par RdCongo Terra Mia, vendredi 18 mars 2011, 21:32
Les images de liesse en Égypte retransmises par les chaines de télévision du monde et d’autres publications sur la toile qui font croire successivement aux « Révolutions » en Tunisie et en Égypte, attestent l’immaturité politique d’un peuple inconscient de sa manipulation. Et un peuple manipulé ne mérite pas d’être libre.
Il y a eu « Révolution » ni en Tunisie, ni en Égypte et il y en aura nulle part ailleurs. Mais Ben Ali et Moubarak, deux pauvres gars, fatigués, malades, corrompus par les mêmes parrains qui les ont placés et accompagnés durant leurs sévices à la tête de ces deux pays, ont été malicieusement remerciés pour faciliter la transition vers un nouvel ordre mondial, qui heureusement ou malheureusement échappe à l’intelligence de l’homme ordinaire.
S’adressant à ceux qui étaient à même de le saisir, F.D. Roosevelt affirmait que « Rien de ce qui touche à la politique ne relève du hasard ! Soyons sûrs que ce qui se passe en politique a été bel et bien programmé. Nicolas Sarkozy et Barak Obama ont été hissés au sommet de pouvoir dans les deux pays phares du système « occidental » que sont la France et les USA pour vendre et faire asseoir ce que les Jacques Attali et autres chantres nomment le mondialisme ou le gouvernement mondial dont Sarkozy a esquissé quelques lignes lors de son interview de prise de pouvoir en sa qualité de double président de G8 et G20. Et pour y parvenir, il faudrait détruire tous les symboles représentatifs des États-nations hérités de traités de Westphalie. Ainsi, les différents États-proies, déjà en état de déliquescence, appauvris et faibles, se soumettront sous l’ordre nouveau qui succèderait à celui sous domination anglo-saxonne issu de l’après deuxième Guerre Mondiale.
« Toutes les époques ont leur idéologie, [écrit Francois-Xavier de Guibert, éditeur du livre La Marche irrésistible du nouvel ordre mondial]. En ce début du XXIe siècle, […] c’est le mondialisme. Dans l’esprit de ses promoteurs, […] il s’agit d’abattre toutes les cloisons, et d’abord nationales, afin d’aboutir d’emblée à ce fameux village global décrit par le sociologue canadien Herbert Marshall Mcluhan. Comme le dit Guy Sorman : Le monde est ma tribu. […] les nations seront broyées et dont la réunion constituera l’armature d’une gouvernante mondiale. Comme le rappelle Jacques Attali dans son ouvrage Dictionnaire du XXe siècle : Après la mise en place d’institutions continentales européennes, apparaîtra peut-être l’urgente nécessité d’un gouvernement mondial. […] les populations auront été au préalable alignées dans leur structure mentale sur les critères édictés au sommet, accoucheront d’une humanité unie, interchangeable et nomade. Cependant, l’aboutissement de ces ambitions longtemps prophétisées devra passer par des étapes bouleversant les structures politico-économiques des sociétés, qui ne seront pas sans conséquences militaires.
Dans ces événements, la vie humaine comptera peu. D’ores et déjà, avec la mort probable de la Belgique, les réveils régionalistes en Espagne et en Italie, l’Europe de Bruxelles qui a programmé depuis longtemps la mise sous tutelle, sinon la destruction des nations, risque d’être exaucée dans ses entreprises au-delà de ses espérances. De leur côté, à travers le sanglant bourbier irakien, les États-Unis préparent activement la recomposition du Moyen-Orient… La tour de Babel tiendra-t-elle ?”.
La misère économique et sociale qui rendent les peuples malléables favorisent l’exploitation de la masse Égyptienne et Tunisienne à qui on donne l’illusion de participer à un grand bouleversement social et politique car suivi en direct et télévisé, c’est-à-dire un mouvement social contrôlé pour aboutir à ce que Chomsky appelle « la fabrique de consensus ». Les Égyptiens et autres Tunisiens sont associés à cette illusion de changement, de bouleversement social, voire de chasse à l’homme car tout voue ces hommes à la vindicte populaire dès leur accession au pouvoir. Moubarak, Ben Ali et bientôt la suite, sont deux jokers qui devaient sautés pour que lesdits événements associés à leur départ ne donnassent libre cours à la méchanceté contre les intérêts des puissances à l’origine de l’accession de Moubarak et de Ben Ali au pouvoir. Les masses Égyptiennes et Tunisiennes chanteront et danseront toutes les nuits. Il est écrit quelque part : « Heureux les peuples qui dansent et qui chantent car le royaume de cieux est à leur portée ». Les puissances vont se tirer d’affaires sans encourir aucun dommage car, et c’est souvent le cas, la faute incombe à Moubarak et autres Bel Ali après avoir remplis de loyaux services aux mêmes qui les tournent en ridicule lorsque les intérêts changent. Pauvre de toi Afrique ! Pauvre de toi Arabe ! Pauvre de toi Nègre ! Mobutu est parti. Et après ? Moubarak est parti. Et après ?
Un grand mouvement de masse du genre du 16 février 1992 au Congo-Kinshasa, conçu, autofinancé, organisé et animé par un peuple en quête de sa liberté n’aura aucune chance d’aboutir sauf s’il n’obtiendrait en amont comme en aval le quitus de parrains de Mobutu. Comme il n’en fut malheureusement pas le cas, le peuple a été massacré, corrigé et tenu à l’œil. Les récents événements en Tunisie et en Égypte portent le sceau d’une manipulation qui vient de démontrer que les peuples arabes et « nègres » d’Afrique ne sont pas prêts pour leur émancipation.
La même liesse fut vécue à travers les rues de Kinshasa lors de la fuite de Mobutu alors que les Congolais croyaient participer à la plus grande révolution de son histoire. Ils se réveillèrent plus tard sous un régime d’occupation sous les bottes de Paul Kagamé au service de ses maîtres et d’un certain « Joseph Kabila », son cheval de Troie. Le Congo-Kinshasa est aujourd’hui menacé de balkanisation. Les peuples n’ont pas de mémoire. C’est pourquoi ils demeurent peuples !!!! Pauvre de toi Afrique lorsque ceux qui s’affichent « Élite » sont aveugles.
MUFONCOL TSHIYOYO
Président du RAP
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