samedi 9 juillet 2011

Rwanda : Une officielle britannique agressée à Kigali

6. juil | Par Ruhumuza 
Elisabeth Carriere Responsable du DFID au Rwanda et au Burundi
Elisabeth Carriere Responsable du DFID au Rwanda et au Burundi

Elisabeth Carriere, la responsable Rwanda-Burundi du Département Britannique pour le Développement International (DFID – Department For International Development)  a été agressée à Kigali en date du 22 mai 2011.
Selon une source proche du dossier, Elisabeth Carriere, arrivée au Rwanda à la fin du mois d’août 2009 en provenance des Caraïbes a été agressée alors qu’elle effectuait un footing.
Un homme jusqu’à présent non identifié s’est approché d’elle, l’a frappée et lui a dérobé quelques effets personnels qu’elle avait sur elle dont une somme d’environ 10000 francs rwandais (environ 17 euros). La victime a porté plainte auprès de la police rwandaise.
Le timing de l’agression, dans une capitale qui cherche souvent à se présenter comme l’une des plus sûres d’Afrique, tombe très mal pour le régime de Kigali.
Elisabeth Carriere a en effet été agressée une semaine après que la police britannique ait refoulé de son territoire Norbert Rukimbira, un chauffeur de bus belge d’origine rwandaise, l’accusant de se rendre sur le sol britannique dans le but d’y assassiner deux dissidents rwandais en la personne de René Claudel Mugenzi et Jonathan Musonera.
A partir du 19 mai 2011, la médiatisation des accusations des services britanniques était montée d’un cran lorsque des officiels britanniques ont confirmé au journal américain The New York Times la véracité des menaces d’assassinat qui pèsent sur deux ressortissants rwandais. Quelques 153 médias anglophones dont les principaux quotidiens britanniques et américains avaient relayés ces informations avec souvent de sévères critiques contre le régime de Kigali.
Le gouvernement du FPR est habituellement très agressif et a des réactions très virulentes à l’encontre de toute voix critique, qu’elle soit nationale ou internationale, de sorte que d’aucuns voient dans cette agression une manière détournée d’avertir  la Grande Bretagne que continuer à porter publiquement de graves accusations sur le Rwanda pourrait engendrer de fâcheuses conséquences.
En ce qui concerne les journalistes et critiques rwandais, ces derniers sont souvent emprisonnés voire assassinés,  comme ce fut le cas de Jean léonard Rugambage, rédacteur en chef adjoint du journal Umuvugizi,  abattu de plusieurs balles dans la tête devant son domicile à Kigali le 14 juin 2010.
DFID
DFID
En ce qui concerne les organismes internationaux, les réactions peuvent aller jusqu’à l’expulsion comme ce fût le cas en avril 2010, lorsque la représentante britannique de Human Rights Watch au Rwanda, Carina Tertsakian avait été expulsée du Rwanda au motif que sa demande de visa contenait des anomalies.
En ce qui concerne les Etats étrangers, la réaction va de l’attaque verbale à la rupture des relations diplomatiques comme en novembre 2006, après que le juge anti-terroriste français ait délivré des mandats d’arrêts contre 9 proches du président Paul Kagame les accusant d’avoir perpétré l’attentat déclencheur du génocide contre l’avion du Président Juvénal Habyarimana, le régime de Kigali avait rompu sur le champ les relations avec la France donnant à son ambassadeur 24h pour quitter le Rwanda.
Joint par Jambonews, un porte parole du DFID a déclaré « Nous pouvons confirmer qu’une attaque a eu lieu le 22 mai et que quelques petits effets personnels ont été dérobés. Les autorités enquêtent et ont dépêché des patrouilles dans la zone ».
Le DFID est le deuxième plus grand donneur du Rwanda après les Etats-Unis. Entre 2011 et 2015, le département britannique a annoncé qu’il fournirait une aide de 330 millions de pounds d’aide bilatérale.
Au vu de la stature de la personnalité agressée, les résultats de l’enquête sont très attendus.

Ruhumuza Mbonyumutwa
Jambonews.net

Rwanda : dictature en faillite

7. juil | Par Jean Bigambo 
 Président Paul Kagame
Président Paul Kagame
La diaspora rwandaise, ces derniers mois, est en train de frémir, c’est le grand déballage ! En effet, jamais celle-ci n’a été aussi indignée qu’aujourd’hui face aux exactions commises par le Maître (in)contesté de Kigali, Paul Kagame.

Serait-ce le signe que le peuple rwandais s’avance vers une cause commune pour le changement ? Cet éveil est-il synonyme d’une renaissance rwandaise?
Tout d’abord, il faut avouer que les dictatures sont à l’Afrique ce que les démocraties sont à l’Europe. Mais voilà, toutes deux sont en crise actuellement.

Oui, la dictature est en crise sur le continent africain. La belle époque, celle des partis uniques, est en faillite. Cependant, il y a peu, un certain despote arrivait encore à fomenter des partis d’oppositions créées de toutes de pièces : une façade démocratique, pour éviter les critiques des bailleurs de fonds.

Aujourd’hui, il est arrivé à un niveau où il n’hésite même pas à chatter en direct sur Twitter avec un journaliste britannique sur des sujets épineux le concernant, en se défendant par les mêmes et longues fables harassantes, soit qu’il n’a pas de leçons à recevoir de l’occident. On va appeler ça un dictateur « moderne », aussi contradictoire que cela puisse paraître.

Malgré tout cela, la sauce ne tient plus. C’est vous dire le désespoir moribond, tant la pilule est dure à avaler pour Paul. Quand ce dernier comprendra-t-il que la démocratie n’est pas une option mais un impératif !

Que le Maître (in)contesté, le Grand Guide, le Leader suprême n’est au fond qu’un vulgaire opportuniste avide de pouvoir, qui veut faire croire que la démocratie est une importation occidentale, subtile recolonisation et incompatible voire menaçant les valeurs traditionnelles africaines : un idéal exotique parmi tant d’autres.

Bref, une mentalité de blancs !
Pourtant, un espoir manifeste est la Côte d’Ivoire, bien que fracturée par de grandes zones d’ombres (comme le massacre de Douékoué, à l’est du pays, perpétré par les forces d’Alassane Ouattara).

Avant ces faits, en novembre 2010 : le pays se voyait prêt à élire son futur dirigeant. Au second tour, le président sortant, Laurent Gbagbo et son éternel rival cité plus haut, Alassane Ouattara, se prêtent même au jeu des grands débats télévisés.

Ces grands efforts démocratiques n’empêchent pourtant pas le pays à s’engouffrer dans un conflit armé quelques semaines plus tard. On se souvient alors qu’on avait tous nos yeux fixés sur le petit écran. Nos cœurs étaient ivoiriens à cet instant précis.

Assurément que l’issu de ces élections représentait un signal fort quant à savoir si les pays d’ Afrique étaient enfin prêts pour une transition démocratique « pacifique » – tant la Côte d’Ivoire a longtemps été la vitrine du continent Noir postindépendance.

Mais quand, en février 2011, le pays, alors en proie à une guerre civile des plus violentes, entre pro-Gbagbo et pro-Ouattara, sombre : les ivoiriens, la communauté internationale (entendez occidentale), l’Union Africaine, l’ONUCI (Mission des Nations Unies en Côte d’Ivoire) et Human Rights Watch commencent à redouter un Rwanda bis.

La malédiction rwandaise est devenue entre temps une référence.
Un autre espoir incontesté est le printemps arabe. Bref, tous des spectacles ressemblants. Pour dire que, dans les deux cas cités, les dictatures, qu’on pensait inébranlables et ténébreuses, ont été (ou sont en train d’être) vaincues.

Une réalité en mouvement constant. Oui, les peuples de ce monde, parce que blasés, n’ont plus peur d’affirmer leur aversion pour les statu quo. Le rêve est permis. Mais quel rêve au juste ?
Revenons au cas du Maître (in)contesté de Kigali, l’Absolutiste- nerveux. Voici ses ordres, dans Cronos (1) :
« Défense de tenir réunion. Toute constitution de groupes organisés est une infraction punie de mort ; Défense de manifester (…) Défense de se faire le porte-étendard d’idées qui iraient à l’encontre des règles édictées par le gouvernement. Défense d’offenser le Grand Guide (…) Tout diffamateur comparaîtra devant un tribunal d’exception. Défense de développer une individualité à l’opposé des normes établies : chaque citoyen est un simple maillon de la collectivité ; vecteur d’homogénéisation sociale. Défense d’entrer en contact avec les journalistes des pays limitrophes, dont l’objectif est de désagréger le royaume du Grand Guide. Défense d’être en relation épistolaire avec les expatriés, colporteurs d’informations controuvées de nature à dévaloriser le Grand Guide. Défense de diffuser des écrits autres que ceux recensés dans le catalogue officiel (…) Obligation de rendre compte des faits et gestes générateurs d’atteintes à la réglementation (…) Obligation de se plier en toutes circonstances aux injonctions des représentants de la force publique, vigies infaillibles et piliers de l’Etat (…) Obligation de dénoncer tout comportement déviant (…) Obligation de faire passer l’intérêt de l’Etat avant l’intérêt particulier et de révéler tout manquement au devoir civique de sa parentèle. Obligation de ne pas écouter la voix du sang, de désavouer ses géniteurs pour ne vouer de culte qu’au Grand Guide »
N’avons-nous pas là tous les ingrédients du redoutable régime actuel de Kigali ? Bien que ce soit une description assez classique des Etats totalitaires qu’a narré l’écrivain Linda Lê, son livre reste une fiction. Mais ma conscience torturée ne sait l’interpréter qu’en faisant une analogie avec des réalités rwandaises, quotidiennes et aussi douloureuses les unes que les autres.

