait déjà donné la même leçon quand Abdoulaye Wade avait été floué par la France qui lui avait promis son soutient en échange de son engagement contre Gbagbo et Kadhafi.

Mais la principale leçon de Ouagadougou est la souveraineté des pays africains francophones en prise au Franc CFA. Cette situation est illustrée ici par le ballet de l'ONU, l'UE, l'UA, la CEDEAO, le secrétaire Américain aux affaires Africaines, etc… 

En effet, nous constatons tous que le peuple, seul, a chassé le tyran qui a pu s’enfuir grâce à la France. Ce peuple est encore capable de chasser la Junte militaire qui assure la transition et s’organiser en peuple intégré et mature pour assurer la transition mais ce n’est pas là la question. 

La véritable question c’est comment choisir un dirigeant qui ne soit pas à la botte de France, le pays qui détient la monnaie du Faso. C’est à ce niveau que je m’insurge car sur les médias, j’entends et je lis partout : « Peuple burkinabais, ne vous faites pas voler votre révolution, Attention à la France, etc, etc ». 

En effet, laisser croire que le chef de la transition au Burkina Faso ne doit pas être de mèche avec la France (le propriétaire du franc CFA) relève soit de la Malhonnêteté intellectuelle, soit d’une hypocrisie généralisée, ou soit encore d’une ignorance dramatique. 

Sinon, quelqu’un pourrait-il m’expliquer la force occulte qui va obliger la France à débloquer, à la régulière, des fonds pour un gouvernement qui lui est hostile ?

Bref, que ce futur dirigeant soit pro-français ne dérange en rien. La seule chose que nous lui demandons c’est de garantir l’intérêt du peuple Burkinabais sinon il n’est pas qualifié pour le job.

Les 2 leçons de Ouagadougou pour les pays francophones sont donc :

1- Faites un soulèvement populaire pour changer de dictateur et rester pauvres

2- Faites une vraie révolution avec votre monnaie et vous serez maitre de votre destin qu’il soit bon ou mauvais et avec ou sans la France. 

Pour mémoire, Thomas Sankara a été assassiné car la logique de sa démarche devait aboutir à la sortie du Faso du FCFA ou de son indépendance.

Accordons nous au moins sur ces deux aspects des leçons du Faso pour éviter des désillusions.
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Ngando Douala
Cameroonvoice

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