Congolais et Ougandais ont entamé des négociations le mardi 23 novembre 2010 à Aru, en territoire congolais, pour débattre du tracé de la frontière commune. Les officiels ougandais, le président Yoweri Museveni en tête, soutiennent que le poste douanier congolais installé dans le district de Aru se situerait dans leur pays, à l’intérieur du district ougandais de Arua. Les gesticulations mensogères dévoilent en réalité clarement les dérives expansionnistes du Président Museveni qui mène une guerre des minerais féroce au Congo depuis 1996. Il s’agit notamment de la guerre du pétrole congolais que convoite le régime ougandais de Youweri Museveni.Les guerres d’invasion du Rwanda, de l’Ouganda et du Burundi sur le territoire congolais, les crises politiques et conflits armés à répétition ayant secoué notre pays ont modifié les rapports de force à leur faveur. Le Congo démocratique n’est plus, à la différence de l’ex-Zaïre, le « gendarme » de l’Afrique Centrale. Car, à l’époque où notre armée nationale inspirait respect et crainte, aucun pays voisin n’avait osé poser le problème de la configuration des « bornes ». Pourtant, celles-ci ont toujours existé, voici plus d’un siècle.
S’agissant de l’Ouganda, les informations en provenance du Lac Albert font état de l’intrusion de ce pays sur la nappe pétrolière congolaise, dans son contrat d’exploitation conclu avec Tullow Oil, firme acceptée au départ puis déclarée indésirable par le gouvernement congolais.
Les troupes rwandaises et ougandaises massacrent des millions des Congolais en toute impunité et violent l’intégrité territoriale de la RDC violant constamment la Charte des Nations Unies en présence des troupes de la MONUC/MONUSCO sans être inquiétées. Devant cette terrible situation, le gouvernement de Kinshasa se tait, brandissant la carte confuse de « normalisation » des relations au grand dame des crimes commis par ces régimes envahisseurs et la destruction causée par la guerre en cours. Les troupes occupent actuellement une bonne partie du territoire national á l’est du Congo et massacrent les Congolais au quotidien. Le Rwanda et l’Ouganda usent de la tricherie et de la violence en exploitant le pétrole et autres ressources de la RDC situé dans l’espace maritime et territorial congolais. Que fait le gouvernement de Kinshasa ? Rien.
Les frontières congolaises en péril
On se souvient qu’en 2007, l’Angola avait usé de la même argumentation pour s’emparer d’une bonne portion du territoire de Kahemba, dans le Bandundu, profitant au passage d’une large cacophonie entre le Parlement et le gouvernement congolais, diamétralement opposés sur la question. En effet, selon l’Assemblée Nationale, dont une commission d’enquête s’était rendue à Kahemba, l’armée et la police angolaises avaient bel et bien occupé des villages congolais, après y avoir chassé des autochtones. Le rapport de la commission gouvernementale par contre soutenait que les Angolais étaient chez eux.
L’année suivante, des militaires angolais ont tenté le même coup dans le territoire de Mbanza-Ngungu. Mais le tollé suscité par l’occupation de deux villages congolais et la chasse aux autochtones était tel qu’ils avaient dû se retirer quelques semaines plus tard. Point n’est besoin de rappeler l’attitude peu coopérative de Luanda dans l’exploitation du Plateau continental, riche en pétrole. Aux dernières nouvelles, l’on parle de 500.000 barils de pétrole par jour pompé par la partie angolaise. Le fameux consensus dégagé en 2007 pour l’exploitation de la Zone d’Intérêt Commun (ZIC) avec la promesse de l’Angola de rétrocéder chaque année une partie des royalties engrangé dans cet espace maritime tarde à être appliqué.
Un regard sur les textes, notamment la Convention de Montegobay adoptée le 10 février 1982, nous apprend que les Etats s’accordent, chacun, un droit de propriété sur l’espace maritime continu à leurs frontières terrestres, de 40 à 200 kilomètres à l’intérieur de l’Océan ou de la mer.Logiquement, l’Angola use de la tricherie en exploitant le pétrole situé visiblement dans l’espace maritime congolais.
Encore et toujours l’affaire des bornes !
L’alerte que viennent de donner les Ougandais à Aru mérite d’être prise très au sérieux. Elle pourrait être révélatrice d’un agenda sur les visées expansionnistes ougandaises. Les Rwandais et les Burundais ont participé aux expéditions militaires de l’AFDL avec pour objectif caché de prendre possession des terres congolaises.
Les officiels congolais devraient prendre très au sérieux les revendications territoriales ougandaises, même elles ne s’arrêtent, pour le moment, que sur une bande apparemment négligeable de 2 kilomètres. De là passer à la revendication de plusieurs villages d’Aru, le pas est vite franchi. Il est à espérer que pour le cas d’espèce, les décideurs congolais vont parler d’une seule voix pour défendre l’intégrité du territoire national.
S’agissant de l’Ouganda, les informations en provenance du Lac Albert font état de l’intrusion de ce pays sur la nappe pétrolière congolaise, dans son contrat d’exploitation conclu avec Tullow Oil, firme acceptée au départ puis déclarée indésirable par le gouvernement congolais.
«J’attends de chaque Congolais, d’accomplir la tâche sacrée de la reconstruction de notre indépendance et de notre souveraineté, car sans dignité il n’y a pas de liberté, sans justice il n’y a pas de dignité, et sans indépendance il n’y a pas d’hommes libres. » - Patrice Emery Lumumba –
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