vendredi 7 janvier 2011

« Guerre de 6 jours » L’Ouganda et le Rwanda rattrapés !

VENDREDI, 07 JANVIER 2011 



Dans 6 mois la ville de Kisangani, en République démocratique du Congo, va commémorer le dixième anniversaire de la confrontation sanglante entre les armées ougandaise et rwandaise. Le drame s’est déroulé exactement du 05 au 10 juin 2000, faisant, selon les statistiques, plus de 700 victimes parmi la population civile locale.


Plus de 3 mille personnes autres ont été blessées au cours de ces affrontements ayant opposé deux armées étrangères qui ont agressé la RDC. A cela se sont greffés des dégâts matériels énormes dont les stigmates demeurent vivaces à ce jour dans la troisième ville du pays.

L’ampleur du carnage était telle que la communauté internationale devait absolument rompre sa complicité avec les agresseurs pour donner de la chair à l’humanisme. D’où la résolution 1304 du Conseil de sécurité des Nations Unies, prise la même année, et enjoignant les deux pays agresseurs à réparer les dommages causés dans la ville de Kisangani par leurs armées respectives pendant ces affrontements. Depuis, la situation est demeurée inchangée ; les victimes ne sont pas indemnisées, les dégâts non réparés par le Rwanda et l’Ouganda.

C’est pour conquérir l’application de la résolution de l’ONU qu’une frange de la société civile de Kisangani – les laïcs Catholiques singulièrement – a organisé des journées de réflexion sur le sujet, du 31 décembre dernier au 04 janvier courant. Membre du laïcat catholique, le docteur Joseph Fidèle ABISA, a circonscrit la démarche : « L’ancien secrétaire général des Nations Unies, Koffi Annan, a visité deux fois la ville de Kisangani. Il en est de même de l’actuel, Ban Ki-Moon, qui a visité aussi la ville de Kisangani. Nous osons croire que le secrétariat général des Nations Unies s’est déjà fait une certaine idée en rapport avec la résolution 1304 ; question d’évaluer les dégâts humains et matériels en vue de la réparation par le Rwanda et l’Ouganda. »

Il reste que les victimes doivent se constituer partie civile, avec à la clé le cahier des charges pour revendiquer réparation. D’où la quintessence de la série des conférences animées sous la houlette du laïcat provincial qui a pris également l’engagement de procéder à l’évaluation des dégâts matériels et des pertes en vies humaines causés par les bandits venus loin des frontières nationales. On rappelle que les deux armées, officiellement venues « déboulonner » feu le président Laurent-Désiré KABILA, n’ont pas manqué d’être charmées par les fabuleuses richesses du Congo. C’est pour arracher le contrôle de la ville de Kisangani et des richesses du sous-sol et forestières de la province que les deux armées se sont affrontées pendant 6 jours.

Le temps est certes passé, les matières premières aussi, mais les victimes crient toujours réparation. Ce temps là sonne présentement !

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire