08/03/2015
Djihadistes
Des agents de renseignement belges vont bientôt atterrir dans le territoire de Beni, dans la province du Nord-Kivu, à la recherche des djihadistes soupçonnés de s’y cacher parmi les combattants rebelles ougandais des ADF qui se singularisent depuis octobre 2014 par une cruauté diabolique.
La Belgique va donc dépêcher, dans les tout prochains jours, en République démocratique du Congo (RDC) quatre instructeurs du renseignement militaire belges, particulièrement dans le territoire de Beni, au Nord-Kivu.
La mission de cette équipe d’agents de renseignement est de former des analystes congolais pour mener des enquêtes sur des allégations faisant état de la présence des djihadistes dans cette région en proie à une insécurité pratiquement chronique, selon le confrère belge Le Soir.
C’est le ministre belge de la Défense, Steven Vandeput, et le chef de la diplomatie, Didier Reynders, à peine rentré de RDC, qui ont annoncé cette nouvelle le week-end dernier.
Selon le tabloïd belge, des djihadistes pourraient faire partie de groupes rebelles qui pullulent dans la partie orientale de la RDC et dont les massacres des populations civiles, qui ont déjà fait plus de 200 victimes, se distinguent par une violence et une cruauté propre aux terroristes.
La machette, la hache, la houe sont les armes les plus utilisées dans les tueries à répétition souvent attribuées aux rebelles ougandais des Forces démocratiques alliées (ADF pour Allied Democratic Forces).
Renforcer l’échange d’informations
Le second objectif de cette mission est de créer la collaboration avec les services congolais en vue de parvenir à identifier la présence éventuelle de ces djihadistes – quoique cette présence reste encore à confirmer – parmi des groupes situés dans l’est de la RDC, une zone non éloignée du Soudan, sanctuaire des terroristes de cet acabit.
Face à ces allégations, le ministre belge des Affaires étrangères, Didier Reynders, a estimé qu’il était nécessaire de » renforcer l’échange d’informations « .
L’Afrique en général, l’Afrique de l’Ouest en particulier, est infestée par des mouvances extrémistes terroristes de tous genres.
Actuellement, le Nigeria, le Cameroun, le Niger et le Tchad se sont coalisés dans la lutte contre la secte terroriste Boko Haram qui fait ses lois en menant des attaques, des massacres dans ces pays.
Les attentats aux voitures pigées, les explosions, les massacres à l’arme blanche sont notamment le mode opératoire de ces terroristes.
Il y a quelques décennies, le terrorisme était l’affaire exclusive des Européens et autres Occidentaux. Mais depuis quelques années, il n’épargne plus pratiquement aucun de cinq continents du monde au point de devenir l’affaire de tout le monde.
La Belgique a déjoué à la mi- janvier un attentat terroriste, après l’attaque sanglante commise contre le journal satirique Charlie Hebdo en France en début de ce mois.
C’est pour dire que le Royaume de Belgique a des arguments de poids à faire valoir dans la lutte contre ce phénomène qui gangrène le monde.
A la suite des attaques meurtrières à répétition contre les populations civiles qui se sont succédé dans le territoire de Beni depuis octobre 2014, avec une cruauté inhabituelle, bien des observateurs se sont interrogés sur l’éventualité de la présence d’autres groupes que les rebelles ougandais ADF.
La ressemblance des djihadistes et les ADF est que les deux groupes sont islamistes.
Si le mode opératoire des terroristes est quasi identique : lutte armée, guérilla, attentat-suicide, prise d’otages, ceux opérant dans le territoire de Beni se distinguent dans la lutte armée, la guérilla et la prise d’otages ; les rebelles ougandais des ADF trouvent leur vie si précieuse qu’ils n’utilisent pas encore les attentats-suicide.
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[Kléber Kungu]
© KongoTimes!
Djihadistes
Des agents de renseignement belges vont bientôt atterrir dans le territoire de Beni, dans la province du Nord-Kivu, à la recherche des djihadistes soupçonnés de s’y cacher parmi les combattants rebelles ougandais des ADF qui se singularisent depuis octobre 2014 par une cruauté diabolique.
La Belgique va donc dépêcher, dans les tout prochains jours, en République démocratique du Congo (RDC) quatre instructeurs du renseignement militaire belges, particulièrement dans le territoire de Beni, au Nord-Kivu.
La mission de cette équipe d’agents de renseignement est de former des analystes congolais pour mener des enquêtes sur des allégations faisant état de la présence des djihadistes dans cette région en proie à une insécurité pratiquement chronique, selon le confrère belge Le Soir.
C’est le ministre belge de la Défense, Steven Vandeput, et le chef de la diplomatie, Didier Reynders, à peine rentré de RDC, qui ont annoncé cette nouvelle le week-end dernier.
Selon le tabloïd belge, des djihadistes pourraient faire partie de groupes rebelles qui pullulent dans la partie orientale de la RDC et dont les massacres des populations civiles, qui ont déjà fait plus de 200 victimes, se distinguent par une violence et une cruauté propre aux terroristes.
La machette, la hache, la houe sont les armes les plus utilisées dans les tueries à répétition souvent attribuées aux rebelles ougandais des Forces démocratiques alliées (ADF pour Allied Democratic Forces).
Renforcer l’échange d’informations
Le second objectif de cette mission est de créer la collaboration avec les services congolais en vue de parvenir à identifier la présence éventuelle de ces djihadistes – quoique cette présence reste encore à confirmer – parmi des groupes situés dans l’est de la RDC, une zone non éloignée du Soudan, sanctuaire des terroristes de cet acabit.
Face à ces allégations, le ministre belge des Affaires étrangères, Didier Reynders, a estimé qu’il était nécessaire de » renforcer l’échange d’informations « .
L’Afrique en général, l’Afrique de l’Ouest en particulier, est infestée par des mouvances extrémistes terroristes de tous genres.
Actuellement, le Nigeria, le Cameroun, le Niger et le Tchad se sont coalisés dans la lutte contre la secte terroriste Boko Haram qui fait ses lois en menant des attaques, des massacres dans ces pays.
Les attentats aux voitures pigées, les explosions, les massacres à l’arme blanche sont notamment le mode opératoire de ces terroristes.
Il y a quelques décennies, le terrorisme était l’affaire exclusive des Européens et autres Occidentaux. Mais depuis quelques années, il n’épargne plus pratiquement aucun de cinq continents du monde au point de devenir l’affaire de tout le monde.
La Belgique a déjoué à la mi- janvier un attentat terroriste, après l’attaque sanglante commise contre le journal satirique Charlie Hebdo en France en début de ce mois.
C’est pour dire que le Royaume de Belgique a des arguments de poids à faire valoir dans la lutte contre ce phénomène qui gangrène le monde.
A la suite des attaques meurtrières à répétition contre les populations civiles qui se sont succédé dans le territoire de Beni depuis octobre 2014, avec une cruauté inhabituelle, bien des observateurs se sont interrogés sur l’éventualité de la présence d’autres groupes que les rebelles ougandais ADF.
La ressemblance des djihadistes et les ADF est que les deux groupes sont islamistes.
Si le mode opératoire des terroristes est quasi identique : lutte armée, guérilla, attentat-suicide, prise d’otages, ceux opérant dans le territoire de Beni se distinguent dans la lutte armée, la guérilla et la prise d’otages ; les rebelles ougandais des ADF trouvent leur vie si précieuse qu’ils n’utilisent pas encore les attentats-suicide.
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[Kléber Kungu]
© KongoTimes!
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