Oui, des millions de rwandais sur leur territoire subissent la terreur du parti unique, le FPR (Front Patriotique Rwandais). Toutes ethnies, genre et âge confondus : c’est une véritable chasse à l’homme. Le printemps approche. En effet, la répression, pratiquée même dans la diaspora établie dans des pays de droits, dévoile un pouvoir aux abois.

Le FPR tente le tout pour le tout pour essayer de faire croire que son Rwanda est un pays où il fait bon vivre pour l’indigène, malgré qu’il n’y ait aucune liberté d’expression, de presse et d’association: une mascarade financée à coup de milliards de Francs rwandais du contribuable et des bailleurs de fonds occidentaux !

Une autre supercherie est qu’on essaye de faire croire à ce peuple d’Afrique que l’essentiel, après tout, c’est la sécurité nationale et économie stable du pays – que seul Paul Kagame est apte à assurer – aux dépens des libertés individuelles. Ainsi, les africains sont réduits à un choix imposé.
Ces discours régressifs et paternalistes qui tronçonnent toute voie critique sont inacceptables parce qu’il s’agit là d’un pacte social bafoué. En effet, un pacte exige que tous les protagonistes soient responsables et justifiables, à commencer par L’Etat, qui a pour devoir d’assurer la sécurité pour tous ses citoyens, sans exception.

Mais comment justifier que la menace du Rwanda soit le rwandais lui-même ? C’est insensé. Pourquoi ? Parce qu’un pouvoir devient totalement illégitime, dès lors qu’il commence à persécuter son peuple.

Mais, d’un autre côté, qui blâmer? Plus précisément : la responsabilité ne reviendrait-elle pas à la société civile rwandaise, qui a permis au FPR : régime puissant, démagogue et sans scrupules, de devenir progressivement, par complaisance, un régime totalitaire, aussi longtemps qu’il arrivait à maintenir la menace interahamwe à l’extérieur du pays? Une sorte de contrat social?
En réalité, la préoccupation du FPR est perfide, à savoir qu’elle n’a jamais eu pour cause réelle la démocratie, quand on voit aujourd’hui ce qu’est devenu ce parti. Non, la seule raison de vivre de celui-ci c’était uniquement la prise de Kigali, quel qu’en soit le prix Hutu et (ou) Tutsi.
Maintenant que le FPR est discrédité, quel type de société conviendrait-il alors le mieux aux peuples rwandais, c’est-à-dire dans leur diversité ? Il ne faut pas que cette question réduise pour autant toute la complexité du dilemme rwandais à une simple équation ethnique, tout simplement parce qu’aujourd’hui, la menace n’a justement plus d’appartenance ethnique.

En effet, le danger commun c’est le système FPR, cet Etat qui persécute les Twa, les Hutu autant que les Tutsi, les jeunes comme les moins jeunes, les hommes comme les femmes. Celui qui soutient le FPR, soutient l’incarcération arbitraire, le massacre dans l’ombre, le musèlement de ses semblables, rwandais, donc, à la longue, lui-même…

Abraham Lincoln
Abraham Lincoln
L’ironie du FPR c’est le drame du Rwanda : le premier détruit le second de l’intérieur vers l’extérieur. Et en se développant dans le Rwanda, il y tue ses cellules vivantes, à savoir Twa, Tutsi et Hutu.

Et contrairement à ce que voudrait nous faire croire les portes paroles de ce parti unique : le problème ce ne sont pas les dissidents rwandais dont le nombre ne cesse de s’accroître, mais le FPR lui-même.

C’est lui le rebelle, le têtu, qui refuse de voir la réalité en face. Lui qui pense que l’antidote au drame rwandais, c’est davantage d’emprisonnements, de tueries. Le FPR vit une fiction. Mais c’est au peuple rwandais de briser ce mythe.

Il est temps qu’il se soulève pour dénoncer les voleurs, les assassins, les haineux, les menteurs parmi eux : « On vous connaît ! »(2) . Sans intégrité, comment peut-on faire la fierté d’un pays?
Non, le véritable antidote est le rétablissement d’un sens de la justice commun et équitable. Au niveau politique, ce sont des réformes constitutionnelles, authentiques et pacifiques. Quant au niveau de la société civile, c’est un débat public, pro-actif et honnête sur les différents problèmes qui nous divisent depuis des décennies.

La tâche est longue et complexe. C’est mensonge de dire que le défi du Rwanda pour 2020 c’est de devenir une Singapour africaine…Rwanda: îlot d’Afrique centrale paradisiaque, pendant que les voisins galèrent !
Je conclue pour dire qu’Abraham Lincoln disait de la démocratie que c’est le gouvernement du peuple, par le peuple, pour le peuple. Je le paraphraserai, dans le cas du Rwanda, et l’Afrique en général, à savoir que la démocratie c’est le gouvernement des peuples, par les peuples, pour les peuples.

Jean Bigambo
Jambonews.net

(1) : Linda Lê, Cronos. 2010, Editions: Christian Bourgois.
(2) : Titre tirée d’une chanson gabonaise de Patience Dabany

Crash d'avion de la compagnie Hewa bora à Kisangani

Les photos du jeudi 07 juillet 2011 autour du domicile de Jean-Pierre Fabre

Ce dernier est assigné à résidence tous les jeudis depuis un mois par les forces de répression togolaises sans aucune raison et sans mandat.








- un soldat balançant une grenade dans une école voisine du domicile de M. fabre

- Un officier entrain de lancer une grenade lacrymogène dans la maison du Président National de l’ANC

- Le salon de M. Fabre enfumé par les gaz lacrymogènes.


Jean-Pierre Fabre est assigné à résidence tous les jeudis depuis un mois par les forces de répression togolaises, sans aucune raison et sans mandat.
Source: Togocity

