01/03/2015
Rebelles burundais du FNL
La panique gagne du terrain au sein des populations du district de l’Ituri et celles d’autres villages, dans la Province Orientale, où l’on assiste ces derniers temps, à l’arrivée des éléments armés notamment ceux appartenant aux Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR) et à l’Alliance des forces démocratiques (ADF), fuyant la traque dont ils sont l’objet de la part des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) dans la province voisine du Nord Kivu.
Décidemment, le district de l’Ituri est en passe de devenir le point de ralliement ou le refuge de différents groupes armés mis en débandade par la pression militaire exercée par les forces gouvernementales au travers l’opération »Sokola 1 ».
Face à ce danger pour la sécurité des populations civiles et de leurs biens, la Société civile du territoire de Mambasa tire la sonnette d’alarme, en signalant la présence des rebelles rwandais des FDLR dans la forêt de Bakaïko.
A en croire des sources locales, ces rebelles rwandais seraient venus de Katine et Mangurujipa, deux localités du territoire de Beni, dans la province du Nord-Kivu, situées à la frontière avec l’Ituri en Province Orientale.
Naturellement, le président de la Société civile de Mambasa, Martin Makala, exprime son inquiétude sur le danger que constitue la présence des FDLR dans cette forêt, où, les forces de sécurité et de l’ordre sont absentes.
Il redoute surtout que la présence de ces hommes armés ne ravive davantage un climat d’insécurité et de violence dans cette partie de la Province Orientale déjà plusieurs fois meurtrie.
Pour ce faire, Martin Makala plaide pour le déploiement des militaires dans cette partie du district de l’Ituri pour contrer d’éventuelles exactions de ces rebelles contre la population civile.
« Nous craignons beaucoup pour le territoire de Mambasa. On a toujours souhaité que les autorités mettent des moyens nécessaires pour barrer la route à ces gens », a-t-il indiqué sur Radiookapi.net.
Abondant pratiquement dans le même sens, l’administrateur-assistant du territoire de Mambasa, Xavier Lokpa, a dit avoir remarqué, depuis deux mois, la présence de ces rebelles rwandais dans la forêt de Bakaïko.
Des FDLR lourdement armés aperçus dans la forêt de Bakaiko
Le nombre de ces éléments FDLR lourdement armés, affirme Xavier Lokpa, est estimé à une vingtaine, ils se dirigent actuellement dans la profondeur de la forêt de Bakaïko. Jusque là, note-t-on, ils n’ont pas encore commis des exactions contre la population.
Il y a quelques mois, plusieurs voix s’étaient également levées pour avertir les autorités en charge de la sécurité et de protection des personnes et de leurs biens, du mouvement des rebelles rwandais de l’Alliance des forces démocratiques (ADF), en direction du district de l’Ituri.
Comme il fallait s’y attendre, ces hommes sans foi ni loi, n’ont pas trainé pour s’illustrer par leurs crimes dans le district de l’Ituri. Fin décembre dernier, environ trente personnes ont été tuées par des éléments supposés appartenir au groupe armé ougandais ADF, dans sept localités du territoire d’Irumu, dans la Province Orientale.
En dehors de la Société civile, des sources humanitaires avaient également attiré l’attention des uns et des autres sur des incursions observées des présumés combattants du groupe armé Alliance des forces démocratiques (ADF) dans le district de l’Ituri.
Entre les 14 et 19 décembre dernier, Cinq incursions attribuées aux combattants ADF ont été rapportées dans neufs villages périphériques de Bwanasura et Luna sur l’axe Komanda-Luna. Lesquelles incursions, souligne-t-on, ont provoqué d’importants déplacements des populations dans la localité de Bwanasura et dans celle de Luna.
Quelques heures après il y a eu le massacre de six autres personnes perpétré apparemment par les mêmes éléments ADF dans la localité de Ndalya. Cinq personnes ont été grièvement blessées au cours de cette attaque.
Dans la nuit du 18 au 19 décembre dernier, ils ont poursuivi leur sale besogne, en tuant sauvagement six personnes à l’arme blanche à l’issue d’une incursion dans la collectivité de Welesse Vonkutu, dans le territoire d’Irumu.
