jeudi 18 novembre 2010

Sommet de la Francophonie en 2012 : le projet d’érection d’immeubles Rakeen inquiète

Par BIENVENU MARIE BAKUMANYA

Que se passe-t-il réellement à propos du projet Rakeen dans la capitale ? Ce projet d’érection de deux immeubles ultramodernes dans la capitale congolaise serait-il mis en veilleuse ou simplement rangé sans suite ?
En tout cas, c’est l’impression qui se dégage quand on fait la ronde des sites concernés par ce projet. Alors qu’il avait été lancé avec pompe, pour donner à Kinshasa l’allure d’une ville moderne, surtout en cette veille de la tenue du XIVème Sommet de la Francophonie dans la capitale congolaise.
Aujourd’hui, des observateurs sont d’avis que les travaux sur le site en face du ministère des Affaires étrangères n’ont jamais connu un début d’exécution. Depuis que qu’on y a procédé aux travaux de fouille, pas une seule colonne de briques ou de béton n’émerge de cette crevasse artificielle. Qu’est-ce à dire ? Et pourtant, au lancement du projet de belles pages de poésie avaient été écrites pour vanter le mérite des ouvrages à réaliser. Et les Congolais avaient cru. On réalise à présent que l’euphorie du début a cédé le pas à la hantise et au tâtonnement.
Entre-temps, à longueur des journées, on assiste au déploiement de puissants véhicules et machines de l’entreprise Rakeen dans les rues de la ville. Ses bétonneuses sont parfois visibles sur différents chantiers ouverts dans la ville. C’est à se demander si Rakeen possède toutes les licences qui font d’elle une entreprise de construction. Au point que les entreprises locales s’interrogent si Rakeen a simplement mis entre parenthèses son projet d’érection de deux immeubles spécifiques pour devenir, elle aussi, une entreprise de construction. Tant ses bétonneuses et véhicules travaillent pour des tiers.
Le chantier de la place de la Gare centrale qui a suscité beaucoup d’espoir est presque à l’arrêt. Les travaux avancent à pas de tortue. Les Congolais deviennent dubitatifs quant à l’aboutissement heureux du projet dans le délai. 2012 c’est dans un an. Du coup, les yeux se retournent vers le gouvernement. Les populations attendent que la lumière soit faite sur cette affaire pour laquelle Kinshasa a déjà consenti d’importantes concessions foncières et économiques en plus des exonérations sur l’achat et l’importation d’engins, de matériaux de construction.
Kinshasa doit d’ores et déjà revoir ses copies pour la bonne raison que les engins de Rakeen ont été détournés de leur mission première pour exécuter des marchés au profit des tiers. Tout doit être entrepris pour que ces investisseurs oeuvrent dans le strict cadre de leur cahier des charges.
On ne doit surtout pas perdre de vue que le lancement du projet avait suscité d’espoir chez les Congolais. La cérémonie avait été parrainée au plus haut sommet de l’Etat. C’est tout dire.
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