Sénégal : On vole de waderie en waderie

Décidément, il ne se passe plus un jour sans que la crise sociopolitique qui traverse le Sénégal ne dévoile son lot de révélations et de déclarations. Plus que jamais, les Wade, père et fils, sont dans l’œil du cyclone si bien qu’on se demande quand est-ce qu’ils s’en sortiront. Les plus récentes manifs contre les Wade sont dues à la tentative manquée du président de la République sénégalaise de faire passer une réforme constitutionnelle avec un ticket vice-président et président comme à l’américaine avec 25% des voix dès le premier tour ; un tripatouillage constitutionnel contre lequel la société civile et l’opposition politique se sont dressées comme un seul homme pour dire « ne touche pas à ma constitution ».
C’était le 23 juin 2011. Le président Wade, âgé de 85 ans, qui donne des leçons à tour de bras, a dû remballer son projet. Ensuite il y a eu ces délestages qui ont engendré de violentes manifestations le jeudi 27 juin à Dakar.
On vole ainsi de waderie en waderie ; mais le célèbre chauve de Dakar a promis d’en tirer les conséquences et les enseignements. Dans quel sens ira-t-il ? va-t-il, comme le lui demandent ses contempteurs, renoncer publiquement et officiellement à un 3e mandat en 2012 ou affirmer à la suite de son fils Karim, qui faisait un plaidoyer prodo-mondo en début de semaine, que la succession dynastique n’a jamais été dans les plans du clan ?
En attendant, en tout cas, de savoir quel lapin Abdoulaye Wade va sortir de son chapeau pour calmer une société en ébullition, son fils Karim semble avoir montré pendant cette crise un visage que beaucoup de gens ne lui connaissaient pas : en effet, il aurait paniqué lors des évènements du 27 juin et appelé Robert Bourgi, avocat au Barreau de Paris et non moins Conseiller du Président Sarkozy, pour solliciter l’intervention de l’armée française.
L’opposition l’avait souligné en son temps, mais la présidence l’avait formellement démenti. Et voici que Robert Bourgi, éminence grise de la Françafrique, dans une interview accordée à une radio dakaroise, RFM, a confirmé ce qui se susurrait dans le tout Dakar. Morceaux choisis :
Karim Wade : « Tonton, Dakar et le Sénégal sont dans une situation quasi insurrectionnelle. Les bâtiments administratifs brûlent. Ça chauffe de tous les côtés. Il y a des milliers de manifestants. On a saccagé et brûlé les villas de trois ministres. Des gens ont été mis dehors. Tout va très très mal. On ne sait jamais avec les intérêts français »
- Robert Bourgi :« Karim, il faut que tu sois plus cohérent »
- KW : « On ne sait jamais. L’armée française est là pour quelque chose »
- RB : « Je ne suis pas une autorité politique. Je suis avocat au barreau de Paris »
- KW : « Mais tu peux alerter tes amis, nos amis (dont Sarkozy, Ndlr) »
- RB : « Je n’en ferai rien. C’est une affaire sénégalo-sénégalaise. A supposer que les intérêts soient menacés, je n’ai aucune légitimité pour te donner quelque réponse que ce soit »
- KW : « Mais, alertez-les au moins »
- RB : « Karim, soit toi ou ton père a le contact du président de la République française, soit tu as le contact de plusieurs conseillers. Je ne suis pas habilité à saisir des gens… »
Si ce que dit Me Bourgi est vrai et authentique, le moins que l’on puisse dire est qu’il aura pratiquement lynché celui qu’on présentait comme le dauphin de son père. Dans quel but ? Là est la question. Mais qu’importe, ça montre en fait la fragilité de celui qu’on brocarde à Dakar comme le ministre du ciel et de la terre qui n’aurait donc pas l’étoffe et la carrure de l’homme d’Etat que son géniteur veut en faire coûte que coûte.
Car si pour quelques pneus brûlés et quelques villas saccagées, il fait preuve d’une telle panique, ça montre toute l’épaisseur de sa carapace. Or il lui faudrait être plus solide que ça pour prétendre diriger un Etat.
A vrai dire, ce cher Karim, qui s’est senti une vocation subite de politique avec l’arrivée de son père aux affaires en mars 2010 et qui s’était même pris à rêver à un destin présidentiel, n’aurait peut-être jamais dû quitter la City, où il avait une carrière toute aussi tracée dans le monde de la haute finance internationale. En y restant, il aurait tout aussi bien aidé son président de père au lieu de s’aventurer dans le marigot politique sénégalais, qui grouille, comme chacun le sait, de requins aux dents aussi acérées les unes que les autres.
Vraiment, si Abdoulaye Wade est sage, il devrait faire prévaloir ses droits à la retraite l’année prochaine ; déjà, l’âge du capitaine pose problème, fût-il en parfaite santé. Si on ajoute maintenant ces multiplications de bourdes, d’impairs, de vraies fausses idées, on finit de se convaincre qu’il devrait raisonnablement passer la main et renvoyer du même coup son enfant chéri à ses chères études.

Kader Traoré — L’Observateur Paalga

Nouveau régime : Le racket des FRCI dénoncé à Soubré

Les opérateurs économiques de la région menacent de tout bloquer




Vendeuses de fruits à la sauvette à Abidjan.
Vendeuses de fruits à la sauvette à Abidjan.

Publié le vendredi 8 juillet 2011 | L'Inter - « Trop, c’est trop ! ». C’est en ces termes que la Coordination des acheteurs, pisteurs, commerçants et transporteurs du département de

Soubré ont dénoncé le racket des Forces républicaines de Côte d’Ivoire en complicité avec les agents des Eaux et Forêt à Soubré. Réunis hier jeudi 7 juillet pour plancher sur le problème du racket, ces opérateurs économiques ont accusé les hommes du commandant Wattao et les agents des Eaux et forêts d’être des fossoyeurs de l’économie ivoirienne. Ils ont même produit une motion de protestation dont copie nous est parvenue pour interpeller le gouvernement ivoirien sur l’urgence de mettre fin à cette situation qu’ils qualifient d’intolérable. Le porte-parole de la coordination, Koné Karamoko, a d’abord dénoncé la multiplication des barrages sauvages sur les axes du département de Soubré. « A chacun de ces barrages, il faut obligatoirement débourser la somme de 25 000 à 50 000f CFA et ce malgré le paiement des laissez-passer d’un montant également de 25 000 à 50 000 f CFA selon le type de véhicule », a-t-il déclaré, avant de révéler que pour « les véhicules remorques de transport de cacao, il est exigé la somme de 170 000f CFA pour le voyage Soubré-San-Pedro ». Aux opérateurs économiques de Grand-Zattry et de Yabayo, M Koné indique qu’on exige la somme de 270 000 f cfa par véhicule de cacao, de leur zone au port de San-Pedro. Une situation qu’il a déplorée au regard du manque à gagner que cela cause à l’économie ivoirienne. Outre le café et le cacao, a-t-il soutenu, les FRCI prélèvent même des taxes insupportables sur le ciment ; ce qui a bloqué la commercialisation du produit dans le département. « Les FRCI exigent 500 à 2000 f par passager et par barrage, freinant du coup la fluidité routière. En plus, des chargements complets de cacao sont détournés par des hommes en armes. Tout cela, sous le regard complice des agents des Eaux et forêts qui prennent une part active à ce racket », a dénoncé la coordination des acheteurs, pisteurs, commerçants et transporteurs du département de Soubré, qui n’a pas manqué de « rappeler la montée en puissance du banditisme malgré la présence des FRCI ». Pour ces opérateurs économiques, il faut parer au plus pressé, c’est-à-dire, « démanteler les barrages fictifs sur les pistes, supprimer les laissez-passer, rétirer des troupes des FRCI les volontaires locaux qui constituent leur cauchemar, interpeller le ministre des Eaux et forêts sur le comportement délictueux de ses agents ». Et cela, dans les 10 jours à venir, faute de quoi, ont soutenu ces acheteurs, pisteurs, commerçants et transporteurs, ils paralyseront toutes les activités économiques dans la région . 


Y.DOUMBIA

La marche mondiale des femmes congolaises samedi en Belgique

vendredi 08 juillet 2011
(Belga) La marche mondiale des femmes congolaises, partie le 30 juin du Trocadéro (Paris) à destination de Bruxelles, arrivera samedi en Belgique, annoncent vendredi les organisateurs dans un communiqué. L'objectif de la marche est de "rendre justice" aux femmes violées en République démocratique du Congo (RDC), et plus particulièrement dans l'est du pays.


Une récente étude américaine établit que 48 femmes sont violées chaque heure au Congo, rappellent les organisateurs. Les participants à cette marche-relais, d'une longueur de 309 km, rencontrent à chaque étape de leur trajet des élus et des citoyens dans le but d'attirer l'attention de l'opinion publique sur les crimes commis contre les femmes en RDC. La marche arrivera samedi en Belgique, lors de l'étape entre Valenciennes et Boussu. Le cortège se rendra ensuite à Mons, Soignies et Hal, avant de rejoindre le 13 juillet le palais de justice de Bruxelles, où une plainte dénonçant les crimes perpétrés contre les femmes en RDC sera déposée. (PVO)

L'ONU parle de "crimes contre l'humanité" pour des exactions commises en 2010 au Nord-Kivu

L'ONU parle de "crimes contre l'humanité" pour des exactions commises en 2010 au Nord-Kivu
En République démocratique du Congo (RDC), l'ONU pourrait qualifier une série d'actes commis en 2010 de crimes contre l'humanité. Pour rappel, trois groupes de milices armées avaient violé au moins 387 personnes dans la région du Nord-Kivu.

Par Dépêche 


AFP - L'ONU estime que des exactions, dont au moins 387 viols, commises par la rébellion en quatre jours début août 2010 dans 13 villages du Nord-Kivu en République démocratique du Congo (RDC) pourraient constituer des "crimes contre l'humanité", selon un rapport publié mercredi.
"En raison du fait que ces attaques ont été bien planifiées et menées de manière systématique et ciblée, les exactions commises pourraient constituer des crimes contre l'humanité et des crimes de guerre" selon la Cour pénale internationale (CPI), indique le rapport des enquêteurs de l'ONU.