Après ces tueries, le chef coutumier de Walesse Vonkutu, Eugène Andibo Okauma, avait état d »un important mouvement des populations constaté dans cette contrée en proie aux groupes armés.
L’horreur suscitée dans la population, par ces hommes qui tuent à coups de machette avait provoqué le déplacement des populations des localités situées en pleine forêt de Walesse Vonkutu pour se concentrer à Samboko, où se trouvent des soldats de l’armée régulière.
Une mission a été dépêchée sur le terrain afin de faire le point sur cette situation et d’établir un bilan définitif de cette série des massacres.
« Il y a eu la présence de ces gens tout juste dans notre limite avec le Nord Kivu, en traversant la rivière Samboko. La population qui a quitté le milieu parce qu’il y a eu mort d’hommes. Nous, le comité de sécurité, on a dépêché les éléments au niveau de Mapasana. Donc, on attend une confirmation de la part du chef de poste qui est là-bas », avait à l’époque indiqué le chef coutumier de Walesse Vonkutu, Eugène Andibo Okauma.
Des graves exactions commises par des ADF au Nord Kivu
Le nombre de personnes déplacées internes(PDI) lié à cette attaque, précise-t-on, n’est pas encore connu à cause de la situation sécuritaire instable qui prévaut dans la zone pour le moment.
Selon des sources humanitaires, le district de l’Ituri, particulièrement les axes Komanda-Luna, Kainama-Boga et Mambasa-Beni, a accueilli depuis le mois de novembre dernier des personnes fuyant les graves exactions commises par des présumés miliciens ADF au Nord de la province du Nord-Kivu.
Il est impensable que des éléments FDLR ou ADF fuyant la pression militaire des FARDC dans la province du Nord Kivu, aient facilement accès dans les localités du district de l’Ituri, en Province Orientale, sans être inquiétés outre-mesure.
Pour arrêter l’avancée de ces rebelles dans l’intérieur de la Province Orientale, le déploiement des troupes FARDC dans cette zone s’impose. Il y va de la sécurité des populations locales. Ainsi, le district de l’Ituri cessera d’être le refuge des groupes armés en débandade au Nord Kivu.
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[Dovin Ntelolo Diasonga]
© KongoTimes
Rebelles burundais du FNL
La panique gagne du terrain au sein des populations du district de l’Ituri et celles d’autres villages, dans la Province Orientale, où l’on assiste ces derniers temps, à l’arrivée des éléments armés notamment ceux appartenant aux Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR) et à l’Alliance des forces démocratiques (ADF), fuyant la traque dont ils sont l’objet de la part des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) dans la province voisine du Nord Kivu.
Décidemment, le district de l’Ituri est en passe de devenir le point de ralliement ou le refuge de différents groupes armés mis en débandade par la pression militaire exercée par les forces gouvernementales au travers l’opération »Sokola 1 ».
Face à ce danger pour la sécurité des populations civiles et de leurs biens, la Société civile du territoire de Mambasa tire la sonnette d’alarme, en signalant la présence des rebelles rwandais des FDLR dans la forêt de Bakaïko.
A en croire des sources locales, ces rebelles rwandais seraient venus de Katine et Mangurujipa, deux localités du territoire de Beni, dans la province du Nord-Kivu, situées à la frontière avec l’Ituri en Province Orientale.
Naturellement, le président de la Société civile de Mambasa, Martin Makala, exprime son inquiétude sur le danger que constitue la présence des FDLR dans cette forêt, où, les forces de sécurité et de l’ordre sont absentes.
Il redoute surtout que la présence de ces hommes armés ne ravive davantage un climat d’insécurité et de violence dans cette partie de la Province Orientale déjà plusieurs fois meurtrie.
Pour ce faire, Martin Makala plaide pour le déploiement des militaires dans cette partie du district de l’Ituri pour contrer d’éventuelles exactions de ces rebelles contre la population civile.
« Nous craignons beaucoup pour le territoire de Mambasa. On a toujours souhaité que les autorités mettent des moyens nécessaires pour barrer la route à ces gens », a-t-il indiqué sur Radiookapi.net.
Abondant pratiquement dans le même sens, l’administrateur-assistant du territoire de Mambasa, Xavier Lokpa, a dit avoir remarqué, depuis deux mois, la présence de ces rebelles rwandais dans la forêt de Bakaïko.
