Mercredi, 16 Mars 2011
« Le pétrole du Graben Albertine n’est pas une rivière souterraine, qu’il suffit de pomper d’un coin de la nappe pour vider le stock », a déclaré un expert au Climat Tempéré. Réagissant à une certaine opinion relayée par certains médias de Kinshasa qui estiment que l’exploitation du pétrole du Graben Albertine du coté ougandais va affecter les réserves congolaises, un expert a déclaré que les inquiétudes émises par cette opinion ne sont pas techniquement fondées.
Pour ce cadre du ministère des Hydrocarbures abordé par la rédaction du Climat Tempéré; le pétrole du Graben n’est pas une nappe souterraine unique sur un champ, mais plutôt, plusieurs blocs qui regorgent chacun d’une quantité bien évaluée par l’exploration. L’exploitation des blocs qui se trouvent sur la zone de démarcation font toujours l’objet d’un accord entre les deux Etats concernés, selon une législation internationale bien connue de tous les opérateurs pétroliers. Pour cet expert, les blocs sur lesquels la société Tullow Oil entend bientôt produire le premier brut ougandais sont sur les berges des rives ougandaises du lac Albert, il n’y a donc aucune raison pour la partie congolaise de s’inquiéter outre mesure, ni une quelconque velléité d l’Ouganda de faire main basse sur le pétrole congolais a-t-il conclu.
On se souviendra que la société Tullow Oil qui avait longtemps convoité les blocs I&II du Graben Albertine depuis 2006, à la suite d’un appel d’offre du gouvernement congolais, avait été écartée de la course à la suite d’une option du gouvernement congolais qui, en juin 2010; avait attribué définitivement les deux blocs convoités à la nébuleuse association CAPRIKAT Ltd et FOXWHELP Ltd contrôlée par le très influent juif Dan Getler et certains lobbies sud africains proches du président Zuma. L’affaire avait fait grand bruit à l’époque, les médias avaient dénoncé au passage l’opacité qui avait entouré l’attribution de ce contrat à un néophyte inconnu et sans expertise approuvée. Tullow Oil lésé, avait esté en justice internationale avant d’abandonner définitivement l’affaire comme une patate chaude pour se concentrer sur ses avantages acquis en Ouganda voisin. Depuis 2005 jusqu’à ce jour, il est en phase de passer de l’exploration à la production des réserves prouvées de 1 milliard de barils, en association avec le français Total, pour le raffinage, et le chinois CNOOC, pour la construction de plus de 1000km de pipe line reliant e site d’exploitation à l’Océan Indien, pour la commercialisation.
Les hésitations et tergiversations du gouvernement congolais valent au Congo un retard difficile à rattraper sur son voisin ougandais. Sûr ce dossier du Graben Albertine, remarque un expert, le Congo n’est nulle part. L’association CAPRIKAT Ltd et FOXWHELP Ltd qui comptait sûrement revendre le produit sur le marché boursier a été pris de cours et dépassé par la tournure des événements. Toute la médiatisation orchestrée par Tullow avait alerté es milieux d’affaires. Or, la moralité des affaires dans ces milieux voue beaucoup de méfiance envers des produits issus de la fraude, sans respect du droit et de la moralité élémentaire en affaire, un peu comme le diamant du sang qu’il devient difficile de commercer sur le marché international. L’attribution des blocs I&II du Graben Albertine, a-t-il poursuivi, s’est faite dans les conditions de moralité et de transparence douteuse. D’où la méfiance de tous les opérateurs intéressés par le rachat, CAPRIKAT Ltd et FOXWHELP Ltd n’ont pas les moyens ni l’expertise qu’imposent l’exploration et l’exploitation du pétrole sur un site aussi difficile que le Graben Albertine. Tout ce qui se fait actuellement c’est du saupoudrage, de la diversion pour une opinion très impatiente qui voit ce qui se passe de l’autre coté de la côte du lac Albert, a-t-il conclu.
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