WEBDOCUMENTAIRE FRANCE 24
(cliquez sur l'image pour accéder au webdocumentaire)
L'ONU attribue ces violences à un groupe de 200 hommes, composé de rebelles hutus rwandais des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR), de milices des Maï-Maï et d'éléments du Colonel Emmanuel Nsengiyumva (un colonel congolais qui a rejoint la rébellion début 2010).
Le rapport, élaboré par le Bureau Conjoint des Nations unies aux Droits de l'homme (BCNUDH), indique que, sur la base des preuves recueillies à ce jour, au moins 387 civils ont été violés par ces combattants, dont 300 femmes, 23 hommes, 55 filles et 9 garçons.
En outre, au moins 923 maisons et 42 commerces ont été pillés par les assaillants, tandis que 116 civils ont été enlevés, puis soumis au travail forcé.
Les victimes, prises pour cible par la rébellion qui les accusaient de soutenir le gouvernement, pourraient être bien plus nombreuses, selon l'ONU.
"Les enquêteurs ont appris que la plupart des viols, réalisés avec une méchanceté ignoble par des groupes d'hommes, ont été commis en présence des enfants des victimes et d'autres membres de leur famille et leur communauté", a déploré la Haut commissaire de l'ONU aux droits de l'homme, Navi Pillay, citée dans un communiqué.
Dans un rapport préliminaire sur le sujet publié en septembre 2010, l'ONU avait qualifié ces "viols en série d'effrayants", relevant qu'ils n'avaient pu être empêchés par l'armée congolaise ou la mission de l'ONU en RDC, la Monusco.
Mais "à ce jour, les progrès accomplis par la justice militaire sont insuffisants", affirme le rapport publié vendredi, soulignant que les autorités ont ouvert une enquête uniquement à l'encontre des Maï-Maï.
"A l'exception du lieutenant-colonel Mayele (un des chefs des Maï-Maï), aucun des auteurs présumés de ces violations graves des droits humains et du droit international humanitaire n'a été arrêté ou inculpé" malgré le soutien de l'ONU apporté au procureur militaire, expliquent les enquêteurs.
Ils indiquent qu'une enquête judiciaire sur les violations a dû être suspendue pour des questions de sécurité de 150 témoins et victimes, pointant l'"absence de mesures adéquates" pour assurer leur protection.
Soldats et rebelles congolais sont régulièrement accusés de commettre des viols et des pillages dans l'est de la RDC, une région très instable où sévissent plusieurs groupes armés.
Quelque 248 femmes ont ainsi déclaré avoir été violées entre le 10 et le 13 juin par des soldats en fuite emmenés par un colonel, à Abala, Kanguli et Nakiele dans la province du Sud-Kivu (est), selon un décompte de l'APF d'après des sources médicales.

Augustin Loada : "Le Burkina traverse une crise de gouvernance"

Augustin Loada : "Le Burkina traverse une crise de gouvernance"
À la suite des émeutes et des mutineries qui ont secoué le pays ces derniers mois, un Conseil consultatif sur les réformes politiques a été mis en place. Professeur en sciences politiques à Ouagadougou, Augustin Loada revient sur sa vocation.
Par Trésor KIBANGULA (texte)
 
Après plus de quatre mois de contestations sociales, le gouvernement burkinabé a convoqué un Conseil consultatif sur les réformes politiques (CCRP) réunissant des représentants du pouvoir, de la société civile et d'une partie de l’opposition - ses principaux partis ayant décidé de bouder l’invitation. Objectif : réfléchir aux réformes politiques à mettre en place “pour une meilleure gouvernance” du pays.
Au Burkina, certains s'interrogent cependant sur la véritable vocation de ce CCRP : s'agit-il d'une réelle volonté d’instaurer une "meilleure gouvernance" dans le pays, ou bien d'une manœuvre destinée à réintroduire un mandat illimité pour le chef de l’État ? Dans leurs conclusions qu'ils rendront le 14 juillet, les membres de l'instance devront en effet se prononcer, notamment, sur la nécessité - ou non - de modifier l’article 37 de la Constitution introduit en 2000 pour tenter d'appaiser le soulèvement populaire né de l’assassinat du journaliste Norbert Zongo, en 1998. Pour l'heure, cet article limite à deux le nombre de mandats que peut exercer le président de la république et interdit à Blaise Compaoré, au pouvoir depuis 24 ans, qui a été réélu en 2005 puis en 2010, de se représenter à la présidentielle de 2015.
Augustin Loada, professeur en sciences politiques à l’Université de Ouagadougou et directeur exécutif du Centre pour la gouvernance démocratique (CGD), fait partie des personnes ressources du Conseil consultatif sur les réformes politiques au Burkina Faso. Il analyse pour FRANCE 24 l’opportunité de la tenue de ces assises nationales.
FRANCE 24 : Pourquoi engager aujourd'hui des réformes politiques au Burkina Faso ?
Augustin Loada : Le pays traverse une crise de gouvernance. Cela s’est traduit par des revendications corporatives ces derniers mois. Des élèves, des étudiants, des policiers et des militaires sont descendus dans la rue pour faire entendre leur voix. Aujourd’hui, les gouvernants semblent chercher à apporter des réponses à toutes les demandes formulées lors des manifestations. Les participants aux travaux du Conseil consultatif ont déjà pu se mettre d’accord sur certaines réformes intéressantes pour la bonne gouvernance du pays, notamment en ce qui concerne l’équilibrage du pouvoir au sein des institutions.
Mais les principaux partis de l’opposition ont boycotté ces concertations...
A.L. : Parce qu’il règne au Burkina Faso une méfiance entre le pouvoir, l’opposition et la société civile. Toutefois, les participants au Conseil consultatif ont opté pour une méthode de travail capable de satisfaire tout le monde : le consensus. Tout se décide par consensus. Dès lors qu’une partie présente s’oppose à une réforme envisagée, cette dernière est rejetée.
Les partisans du chef de l'État sollicitent également une modification de l’article 37 de la Constitution pour permettre à Blaise Compaoré de briguer un nouveau mandat en 2015. Pourquoi maintenant ?
A.L. : Le débat n'est pas nouveau. Le pouvoir a toujours cherché des fenêtres d’opportunité pour remettre cette question sur la table [en 1997, le Burkina Faso avait déjà supprimé dans la Constitution la limitation du nombre de mandats présidentiels avant d’y revenir en 2000, NDLR]. Mais, plus le président Compaoré attend que les esprits se calment, plus il sera difficile pour lui de réviser l’article 37 de la Constitution. Le contexte régional et national dans lequel évolue le Burkina ne joue plus en sa faveur et l’instabilité du pays a battu en brèche son image d’homme-providence.
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En RDC, le «colonel Kifaru», présumé coupable de 250 viols, entendu par l'état-major

Par RFI
Un colonel de l'armée congolaise accusé avec 200 soldats d'avoir commis des viols massifs en juin dans la région de Fizi à l'est du Congo s'est rendu avec ses hommes dans un centre de formation de l'armée congolaise. Nyiragire Kulimushi, alias « le colonel Kifaru » répondait ainsi à une demande de l'état-major qui mène actuellement une enquête militaire pour déterminer la véracité des accusations portées contre lui et ses hommes. Environ 250 femmes ont déclaré avoir été victimes de viols entre le 10 et le 13 juin à Abala, Kanguli et Nakiele, dans le Sud Kivu. Les Etats-Unis et l'Union européenne avaient demandé aux responsables congolais de tout faire pour arrêter et juger les coupables de ces viols.
Colonel Sylvain Ekenge
Porte-parole militaire pour la région des deux Kivu
La plupart des réactions de la communauté internationale se basent sur des allégations. Nous, en tant qu'armée, nous devons avoir des faits avérés.
09/07/2011 par RFI

L'ancien Président du Brésil LULA met l'Egoïsme des africains à nu !

 

Si cinquante années après les indépendances, la cupidité, la soif inextinguible du pouvoir, la course effrénée au pillage continuent, les africains  n‘auront plus que leurs yeux pour pleurer et ce sont des générations d’Africains qui sont en péril. Un homme, Lula, est venu d’un autre continent, l’Amérique du sud, et a asséné cette vérité à des dirigeants africains peu soucieux du développement.

Le chacun pour soi Dieu pour tous, en vigueur depuis les années des indépendances va-t-il mourir de sa belle mort. En tout cas, nombre de discours ont semblé aller dans le sens d’une introspection. Du président hôte Théodoro Obiang N’Guéma M’Bassogo de Guinée Equatoriale à l’invité spécial Da Silva Lula, ex-président du Brésil, tous ont fustigé «le monopole de cinq pays dans le monde».