Des FDLR lourdement armés aperçus dans la forêt de Bakaiko
Le nombre de ces éléments FDLR lourdement armés, affirme Xavier Lokpa, est estimé à une vingtaine, ils se dirigent actuellement dans la profondeur de la forêt de Bakaïko. Jusque là, note-t-on, ils n’ont pas encore commis des exactions contre la population.
Il y a quelques mois, plusieurs voix s’étaient également levées pour avertir les autorités en charge de la sécurité et de protection des personnes et de leurs biens, du mouvement des rebelles rwandais de l’Alliance des forces démocratiques (ADF), en direction du district de l’Ituri.
Comme il fallait s’y attendre, ces hommes sans foi ni loi, n’ont pas trainé pour s’illustrer par leurs crimes dans le district de l’Ituri. Fin décembre dernier, environ trente personnes ont été tuées par des éléments supposés appartenir au groupe armé ougandais ADF, dans sept localités du territoire d’Irumu, dans la Province Orientale.
En dehors de la Société civile, des sources humanitaires avaient également attiré l’attention des uns et des autres sur des incursions observées des présumés combattants du groupe armé Alliance des forces démocratiques (ADF) dans le district de l’Ituri.
Entre les 14 et 19 décembre dernier, Cinq incursions attribuées aux combattants ADF ont été rapportées dans neufs villages périphériques de Bwanasura et Luna sur l’axe Komanda-Luna. Lesquelles incursions, souligne-t-on, ont provoqué d’importants déplacements des populations dans la localité de Bwanasura et dans celle de Luna.
Quelques heures après il y a eu le massacre de six autres personnes perpétré apparemment par les mêmes éléments ADF dans la localité de Ndalya. Cinq personnes ont été grièvement blessées au cours de cette attaque.
Dans la nuit du 18 au 19 décembre dernier, ils ont poursuivi leur sale besogne, en tuant sauvagement six personnes à l’arme blanche à l’issue d’une incursion dans la collectivité de Welesse Vonkutu, dans le territoire d’Irumu.
Après ces tueries, le chef coutumier de Walesse Vonkutu, Eugène Andibo Okauma, avait état d »un important mouvement des populations constaté dans cette contrée en proie aux groupes armés.
L’horreur suscitée dans la population, par ces hommes qui tuent à coups de machette avait provoqué le déplacement des populations des localités situées en pleine forêt de Walesse Vonkutu pour se concentrer à Samboko, où se trouvent des soldats de l’armée régulière.
Une mission a été dépêchée sur le terrain afin de faire le point sur cette situation et d’établir un bilan définitif de cette série des massacres.
« Il y a eu la présence de ces gens tout juste dans notre limite avec le Nord Kivu, en traversant la rivière Samboko. La population qui a quitté le milieu parce qu’il y a eu mort d’hommes. Nous, le comité de sécurité, on a dépêché les éléments au niveau de Mapasana. Donc, on attend une confirmation de la part du chef de poste qui est là-bas », avait à l’époque indiqué le chef coutumier de Walesse Vonkutu, Eugène Andibo Okauma.
Des graves exactions commises par des ADF au Nord Kivu
Le nombre de personnes déplacées internes(PDI) lié à cette attaque, précise-t-on, n’est pas encore connu à cause de la situation sécuritaire instable qui prévaut dans la zone pour le moment.
Selon des sources humanitaires, le district de l’Ituri, particulièrement les axes Komanda-Luna, Kainama-Boga et Mambasa-Beni, a accueilli depuis le mois de novembre dernier des personnes fuyant les graves exactions commises par des présumés miliciens ADF au Nord de la province du Nord-Kivu.
Il est impensable que des éléments FDLR ou ADF fuyant la pression militaire des FARDC dans la province du Nord Kivu, aient facilement accès dans les localités du district de l’Ituri, en Province Orientale, sans être inquiétés outre-mesure.
Pour arrêter l’avancée de ces rebelles dans l’intérieur de la Province Orientale, le déploiement des troupes FARDC dans cette zone s’impose. Il y va de la sécurité des populations locales. Ainsi, le district de l’Ituri cessera d’être le refuge des groupes armés en débandade au Nord Kivu.
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[Dovin Ntelolo Diasonga]
© KongoTimes
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