jeudi 24 février 2011

Côte d'Ivoire: combats entre forces pro-Gbagbo et soldats des Forces nouvelles dans l'Ouest

Hamadoun Touré, porte-parole de l'Onuci, mission des Nations unies en Côte d'Ivoire. (Photo du 26 février 2009).
Hamadoun Touré, porte-parole de l'Onuci, mission des Nations unies en Côte d'Ivoire. (Photo du 26 février 2009).
AFP/Fabrice Coffrini
Par RFI
Ce jeudi 24 février 2011 au matin, on a appris que des combats entre Forces de défense et de sécurité, fidèles à Laurent Gbagbo, et Forces armées des Forces Nouvelles, qui soutiennent son rival Alassane Ouattara, ont débuté mercredi 23 février dans l'ouest du pays. Pour l'heure, pas encore de bilan précis de cet affontement, mais l'ONUCI, la mission des Nations unies en Côte d'Ivoire, s'inquiète d'une reprise du conflit armé et donc d'une violation du cessez-le-feu en vigueur.
Hamadoun Touré, porte-parole de l'ONUCI, mission des Nations unies en Côte d'Ivoire :
Nous avons eu des informations ce matin très tôt faisant état d’affrontements entre les forces de défense et de sécurité (FDS) et les forces armées des forces nouvelles (FN). C’est une information très inquiétante car si ces affrontements se prolongeaient, cela voudrait dire une rupture du cessez-le-feu. Cela signifierait également une escalade dans la violence que nous avons notée dans le pays depuis la mi-décembre, suite au contentieux post-électoral.
RFI : avez-vous plus d’informations sur ces affrontements qui se seraient déroulés entre Danané, près des frontières libérienne et guinéenne, et Zouan-Hounien ?

HT : C’est effectivement dans cette zone que les combats ont eu lieu. En raison de la fraîcheur de ces informations, nous sommes en train d’enquêter sur place pour connaître les circonstances, l’étendue des affrontements et voir s’il y a un bilan à communiquer. Mais pour l’instant, ce que nous voulons, c’est avant tout que cela s’arrête, si ce n’est déjà fait. Parce que cela aurait des conséquences incalculables, pas seulement pour la zone mais également pour le pays. Et au-delà du pays, pour la sous-région. La tension est montée d’un cran, depuis la semaine dernière, au sujet d’Abidjan, elle risque de dépasser le cadre abidjanais pour embraser une grande partie du pays. Et ce n’est pas bon pour personne.
RFI : Est-ce que vous avez déjà un bilan des violences, dans les communes de Koumassi, Treichville et Abobo ?
H.T : Nous avons un bilan plus général sur les violences depuis la mi-décembre. Nous avons enregistré trois cent-quinze personnes tuées. Ces derniers jours, c’est plus de vingt personnes qui ont été tuées, incluant également les forces de défense et de sécurité. Il ne s’agit pas que des manifestants, parce que nous ne nous intéressons pas qu’aux manifestants, nous nous intéressons également aux Forces de défense et de sécurité qui tombent lors de ces affrontements. Et c’est pour cette raison qu’il faut les arrêter le plus tôt possible, pour que nous puissions chercher une solution qui ne soit pas militaire, mais qui soit plutôt pacifique, dans l’intérêt de tout le monde, aussi bien des manifestants que des FDS, mais surtout dans l’intérêt du processus de paix dans le pays ».

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