Le thème de cette session «Assemblée générale sur le rôle de la jeunesse africaine» aura servi d’exutoire. Un moment d’exhortation pour le Brésilien, une tribune de défoulement et de regret pour l’Equato-Guinéen.
C’est d’abord l’ex-président brésilien Da Silva Lulu qui dresse un sévère réquisitoire dans une sorte de «leçon de gouvernance dans la souveraineté». Une virulente exhortation à l’endroit des chefs d’Etat africains arrivés, pour la plupart au pouvoir par coups d’Etat ou installés par une puissance étrangère. Un appel à la responsabilité, à la dignité et à la souveraineté du continent souffre douleur, livré à la raillerie du fait du cliché dégradant que l’occident ne cesse de projeter de lui.
Mais tout de même un continent dont ses enfants sont en grande partie responsables de son sous développement du fait de leur cupidité et leur soif du pouvoir. Pourvu qu’on aille au-delà des professions de foi, des discours politiques, ce qui pour la jeunesse reste un leurre quand on connaît la manière dont certains chefs d’Etat sont arrivés et luttent pour s’accrocher au pouvoir. En définitive, l’Afrique porte sa propre faiblesse dont elle n’a pas encore pris conscience.
En effet, seulement cinq (5) pays africains contribuent au budget de l’Union africaine à hauteur de 75% sur la cinquantaine des membres. Le reste du budget provient des pays «donateurs» de l’occident. Les coups d’Etat répétitifs qui entraînent la pauvreté, la famine ; les rébellions ; et autres moyens illégaux d’accéder au pouvoir en contournant les urnes ou tout simplement en saupoudrant d’une couche de légalité cette accession au pouvoir. Ce sont ces travers qu’a dénoncés le prix Nobel de la paix Da Silva Lula qui a installé le Brésil son pays dans la cour des nations émergeantes.
«L’Union africaine avec 1,4 milliards d’habitants, l’Amérique latine avec 400 millions d’habitants, ce n’est pas possible que cinq pays nous dictent leurs lois au Conseil de Sécurité de l’Onu. La crise économique que vit la planète vient des Etats-Unis d’Amérique (…) Nous devons demander un cessez-le feu immédiat en Libye». Et Jacob Zuma de menacer les forces coalisées : «vous  n’avez pas le droit de tuer Kadhafi».
Un discours qui tranche avec les courbettes que certains chefs d’Etat africains ont servi jusque là. Dans la salle il y avait ceux qui peuvent s’enorgueillir de s’être toujours exprimé avec courage pour dénoncer l’intrusion, le diktat et la mainmise des puissances occidentales sur les trésors du continent noir. Cette classe de dirigeants, une espèce en voie de disparition sur le continent, n’est pas toujours suivie.
C’est le cas de Thabo M’Beki ex-président sud africain qui continue encore de dénoncer l’intrusion de la France dans les affaires intérieures des pays africains, ce pays qui nourrit et arme des rébellions dans les pays qui ont cessé d’être ses colonies, comme c’est le cas en Côte d’Ivoire où un chef d’Etat, en l’occurrence Alassane Dramane Ouattara, a été installé de force.
Mais dans la salle de l’Union africaine, il n’y pas que des souverainistes, il y a aussi des pions des puissances occidentales, ils sont les plus nombreux. Et quand ils entendent le président Lula dire que «nous devons demander un cessez-le feu immédiat en Libye», ils savent que leur tâche est désormais ardue.
Ils étaient tous là. D’Abdoulaye Wade du Sénégal qui séjourna à Benghazi pour enlever toute légitimité à la lutte du Guide libyen Muammar Kadhafi, selon les consignes des parrains occidentaux, Blaise Compaoré du Burkina Faso qui couva la rébellion du nord ivoirien qui a chassé le panafricaniste Laurent Gbagbo du pouvoir le 11 avril 2011, Dénis Sassou N’Guesso du Congo Brazzaville, Idriss Déby du Tchad, Paul Biya du Cameroun, Faure Gnassingbé du Togo, Ali Bongo Odinba du Gabon et la toute dernière recrue au service des puissances d’oppression Alassane Dramane Ouattara de la Côte d’Ivoire.
De nombreux jeunes africains pour qui ces réflexions sont menées osent croire que cette 17e session ordinaire de la conférence de l’Union africaine tenue à Malabo en Guinée équatoriale ne sera un autre sommet de plus, où des chefs viennent étaler le volume de leur délégation.

Simplice Allard

Ouattara : il a cassé la BCEAO pour financer sa campagne


L'ex- tenor de la rebellion Abdoulaye Traoré crache tout. Il est des moments que tout africain devrait prendre une minute de son temps et se démander si ceux, qui nous gouverne méritent les attentions que nous servent les occidentaux? Nous avions décidé au Lynx de retracer le parcours du plus grand économiste selon la France de tous les temps en Afrique. Mais curieusement aucun livre n'a jamais été écrit et laissé pour que les petits africains de demain se souviennent de l'homme. Pour le momment dans son palmares ,il fait braquer les banques. Mêmes les plus grands truands n'ont pas aussi des plans monstrueux. Lecture !


 Le Temps : Quelle a été réellement l’implication de M. Blaise Compaoré dans la rébellion?

 Abdoulaye Traoré :  En 2000, Blaise Compaoré  nous a envoyés à Pô, après à Frakrô où nous nous sommes entraînés avant de venir attaquer le 19 septembre 2002. C’est pour tout cela qu’il ne peut pas se mêler aux autres présidents du panel de l’Union africaine et venir gâter le résultat de leur travail. Lorsque j’ai parlé dans la presse en 2008, j’ai dit qu’on ne pouvait pas aller aux élections sans le désarmement. Blaise Compaoré était Facilitateur, mais on est allé aux élections sans le désarmement et voilà les conséquences. J’ai bien dit en 2008 que Blaise Compaoré allait venir mélanger ce pays et faire tuer beaucoup de gens. J’avais prévenu que les gens allaient distribuer les fausses cartes d’identité au Nord ; j’avais également signalé la participation de la France. C’est la France, avec le Général Johanna et Alain, qui nous faisaient contourner les positions des Fds pour pouvoir prendre des villes.

Et comment cela se passait-il ?

Les Français donnaient le système, ils nous disaient comment les Fds sont placées. On contournait, on faisait l’infiltration et lorsqu’ils arrivaient, ils nous distribuaient les armes. En fait, ils nous indiquaient des endroits où ils déposaient les armes pour nous. Par la suite, nous, on va les récupérer là-bas et puis on frappe !

Les Français mêmes, la Licorne ?

Oui, les militaires français, avec l’adjudant Raymond, signalaient les dispositifs de l’adversaire et distribuaient les armes à des points précis. A Man, par exemple, lorsqu’on voulait rentrer là-bas, on a discuté avec eux, ils sont allés cacher les armes quelque part, au cimetière. Ils nous ont indiqué que la poudrière des Fds était à la Préfecture de Man. J’ai fait l’infiltration, et lorsque nous sommes arrivés, nous avons frappé de prime abord sur la poudrière afin de disqualifier les Fds, puis nous avons avancé. C’est le même système que l’Onuci est en train de faire actuellement à Abobo. Ils sont là-bas, ils font entrer les armes et ils les partagent. Ce sont les mêmes qu’ils ont cachées quelque part, qu’ils ont utilisées pour frapper. C’est comme présentement, ils cherchent les poudrières d’Abidjan pour les attaquer.

Mais comment les soldats français trouvaient-ils les poudrières des Fds, par hélico ?

Non, ce n’est pas toujours par hélico, mais avec des complicités internes.

Sur quoi était portée votre mission en Libye ?

Il y avait une rencontre avec certaines autorités, des partisans d’Alassane. Je suis prêt aujourd’hui à dévoiler leurs noms ainsi que ceux de tous ceux qui ont participé à cette rencontre. Il s’agissait de mettre au point un certain nombre de choses pour que je puisse venir bombarder. Mais j’ai refusé en disant que je ne bombarderai jamais.

Quelles autorités ? Des partenaires de M. Alassane qui sont en Libye ?

Voilà ! Alassane s’est toujours caché, il fait venir des gens, il se met toujours derrière et on a des intermédiaires qui nous lient toujours à lui.

Ce sont des Libyens ou des gens qui vivent simplement en Libye ?

Non, ce ne sont pas des libyens, ce sont des Ivoiriens. C’est une rencontre qu’on fait en Libye comme on peut en faire ailleurs, en Algérie, au Mali, etc. C’est une étude, c’est stratégique, c’est bien fondé. Ce ne sont pas des Libyens. Vous savez, si on veut faire une rencontre quelque part et qu’il y a des doutes sur la sécurité, on va ailleurs. Moi, je ne peux pas aller au Burkina ; si j’y vais, ils vont m’assassiner là-bas. Donc, ils m’ont demandé quel pays m’arrange, ils ont proposé la Libye et nous sommes allés là-bas pour discuter.

Quel rôle a joué M. Alassane Outtara à dans cette affaire ?

Alassane, lui c’est le Boss, c’est lui qui donne l’argent à Bak, et Bak va voir le président, le président donne à Michel Bassolé, Basolé à Zida,  Zida à Komoé, Komoé  à Sidi. Il y a beaucoup de choses qui passaient de branche en branche.

Entre le président Compaoré et M. Alassane, qui commande ?

