Afrique: Vers la création d'un compte pour la diaspora africaine

4 Juillet 2011

Dakar — Le groupe Ecobank Transnational Incorporated (ETI) annonce le lancement de son nouveau produit destiné à la diaspora, en vue de faciliter aux ressortissants africains la gestion de leurs avoirs aussi bien sur leurs lieux de résidence que dans leurs pays d'origine.

"Nous avons un autre type de produit, le "Compte Diaspora Ecobank", que nous offrons à nos ressortissants qui ne sont pas dans leur pays", a indiqué, dans un entretien avec l'APS, l'Administrateur-Directeur général d'Ecobank-Sénégal, Yves Coffi Quam-Dessou.

Selon lui, grâce au "Compte Diaspora Ecobank", un ressortissant sénégalais résidant au Gabon ou au Mali pourra ouvrir un compte au Sénégal, transférer régulièrement des fonds qu'il économise sur place ou bien effectuer des paiements à sa famille. De même, il peut contracter des prêts pour construire dans son pays d'origine.

"Pour nous, la diaspora est importante puisque notre vocation africaine est de ramener les flux financiers, autant que possible. Ceux des Africains hors de l'Afrique à ramener en Afrique, d'une part et d'autre part, les flux de notre diaspora en Afrique", a expliqué M. Coffi.

"La diaspora n'est pas seulement en Europe, aux Etats-Unis, etc. Il y a aussi des diasporas ou des informations dans d'autres pays africains qui nous permettront d'avoir des ressortissants sénégalais qui viendront ouvrir leurs comptes au Sénégal même s'ils habitent ailleurs", a-t-il dit. "Pour les Sénégalais, le premier pays d'émigration n'est pas l'Italie, c'est la Côte d'Ivoire, le Mali et la Gambie."

Près de 20 millions de migrants formels à travers l'Afrique Subsaharienne, selon certaines statistiques confirmées par les banquiers. "Donc, ces immigrés constituent autant de potentiels clients", indique-t-on du côté de la filiale sénégalaise du groupe ETI qui est présent dans 32 pays africains ainsi qu'à Paris, Londres et Dubaï.

Selon la Banque mondiale, les transferts de l'étranger vers l'Afrique Subsaharienne ont dépassé 21 milliards de dollars américains en 2009, contre 12 milliards de dollars en 2007. Le Nigeria, le Kenya, le Soudan et le Sénégal sont cités comme les principaux bénéficiaires de ces envois de fonds.