"Pour nous, c`est un vrai complot. On était en conseil des ministres et c`est à la sortie que nous apprenons que les soldats de l`armée régulière ont tiré sur la foule", a indiqué à l`AFP le porte-parole du gouvernement Gbagbo,
Ahoua Don Mello.
"C`est clair et net, il y a une synergie entre l`ONU, la France, les rebelles contre la Côte d`Ivoire", a-t-il affirmé.
La mission de l`Onu en Côte d`Ivoire (Onuci) a accusé "les forces armées du camp" du président sortant d`avoir mené jeudi une attaque dans le nord d`Abidjan, contre le quartier d`Abobo, un fief électoral d`Alassane Ouattara, président reconnu par la communauté internationale.
Selon l`ONU, cette attaque à l`arme lourde a fait 25 à 30 morts et pourrait constituer un "crime contre l`humanité".
Mais pour le porte-parole du gouvernement Gbagbo, "ce jeudi 17 mars, Abobo n`était pas un théâtre d`opération pour les forces régulières. C`est une zone qui est actuellement partagée entre deux factions rebelles avec des intentions très contradictoires".
Il y a "les rebelles se réclamant de Ouattara et d`autres d`un +commando invisible+. Voilà la situation à Abobo...", a ajouté M. Don Mello.
"Nos services sont en train d`enquêter sur ces opérations" mais, selon lui, "l`Onuci cherche désespérement des prétextes pour arracher un mandat à l`ONU, comme ils l`ont fait pour la Libye, pour avoir les moyens pour intervenir en Côte d`Ivoire". "Nous dénonçons la partialité et le mutisme de l`ONU alors que cette institution n`a pas réagi quand des rebelles ont massacré 30 villageois à Anokoua Kouté (à Abobo, ndlr), il y a deux semaines", a-t-il lancé.
Le camp Gbagbo réclame le départ de la mission onusienne et de la force française Licorne qui l`appuie, les accusant de soutenir les "rebelles" alliés à M. Ouattara.
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