Nooon ! Il n’y a pas de comparaison ! Peut-être que c’est lui-même le père fondateur de la rébellion. J’ai dit dans l’une de mes interviews que Alassane n’a pas de décision à prendre; c’est Blaise Compaoré qui prend toutes les décisions, c’est lui qui dit on fait ceci, on fait cela. Vous savez que Blaise compose directement avec la France. Et dans ce contexte, il a détruit beaucoup de pays. Je connais Blaise, je me rappelle que j’ai fait un combat au Tchad pour faire asseoir Idriss Déby, on sait comment ça s’est passé. C’est moi qui ai fait le combat de Mauritanie et je sais comment ça s’est passé là-bas ; il y a beaucoup de pays où je suis passé avec lui et que nous avons fait beaucoup de choses ensemble. Mais maintenant, il y a eu divorce entre Blaise et moi ;  je lui ai dit que je ne travaille plus dans ces contextes

Comment s’est passé concrètement le casse de la Bceao ?

Ce qui s’est passé à la Bceao, ce sont des instructions venues d’en haut jusqu’à nous. On a eu des instructions. J’ai une documentation et des Cd sur la répartition des fonds, où l’argent a été gardé, etc. Chacun a parlé sur le Cd, ce qu’il a eu dans le casse, tout. Vous savez, avant comme on était ignorant,  chacun a parlé, a fait le travail, sans s’en rendre compte que ça peut le condamner demain. C’est comme le Cd de Koné Zakaria où il explique qu’Alassane est le père de la rébellion, sans savoir que ça pouvait se retourner contre lui, c’est la même chose. Nous étions ignorants. C’est maintenant que nous comprenons que nous avons pris des risques. Sinon j’ai le Cd du partage, le montant qui est parti à Ouaga, combien on a reçu, par où c’est passé, tout…

Et le Président Compaoré, il a eu sa part ?

Tout le monde a eu sa part ! Tout le monde a eu ! Ce n’est pas ceux qui ont donné les instructions qui ne vont pas avoir leur part. A un moment, il n’y avait pas d’argent pour acheter les armes. Donc il fallait trouver un système pour casser la banque pour trouver de l’argent et payer les Pa et les Rpg, etc. Ils ont demandé un montant. C’est comme la campagne d’Alassane Ouattara. Sa campagne, c’est l’argent de la Bceao qui l’a financée. Voyez bien, est-ce qu’un homme, même s’il a travaillé pendant cent (100) ans, peut-il avoir l’argent de la sorte ? Comment ? Soyons clairs, soyons dans la logique, disons-nous la vérité. Il n’a jamais été Président, comment a-t-il pu avoir cet argent  pour faire cette campagne qu’il a faite ? On sait d’où ça provient, on sait qu’il y a eu trois agences attaquées : Korhogo, Man, Bouaké. Et on sait les contenus qui sont partis, on sait! Son émissaire venu chercher l’argent, on connait ; les soldats burkinabés venus chercher aussi, on connait ! l’immatriculation de la voiture burkinabé venue convoyer l’argent, on connait ! Donc, qu’ils arrêtent de fatiguer le président Gbagbo. Ce sont eux mêmes qui ont pris l’argent de la Bceao pour faire leur campagne. Nous, on a pris des morceaux- morceaux, moi, je reconnais ce que j’ai pris, mais que chacun reconnaisse ses faits !


Interview réalisée par Germain Séhoué

Dramane, Président par orgueil

July 9, 2011 infodabidjan
 
 

Lorsque nous prenons du recul et essayons de comprendre les raisons objectives qui peuvent justifier l´acharnement de Dramane á vouloir á tout prix diriger   la Côte d´ivoire,on se rend compte d´une chose: seul l´orgueil l´a poussé  aussi aveuglement.Et cet orgueil n´est pas sans raison.Il tire sa source dans toutes les frustrations que lui ont fait subir  Bédié et Guei.il s´agit du concept de l´ivoirité,du mandat d´arrêt international et de l´épisode du “et ” et “ou” dans notre constitution pour ne citer que les faits les plus saillants dont l´objectif principal était de rendre Dramane inélligible (avec raison) au poste de président de la république.toutes ces tracasseries dévélopperont en Dramane un fort esprit de vengeance et un orgeuil á la dimension des frustrations enfouies.
Dés cet instant,devenir président de la république ne serait-ce qu´ un seul jour  et quelque soit soit le prix á payer ,le nombre de personnes á tuer, devient pour Dramane un défi á relever,un affront á laver et il s´en donnera les moyens.De Bédié á Guei il tentera sans succés une serie de coups tordus .Le dernier qu´il vient de réussir contre Laurent Gbagbo avec l´aide de la France nous démontre á suffisance que diriger la CI et la dévélopper n´intéresse guére Dramane mais seul le  titre honorifique de “président de la Côte d´ivoire ” le préocupe en réalité.Il suffit de jeter un coup d´oeil sur quelques actes qu´il a posés depuis qu´il porte lourdement ce titre  au prix d´une véritable hécatombe:
-le jour de l´instauration d´une journée de deuil national en la mémoire de ceux qu´il a tués,Dramane s´envole pour le sénégal remercier le cadavérique Wade pour l´avoir aidé á accomplir ses noirs desseins.
-depuis son installation l´économie est bradée et c´est l´endettement á tout vent
-la pensée unique refait surface et la presse de l´opposition baillonnée.
-l´épuraration ethnique et politique est á son comble
-des étrangers sont nommés á des postes stratégiques dans notre pays
-notre armée est désarticulée et remplacée par l´armée francaise et autres tortionnaires burkinabés
-les crimes ciblés et autres assassinats graduits sont quotidiens
et la liste est infinie.
Il régne sous Dramane un désordre qui justifie l´idée selon laquelle il a eu son pouvoir ,le reste, c´est á dire le dévéloppement de la CI et le bonheur des Ivoiriens ne l´interessent pas.Un vrai dirigeant soucieux de l´avenir de son pays ne se comporterait pas comme il le fait.C´est pourquoi,Ivoiriens,si nous aimons vraiment ce pays,nous devons aider Dramane á partir et le plus tôt serait le mieux.On ne gouverne pas avec la rancune et l´orgueil chevillés au corps.On ne dirige pas en tuant ,violant et emprisonnant une certaine catégorie de la population et en faisant la promotion de celle dont  on est issu.De par ses actes Dramane nous prouve quotidiennement que ce pays n´est  vraiment pas le sien et il ne mérite pas de le diriger.Pour le moment Dramane a la force de son côté mais il n´ignore certainement pas qu´il n´y a pas de de force qui soit invincible.Il n´ignore pas non plus que´en science politique une régle dit ceci :Tout pouvoir qui s´acquiert par les armes légitime contre lui même les armes.

Edouard Yro Gozz

Scandale à la prison de Bouna: Affi, Michel Gbagbo et les autres torturés

July 9, 2011 Autres Media
Indicible défi aux défenseurs des droits l’homme. La vidéo circule sur internet depuis mercredi dernier. Ces images de la torture infligée aux personnalités détenues dans les geôles d’Alassane Ouattara ont fait le tour du monde.

Affi recupère après une pompe
Affi recupère après une pompe

Devant le commandant Morou Ouattara, tout puissant chef de guerre de l’armée privée du président Ouattara, le portail vert de la prison de Bouna s’ouvre. Morou avance, suivi par un nombre impressionnant de ses éléments armés.
La caméra balaie le décor carcéral et se fixe d’abord sur Pascal Affi N’Guessan, président du FPI, debout, les pieds nus, le visage amaigri, vêtu d’une chemise blanche surmontant un pantalon à la couleur difficilement identifiable.
Penaud, comme un enfant terrorisé par son bourreau de père prêt à le passer à tabacs, Affi écoute les injures du chef de guerre, les mains croisées sur sa poitrine, tel un élève des cours moyens de nos écoles coloniales. Le chef de guerre semble heureux mais fait montre d’une colère d’une rare violence. Il vocifère et reproche à l’ancien Premier ministre du président Gbagbo d’avoir « acheté des armes pour tuer les Ivoiriens » ; d’avoir « recruté des mercenaires », etc.
Pendant que le chef de guerre Morou Ouattara tonne, la caméra continue son balayage et fait découvrir les autres prisonniers dans la même posture que le président du Front populaire ivoirien : Le ministre Gnamien Yao, le SG de l’Université de Cocody Bollou Bi Toto, le fils aîné du président Gbagbo, Michel Gbagbo, le conseiller du président Guy Roland Sinsin, le Conseiller économique et social Diabaté Bê, le caméraman de la télé ivoirienne Serge Boguhé, sont tous là, terrorisés.
Le réquisitoire musclé et armé terminé, Morou Ouattara prononce la sentence : « Vous allez mourir à petit feu ici ! Pompez ! » tonnent-il encore face aux prisonniers. La séance dure sûrement des minutes. Quand, à la fin, le chef de guerre ordonne l’arrêt de la punition, Pascal Affi N’Guessan n’en peut plus. Il s’effondre face contre terre. Au pied de Morou Ouattara. A côté de lui, les autres compagnons de bagne sont dans le même état. Images déplorables. Insoutenables. Fin du film vidéo et de la séance de tortures de ce jour.
A la prison de Bouna, l’on signale que cette séance est une tradition. Constamment, les prisonniers d’Alassane Ouattara sont extraits de leurs cellules et soumis à ces traitements de choc. La vidéo ne permet pas de savoir la date exacte de ce scandale filmé par Morou Ouattara lui-même et ses hommes. Mais, si c’est de cette façon que le nouveau chef de l’Etat de Côte d’Ivoire, Alassane Ouattara, entend réconcilier les Ivoiriens, ça s’annonce difficile. Moralement pénible.

