infodabidjan.net évoquait il ya peu, le tranfert de cadres pro-Gbagbo nuitamment à Boundiali. Information reprises par ailleurs par la presse ivoirienne. Il est vrai que le départ de Koulibaly Mamadou du FPI (un non évènement pour nous à côté des soufrances que vivent les ivoiriens sous le régime Ouattara) intéresse la presse ivoirienne en ce moment. Nous avons décidé de revenir sur le tranfert bizarre de ces cadres pro-Gbagbo en vous donnant quelques details importants.
25 personnalités proches du Président Laurent Gbagbo ont été transférées dans un établissement pénitentiaire à Boundiali tôt le samedi 9 juillet 2011 par la route. Le Ministre Raphaël Dogo, arrêté le mardi dernier, a été inculpé précipitamment et fait partie du groupe.
Ils sont 20 hommes et 5 femmes. Ils ont été placés dans le seul établissement pénitentiaire fonctionnel sur le territoire ivoirien à ce jour. Cet établissement pénitencier a justement été réhabilité précipitamment pour accueillir ces 25 personnes. Parmi ces cadres et au-delà du Ministre Dogo, figurent l’ancien Premier ministre de Laurent Gbagbo, Gilbert Marie Aké N’Gbo, les anciens ministres Alcide Djédjé, Désiré Dallo, Christine Adjobi, Danielle Boni Claverie, Joseph Kata Kété… l’ancien gouverneur de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’ouest (Bceao), Philippe Henri Dacoury-Tabley.
Ces personnes, on s’en souvient, se sont retrouvées à la Pergola parce que ne se sentant pas en sécurité chez elles, ont obtenu de l’ONU et du Gouvernement, d’être placées sous protection dans cet hôtel. Elles ont donc fait confiance à l’ONU et au Gouvernement pour assurer leur sécurité. Et elles se sont retrouvées on ne sait pourquoi ni comment prisonnières.
Interrogé sur le choix de Boundiali, le ministre de la justice a expliqué qu’il n’y a plus de prison dans le sud de la Côte d’Ivoire. « L’assignation en résidence surveillée est une mesure administrative prise par le président de la République. Elle n’était pas liée à une procédure judiciaire. Après avoir été inculpées, ces personnalités ont été placées en détention préventive, une mesure qui ne s`exécute pas dans un hôtel. Ces anciens dirigeants n’avaient donc plus le droit de rester à la Pergola….”
En somme l’on s’interroge toujours sur la legalité d’une telle détention. Toujours est-il les détenus sont placés dans 3 cellules. Les femmes dans une, les hommes dans deux (10 par cellule). Les conditions de détention sont excécrables. Ils n’ont pas d’eau courante. Certains sont sérieusement malades et leurs médicaments ne peuvent être trouvés qu’à Abidjan. Le Général Vagba Faussignaux est quasiment paralysé du côté gauche et n’est pas loin de perdre son bras gauche. Le procureur a dit qu’il lui affecterait un kiné, qui n’est venu que 2 fois. Leur déplacement a été appelé convoi spécial. On s’interroge sur les raisons de cette mesure. Veut-on les tuer ? Rien n’est prévu non plus pour le Ministre Dogo, handicapé physique.
Marie Laure Koutouan
infodabidjan.net
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