dimanche 7 novembre 2010

RDC: Le patrimoine de l'Etat en danger

Jeudi 04 novembre 2010

A suivre l'actualité nationale, à observer ce qui se passe dans nos différentes provinces au vu des actes posés par les citoyens, les dirigeants, on est tenté de croire que quelque chose ne tourne pas rond sur le volet du respect de l'autorité. Que vu l'allure prise, si l'on n'y met pas le holà, il y a fort à parier que le pays aille tout droit dans un mur.

Mais au fait de quoi s'agit-il ? Sinon cette propension qu'on observe auprès des citoyens, de certains dirigeants à traire la bête (la République) donc, en posant des actes répréhensibles sans peur d'être sanctionnés. C'est le cas de ce procureur de la Cour d'Appel de Bandundu, c'est-à-dire un homme de loi, qui a vendu les bâtiments de la Cour d'Appel de cette province sans avoir froid aux yeux. Ce cas est plus qu'illustratif. Car dans le passé, des bâtiments du patrimoine de l'Etat ont été vendus sans que l'Etat propriétaire ne lève son petit doigt.
C'est ce manque de réaction qui explique l'effronterie de certains fonctionnaires qui vendent le patrimoine de l'Etat leur confié pour, semble-t-il, renflouer les caisses de celles-ci. Cas du terrain météo, de la pépinière de la Gombe cédée au groupe Congo Futur par quelques syndicalistes pour qu'on leur construise des bâtiments en propre et la liste n'est pas exhaustive. Ne parlons pas des espaces des écoles spoliées en faveur des entreprises de téléphonie cellulaire. Qui encaisse l'argent rapporté par la location de ces espaces ?
Comme on pouvait s'y attendre, le mauvais exemple donné par l'Etat a gangrené même les églises, les salutistes et les protestants en premier lieu. Les lieux de culte qui sont des lieux de recueillement ont été renvoyés au second plan. Il faut "enjamber" des magasins pour aller prier. Dans certaines paroisses, cas de la CBF Itaga, le rez-de-chaussée est occupé par les magasins et le premier niveau par les salles de classe. Fait contraire à toutes les règles et normes édictées en matière d'érection d'écoles, de leur environnement immédiat, etc. Sans réaction aucune de la part du ministère de tutelle.
En définitive, devant ce qui apparaît comme une entorse grave au plan d'aménagement de la ville et une spoliation sans commune mesure du patrimoine de l'Etat par des personnes sans qualité ni mandat, car être fonctionnaire ne donne pas des droits à ces fonctionnaires de décider de la cession d'un bien du patrimoine national. Nous pensons que l'Assemblée nationale et le Sénat doivent légiférer sur ce secteur où le cafouillage qu'on y observe et qui va crescendo risque à la longue de priver l'Etat de tout son patrimoine. Il y va de survie de la République.

Philippe Mbayi Wete

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire