Angola : début des manœuvres militaires «Felin 2010»

Par  Pierre Emangongo

Les manœuvres militaires Félin 2010 permettent au Brésil de confirmer son leadership au sein de la CPLP tandis que l’Angola les utilise comme arme de dissuasion pour faire peur à ses voisins de l’Afrique centrale.
L’Etat-major général des Forces Armées Angolaises procède ce mercredi 16 mars, à Luanda, à la cérémonie du lancement des manœuvres militaires «Felin 2010» des forces de la Communauté des Pays de Langue Portugaise (CPLP), qui se dérouleront du 19 au 28 mars, à Cabo Ledo, dans la province de Bengo.
La cérémonie, précise Angop, connaîtra la participation des officiers supérieurs de l’armée concernés par la préparation et la coordination des manœuvres, dans le but d’informer la presse sur tous les détails, du point de vue organisationnel de cette armée.
Le scénario de l’armée Felino 2010 est fictif et caractérisé de forme simulée de situations de crise politique et humanitaire, avec des implications de sécurité, où les forces militaires conjointes de la communauté sont appelées à intervenir pour une mission de paix pour rétablir la situation.
LEADERSHIP ET DISSUASION
Des sources militaires angolaises contactées par Angop estiment que face aux problèmes du terrorisme, de l’immigration clandestine, la situation des catastrophes naturelles et la crise humanitaire récurrents dans le monde, tous les membres de la CPLP devront faire preuve d’un grand dynamisme et engagement, pour donner une réponse appropriée à ces phénomènes susceptibles d’affecter la paix sociale.
L’exercice «Felin 2010» fait partie de la série de manœuvres militaires conjointes effectuées dans le cadre de la coopération militaire et technique avec la CPLP, et sont destinées à permettre l’interopérabilité des forces armées des Etats membres et de la formation pour leur emploi dans les opérations de paix et d’aide humanitaire, sous l’égide de l’Organisation des Nations unies, en respectant les législations nationales.
Ces manœuvres militaires «Felin 2010» regrouperont les soldats d’Angola, du Brésil, Cap-Vert, de la Guinée-Bissau, du Mozambique, Portugal, de Sao Tomé et Principe et du Timor Oriental.
De l’avis d’un analyste, ces manœuvres militaires offrent l’occasion au Brésil de confirmer son leadership au sein de la Communauté lusophone, compte tenu de son importance économique dans le G20. Et, l’Angola qui se veut une puissance régionale utilise ces manouvres militaires comme arme de dissuasion pour faire peur à ses voisins de l’Afrique centrale.