Source: Cesar Etou – Notre Voie

Me Cheikh Kouressy Ba : Le stratège Gbagbo a tout verrouillé

Lynx.info : Comment expliquez-vous qu’un opposant en Afrique puisse attirer tant d’admiration des Occidentaux comme Alassane Ouattara ?
Me Cheikh Kouressy Ba :  Evidemment, s’il est un bon cheval de Troie de leurs intérêts, pourquoi n’en feraient-ils pas leur chouchou ? Cela vous étonne ? Ouattara, sitôt nommé premier ministre par le vieux président moribond, s’empresse de vendre toutes les entreprises d’Etat de la Côte d’Ivoire, parfois au franc symbolique, aux amis de Chirac et Sarkozy ! L’Etat français, à travers des sociétés-écran, achète pour des cacahuètes toutes ces entreprises, soit près de 82% du tissu industriel ivoirien, contribuant pour 55% aux recettes budgétaires.
En toute illégalité, les marchés se passent par entente directe, au gré à gré. Le groupe Bouygues et ses tentacules se frottent les mains : les doigts dans le nez, sans le moindre effort, l’agent Ouattara leur sert sur un plateau d’argent les trois secteurs les plus sensibles, les plus délicats qui soient, ceux qui, dans tout Etat, sont considérés comme les secteurs de souveraineté par excellence : l’eau, l’électricité, le téléphone. En partenariat technique avec France Telecom pour ce dernier secteur, Martin Bouygues, roi mondial du béton, propriétaire de Tf1 et d’une kyrielle d’organes de presse, se voit offrir également les deux premiers, mais aussi la plate-forme pétrolière d’Azito, les Grands moulins, le gaz, l’exploitation de l’or et du diamant, le chantier du troisième pont d’Abidjan ! Bolloré n’est pas en reste et se sucre dans le transport multimodal et les ports.
Au total, ce ne sont pas moins de 70 entreprises d’Etat qui sont cédées au privé français pour seulement la minable somme de 322 milliards F Cfa là où, bien négociée, une seule licence de téléphonie peut faire tomber dans l’escarcelle d’un Etat au moins 200 milliards ! Le plus souvent, le premier ministre Ouattara cède les entreprises au franc symbolique. Le comité de pilotage des privatisations monte, en général, les dossiers avec toute la rigueur requise, mais c’est uniquement pour la forme, les cahiers de charges sont royalement ignorés !
Pour son retour au pouvoir, ses maîtres ont mis le prix qu’il fallait : un coup d’Etat continu qui n’a abouti que neuf ans plus tard, quelques dizaines de milliers de victimes, un pays dévasté, des centaines de milliers de réfugiés, le tissu social irrémédiablement déchiré, la réconciliation compromise à jamais, avec un risque permanent de reprise des affrontements et d’embrasement d’un conflit pas encore fini vu qu’il n’y a aucune force capable de mettre un terme aux exactions des bandes armées de Ouattara qui continuent de tuer dans l’impunité totale, sans commandement ni chef.
Mais dans ce cas précis, rétrospectivement, les Occidentaux peuvent se demander si le jeu en valait la chandelle ! Ouattara a été installé, certes, mais il semble qu’il ne pourra être d’aucune utilité cette fois-ci pour le grand capital, le stratège Gbagbo ayant pris la sage précaution de tout verrouiller ! A part les concessions sur l’eau et l’électricité et les ports, les capitalistes français n’ont rien trouvé à se mettre sous la dent ! Même le cacao volé, une fois débarqué au Havre, se retrouve dans les mains des légitimes propriétaires chinois !
Certes, des marchés ont été cassés pour être repris au bénéfice des amis, notamment cet ouvrage hydraulique à Soubré pour l’édification duquel la Côte d’Ivoire apportait 30%, la Chine complétant le reste, et qui est concédé maintenant aux entreprises françaises   s’engageant à le construire cinq fois plus cher sans apport de la partie ivoirienne, mais à un taux d’intérêt de dupe ! La justice est d’ailleurs régulièrement saisie pour vider de tels contentieux, comme pour d’autres marchés de moindre envergure volés à leurs récipiendaires! Certes, le grand économiste va revendre toutes les entreprises d’Etat, mais la curée ne sera pas aussi intéressante qu’au siècle dernier ! Pour le reste, les contrats ont été si bien ficelés que les retardataires n’ont que leurs yeux pour pleurer.
Pour le reste, ne vous y trompez pas, chaque fois que  vous verrez les puissances occidentales aux petits soins pour un opposant africain en quête du pouvoir suprême, soyez sûr qu’il ne s’agit que d’un domestique qui va leur restituer au centuple milliard leur soutien une fois ce pouvoir obtenu ! La démocratie n’est qu’un prétexte qui ne trompe plus personne !

Après le viol, la femme vit la honte et l'exclusion de la société


Les victimes de viol sont difficilement acceptées, non pas seulement dans la société africaine mais aussi occidentale et même orientale. C'est aujourd'hui une vérité universelle qui exige, après tout, que les personnes victimes de cette méchanceté soit, non seulement protégées mais évacuées pour vivre sous d'autres cieux afin de reprendre leur vie normale.

Il en est ainsi de Mme Solange Kibeti, originaire du Nord-Kivu, veuve et mère de deux enfants, victime d'un viol, il y a deux ans. Elle vient de retrouver la paix de l'âme et le courage de refaire face aux exigences de la vie parce qu'elle a eu la chance d'être acceptée en asile politique dans un pays scandinave. Pourtant, après le viol, elle avait été abandonnée et par son mari et par sa famille. Celle-ci lui avait même demandé, un peu méchamment, de quitter la maison familiale et d'aller se débrouiller ailleurs. Tout est bien qui finit bien, dit-on. Pour une mère de deux enfants, ces avec une certaine fierté et maîtrise de la vie qu'elle revenue, cette année, rendre visite aux siens vivants encore dans la ville de Goma.

Un autre cas similaire est celui de Mme Pamela Biata. A peine mariée à un jeune milicien du Mlc, elle a été arrachée à l'affection de ce dernier parce qu'abattu sauvagement par des hommes en armes qui font encore la loi à Mbandaka, dans la province de l'Equateur. Revenue chez elle à Kinshasa, elle a été considérée comme une pestiférée même par les siens au point qu'elle est partie sans laisser des traces. Ses parents, toujours sans nouvelle d'elle, espèrent qu'elle aura la chance de refaire sa vie et qu'elle leur reviendra.

