mardi 9 décembre 2014

Changement de la Constitution : Denis Sassou Nguesso , persiste et s’entête «Il y aura changement de la Constitution»

7 décembre 2014 

Brazzaville, 06 décembre 2014 –Denis Sassou N’Guesso , de retour du 15ème sommet de l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF) à Dakar au Sénégal, et de la Havane à Cuba où il a effectué une visite d’Etat, a déclaré ce samedi à l’aéroport de Brazzaville, que s’agissant des institutions et de la marche démocratique du Congo, il se référera toujours à la « décision du peuple ».

Répondant à une question de la presse sur certains propos du président français, lors du dernier sommet de l’OIF à Dakar, Denis Sassou N’Guesso soutient que « l’OIF ne s’est pas substituée aux Nations Unies et n’a pas balayé d’un revers de la main les notions fondamentales qui régissent les relations internationales, c’est à dire la non ingérence dans les affaires des autres Etats, et aussi le respect mutuel ».

« Maintenant, quand au reste, à la Constitution, comme on le dit à souhait, sur cette question vous connaissez le point de vue du président qui estime que s’agissant des institutions du Congo, surtout la Constitution, la loi fondamentale, ce sera toujours le peuple congolais qui décidera ; ce sera toujours cela, le peuple congolais qui décidera en toute souveraineté. Et d’ailleurs, cela n’a pas échappé aux autres peuples », a-t-il souligné, prenant l’exemple du Général De Gaulle qui a décidé de changer la Constitution de la 4ème République et a soumis les termes de la 5ème République au choix du peuple français.

« C’est le peuple français qui s’est prononcé et même plus tard lorsqu’il a décidé, demandé ou souhaité que le président de la République soit élu au suffrage universel direct, c’est le peuple français qui a ainsi décidé. Je pense que c’est une règle qui ne pourra jamais être remise en cause ; mais en tous les cas, il y a quand même de longues années que notre peuple a lutté ici ; au prix de beaucoup de sacrifices, pour ne plus accepter qu’il ne soit plus régi par des règles qui viendraient d’ailleurs », a-t-il insisté.

S’agissant du sommet de l’OIF, il s’est félicité de la nouvelle orientation de l’organisation vers l’économie, en se préoccupant de la jeunesse et des femmes qui constituent la majorité de la population africaine.

Par ailleurs, le président Sassou N’Guesso, saluant l’élection d’une femme comme Secrétaire générale de l’OI, a déploré le fait que l’Afrique ait perdu ce poste. « Nous devons saluer l’élection d’une femme à la tête de l’organisation. Et c’est un progrès. Mais ceci dit, je suis de ceux qui pensaient et qui continuent aussi de penser, même si nous saluons l’élection d’une jeune femme brave, dynamique, j’étais de ceux qui pensaient qu’après tout, le cœur de la francophonie, c’était l’Afrique, et l’Afrique restera toujours ce cœur là de la francophonie et peut être d’ici 2050 il y aura près de 750 à 800 millions de locuteurs francophones en Afrique », a-t-il fait remarquer, précisant que les pères fondateurs de l’OIF sont Africains, Senghor, Bourguiba, Amani Diori et d’autres.

« Et je l’ai dit, ce n’est pas un secret, alors que le sommet se tenait à Dakar, dans la patrie de Léopold Sedar Senghor, j’étais de ceux qui se sont battus pour que le Secrétaire général de l’OIF soit africain…Nous allons accompagner ce mandat du candidat du Canada, Mme Michaëlle Jean et nous ne pouvons que lui souhaiter du succès dans sa mission.

S’agissant du Congo et Cuba, Sassou N’Guesso a qualifié de « fructueuse » la coopération entre les deux pays qui ont célébré cette année le cinquantenaire de l’établissement de leurs relations diplomatiques. 

« Entre Cuba et le Congo, c’est 50 ans de relations faites de luttes diverses pour la libération des peuples. Vous avez suivi les luttes menées pour la libération de l’Angola, les luttes menées pour la libération de l’Afrique australe de manière générale, la Namibie et l’Afrique du Sud. Et Cuba a apporté son soutien à toutes les autres luttes de libération en Afrique, au Mozambique, en Guinée Bissau, Cap Vert et ailleurs, en Algérie. Et donc c’était 50 années de lutte, de coopération dans tous les domaines ; vous avez suivi aussi dans les domaines de l’éducation, de la santé, de la politique, la diplomatie et l’économie aussi, avec des fortunes diverses mais au total une coopération fructueuse », a-t-il conclu.

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