jeudi 17 mars 2011

A Misrata, dernier grand bastion rebelle de l'ouest libyen, les combats font rage



Des voitures brûlées sur la route d'Ajdabiya, ville dont les deux camps revendiquent le contrôle, le 16 mars 2011.
Des voitures brûlées sur la route d'Ajdabiya, ville dont les deux camps revendiquent le contrôle, le 16 mars 2011.
REUTERS/Ahmed Jadallah

En Libye, les combats entre insurgés et forces loyales à Mouammar Kadhafi sont très durs ce jeudi 17 mars, mais il est difficile de savoir précisément où en sont les affrontements et en parallèle c'est une véritable guerre des communiqués. La télévision d'Etat assure que les forces loyales au colonel Kadhafi sont aux portes de Benghazi. Informations démenties par la rébellion qui dit au contraire avoir abattu un avion du régime.L'agence libyenne Jana rapporte que les militaires suspendront leurs opérations militaires contre l'insurrection dimanche pour donner une chance aux insurgés de se rendre.

La télévision d'Etat fait dérouler un bandeau, selon lequel les forces de Kadhafi ont repris le contrôle de Misrata.
Autre son de cloche du côté des insurgés, qui disent maîtriser la ville. Selon un responsable des insurgés à Misrata, des combats sont en cours à 20 kilomètres de l'agglomération. Les insurgés reconnaissent aussi que la ville a été bombardée à 4h du matin. Les combats, de l’aveu des rebelles, ont fait 18 morts dans cette ville d’1,5 million d’habitants, située à 150 kilomètres à l'est de Tripoli.
Le colonel Mouammar Kadhafi avait déclaré que ce jeudi serait le jour de la bataille décisive à Misrata.
Dans l'Est, les deux camps revendiquent le contrôle de Ajdabiya, à 160 kilomètres de Benghazi, la place forte de l'insurrection. Ajdabiya dessert à la fois Benghazi au nord mais aussi Tobrouk à l'Est d'où l'importance stratégique de cette localité.
Le porte-parole du conseil de la transition, Mustapha Guériani, a signalé des bombardements au-dessus de l'aéroport militaire de Benina, au sud de Benghazi. Enfin, la télévision libyenne affirme que les forces pro Kadhafi sont aux portes de Benghazi, ce que démentent fermement les insurgés.
A côté des combats meurtriers, la guerre de la communication fait rage en Libye.

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