LES ETUDIANTS DE BENI DEMANDENT LE DEPART DE LA MONUSCO

L’enlèvement du Dr Paluku Mukokonga d’Oïcha le vendredi 1er juillet constitue l’actualité en Territoire de Beni. Une semaine après son enlèvement, les appels au calme des autorités administratives et militaires rappellent du déjà vu : "Calmez-vous, ca va passer… " sans dire quelle stratégie est mise en place pour trouver une solution. C’est cette attitude qui a conduit aux sept millions des morts congolais sous la barbe de la MONUC/MONUSCO. A l’arrivée de la Monuc en 1999, il n’y avait que 250 000 morts. Après 12 ans de présence de la Monuc-Monusco, le nombre des morts est passé de 250 000 à 7 000 000 des morts congolais. Et les congolais continuent d’en appeler à la Monusco, de proroger ses mandats, de lui envoyer des memos, etc. IL est vrai que l’armement que possède la Monusco peut neutraliser les FDLR, ADF-NALU, CNDP, LRA, PARECO, etc. Mais la Monusco ne combat pas… elle observe et accompagne le processus de la balkanization de la RDC. Les étudiants ont decouvert cette farce de mauvais goût. C’est pourquoi ils donnent 48h à la Monusco de retrouver le Dr Mukongoma sinon … ( cfr secret des étudiants de Beni). La monusco est ainsi sommer de demontrer pour qui elle est au Congo. Est-elle réellement pour la protection des civils congolais? Peut-elle prevenir une seule attaque des ennemis des civils congolais. L’heure de rendement compte a donc sonné pour la Monusco. Au lieu de faire ses rapports à New York, les étudiants de Beni lui demandent de faire rapport à BENI, à la population congolaise, pas à Ban Kimoon seul.
Il est vrai aussi que le pouvoir congolais demande le départ de la Monusco pour d'autres raisons. La Monusco comme institution dérange les manoeures d'occupation et d'extermination des populations congolaises. Selon le changement de la donne politique mondiale et régionale, elle peut faire un virage à 180 degrés. Ce qui détermine l'action ou l'inaction de toute force onusienne, c'est son commandement et la puissance qui finance son action. Depuis sa création, le commandement de la Monuc/Monusco est sans aucune surprise anglo-saxon ( UK et USA). Le commandant espagnol n'avait fait qu'une semaine au Congo avant de découvrir la grande farce. Il avait demissionné. Entretemps la Monusco se complait dans son inaction. Il en est de même de l'AFRICOM ( USA) sur terrain depuis deux ans. On ne peut pas comprendre que la puissance americaine soit incapable de mettre des rebelles "machetistes" hors d'état de nuire. La résolution du conflit congolais dépend des USA, de l'Angleterre, du Canada, etc. Les étudiants de Beni commence à comprendre le noeud du conflit congolais mais ils doivent éviter de s'en prendre aux casques bleus qui sont utilisés dans la farce comme des figurants. Ce qu'il faut, c'est une action de grande envergure, un message fort qui parvienne à la source de l'enlisement du conflit, c'est-à-dire aux USA, Angleterre, Australie, Canada, etc.(BLO)
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© Beni-Lubero Online

Cortège funèbre de Serge LUKUSA : Des policiers ont tiré des rafales à balles réelles sur les combattants de l’UDPS

image UDPS - Kinshasa, vendredi 8 juillet 2011, sur le boulevard du 30 juin, la police charge les manifestants de l'UDPS avec de gaz lacrymogène.

Encore une kabilerie de plus ! Ce vendredi 8 juillet 2011, des coups de feu nourrit ont eu lieu à Kinshasa. La police congolaise a sorti de grands moyens pour dispercer et empêcher les partisans de l'Udps d'atteindre le siège de la CENI sur le boulevard du 30 juin: tirs de sommation, gaz lacrymogène... Les partisans de l'Udps non armés n'étaient pas allés de main morte, ils avaient la dépouille d'un de leurs camarades assassiné dans une voiture transformée en corbillard. L'objectif était de faire sit-in devant la CENI, cette dernière a déjà tout boutquée pour la réélection de Joseph kabila.
Hier vendredi 8 juillet, la circulation a été perturbée pendant un bon moment sur une partie du boulevard du 30 Juin. Et pour cause. Des gaz lacrymogènes pleuvaient sur les militants de l’UDPS qui avaient transporté à la Commission nationale électorale indépendante (CENI) le corps d’un des leurs décédé par suffocation, suite à l’inhalation d’une grande quantité de gaz lacrymogène lancé par les policiers le 4 juillet 2011, pour réprimer le sit-in tenu ce jour-là devant le siège de la CENI.
En effet, le tronçon du boulevard 30 Juin, compris entre la Gare centrale et les Galeries présidentielles, affichait l’air d’un champ de bataille aux heures de midi. Les têtes auréolées des rubans rouges, les membres de l’UDPS ont voulu contredire le ministre Lambert Mende qui avait déclaré la veille qu’il n’y a pas eu mort d’homme au cours de la répression des membres de l’UDPS.
C’est ainsi qu’après la levée de la morgue du corps du militant Serge Lukusa Diyoka, le cortège funèbre a carrément emprunté le boulevard du 30 Juin. Direction : le siège de la Commission nationale électorale indépendante. Mais arrivée au niveau de l’immeuble Sozacom, cette foule a été interceptée par la police. Les agents de l’ordre ont donc confisqué le corps qu’ils ont ensuite introduit dans l’enceinte de la CENI. Pour les militants de l’UDPS, c’était là une énième provocation, ils se sont donc mis à scander des chansons hostiles au pouvoir.
Tout d’un coup, des policiers détachés dans les ministères logés au building ONATRA se sont mis à tirer des rafales à balles réelles. Ce qui a provoqué une véritable panique dans tout le périmètre. C’était donc le sauve-qui-peut, même des innocents se sont mis à courir dans tous les sens afin de ne pas y laisser la peau.
Par après, la brigade anti-émeute s’est amenée avec ses matraques, ses boucliers et ses fusils qui servent à lancer des bombes lacrymogènes. A peine descendus des jeeps, les agents de l’ordre se sont mis à appuyer sur la gâchette, et les bombes lacrymogènes vomissaient leur gaz avec un bruit assourdissant. Même la presse qui avait accouru pour vivre l’événement en a eu pour son compte. Ce gaz-là n’est pas seulement suffocant, mais également il pique les yeux et les trouble. Raison pour laquelle, l’UDPS croit dur comme fer que ce sont les effets néfastes de ce gaz qui ont tué le combattant Serge Lukusa Diyoka.
Après avoir surmonté la peur, les militants de l’UDPS sont revenus à la charge, tenant chacun un sachet d’eau dans les mains pour s’essuyer les yeux. Encore une fois, les policiers ont dû former une ceinture, barrant totalement le passage sur le boulevard. Les véhicules venant de Kintambo étaient obligés de rebrousser chemin au niveau des Galeries présidentielles. Tenaces, les militants de l’UDPS ont fini par investir la chaussée en s’asseyant par terre, bravant le produit piquant.
Par après, trois autres jeeps de la police sont venues avec deux colonels à bord. Ces officiers supérieurs ont donc tempéré le zèle de leurs subalternes qui ont pu libérer la voie, pour ne se cantonner que du côté de la CENI.
C’est à 15h20’que le corps a été restitué aux membres de l’UDPS. Il a été ramené au lieu du deuil sous escorte des jeeps de la police.

Unique exigence : des élections apaisées

La tension politique monte de plus en plus alors que l’on s’approche inexorablement de la tenue d’élections voulues libres, démocratiques et transparentes par tous. Les derniers accrochages -répétés - entre les forces de l’ordre et les combattants de l’UDPS, de même que l’escalade verbale anticipant sur la campagne électorale proprement dite, sont un signe prémonitoire du climat qui risque de régner avant, pendant et après les prochains scrutins. Avec comme conséquence de déboucher sur la contestation des résultats et ramener le pays plusieurs décennies en arrière.
Jeune, la démocratie congolaise refuse de grandir. Les hommes politiques ne semblent pas tirer les leçons du passé. Le climat qui s’observe actuellement n’est pas du tout rassurant quant à l’avenir immédiat ou proche. L’éthique politique demeure une gageure. Les politiciens congolais continuent à se considérer comme des ennemis. Alors qu’en réalité, ils ne sont que des compatriotes positionnés en adversaires politiques du fait de la divergence d’opinions politiques. La législature finissante ne semble pas avoir beaucoup appris aux formations politiques et à leurs animateurs. Les tares du passé reviennent à la surface après un semblant d’avancée positive. Les comportements affichés par les uns et les autres sont tels qu’il n’est pas exagéré de dire qu’en termes d’apprentissage, les cinq années qui s’achèvent n’auront été que du gâchis.
Intolérance politique, contestations des textes, suspicions, violences verbales et physiques, se conjuguent au quotidien, en ce moment précis où l’on s’achemine vers la deuxième expérience de l’accession au pouvoir par les urnes.
D’aucuns se souviennent que lorsqu’il s’agit de partager le pouvoir, les politiciens oublient leurs divergences et se mettent vite autour d’une table. Dès lors, qu’est-ce qui les empêche de se mettre ensemble et de s’accorder autour des textes et autres liées à l’organisation des scrutins ? C’est la préoccupation de tous les observateurs avisés qui se demandent si on peut vraiment construire ou reconstruire le pays dans la confusion, la non acceptation de l’autre. Et pourtant ce qui se passe ailleurs sur le continent devrait ramener tout le monde à la raison, surtout à adopter des attitudes responsables pendant cette période critique et, partant, fragile.
Si les prochains scrutins ne se déroulaient pas dans un climat de sérénité et que par malheur les violences s’ensuivaient, c’est le développement même du pays qui s’en ressentirait. Dans ce cas-là, l’on sera rentré plusieurs décennies en arrière, au temps des hommes forts et des partis-Etat. On aura ainsi brisé le rêve de tout un peuple dont l’exercice du pouvoir passe par le choix libre des dirigeants à tous les niveaux. Lequel choix a pour soubassement l’organisation d’élections libres, démocratiques et transparentes. Dans un climat apaisé et le respect des règles du jeu par tous.

[Donatien Ngandu Mupompa/Le Potentiel/reveil-fm]