dimanche 29 avril 2012

RDC: ” L’exploitation pétrolière”: L’Unesco ne danse pas avec Joseph Kabila

27 avril 2012

Le Fonds mondial pour la nature (WWF) lance la campagne SOS Virunga ! 

visant à protéger de l’exploitation pétrolière un parc de la région des Grands Lacs africains où des permis ont été déjà donnés à la compagnie pétrolière française Total et à la compagnie britannique Soco.



Créé en 1925 sous le nom de Parc Albert, le parc des Virunga, dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC), à la frontière du Rwanda, est le plus ancien parc national d’Afrique. 

Il couvre près de 8.000 km2, avec une biodiversité “exceptionnelle”, selon l’Unesco : plus de 200 espèces de mammifères, dont les gorilles de montagne et les Okapi, qu’on ne trouve que dans cette région du monde.

Ce parc est classé au patrimoine mondial de l’Unesco depuis 1979, mais a été inscrit depuis 1994 dans la catégorie des sites en péril, du fait de la situation conflictuelle de la région et des atteintes concomitantes à la biodiversité.

Pendant l’été 2010, des concessions pétrolières ont été attribuées à plusieurs compagnies – française Total, britannique Soco International, italienne Eni – couvrant près de 85% de la surface du parc. 

Suite à des réactions internationales, Eni s’est retirée et le ministère de l’Environnement congolais a suspendu les activités et demandé une étude environnementale stratégique. 

Les recommandations devraient être connues à la fin de l’année.

En attendant, Soco, avec l’accord du ministère, a entamé des études aéromagnétiques et gravimétriques, à l’extérieur du parc et par avion. 

En outre, en dépit d’engagements pris auprès de l’Unesco, des personnels de Soco sont entrés dans le parc sous la protection de la police, selon le WWF. 

L’Unesco a exprimé sa “préoccupation” et des pêcheurs locaux ont publié un communiqué de protestation.

Total se préparerait à une exploration en périphérie immédiate du parc qui, selon Jean-Baptiste Roelen, chargé de programme au WWF, pourrait avoir “un fort impact” sur le parc lui-même.

Total a précisé qu’”avant d’entreprendre ses travaux d’exploration, le groupe réalisera une étude d’impact environnemental et social sur ses zones d’opération”.

La campagne du WWF vise à ce que les deux compagnies déclarent publiquement Virunga et tous les sites du patrimoine mondial comme une “no go zone” (zone interdite) – Shell l’a fait en 2003 – et qu’elles suspendent toute activité en attendant les résultats de l’étude environnementale.

Pour WWF les gouvernements britannique et français devraient intervenir auprès des compagnies pour les inciter à respecter la convention du patrimoine mondial de l’Unesco qui interdit les activités extractives dans les sites classés.

“Si on fait de l’exploitation pétrolière dans ce parc à haut niveau de protection, ça veut dire qu’aucun endroit de la planète ne peut être protégé”, a estimé Jean-Baptiste Roelen.

Il est d’autant plus surprenant de réaliser l’échelle de la corruption en RDC sous le régime de Joseph Kabila. Unilatéralement, Joseph Kabila, un président qui ignore les valeurs naturelles de la RDC, avait octroyé des contrats d’exploitation á ces firmes, en signe de gratitude aux gouvernements français et Britannique, de leurs supports á sa réélection á la soviétique.

Au mois de février dernier, 7 députés belges avaient saisi le gouvernement belge et l’Unesco pour ces contrats bidons.

L’irresponsabilité du régime de Joseph Kabila, face aux richesses de la RDC, laisse á désir. Depuis plus de 10 ans de son règne, la RDC est devenue ” l’objet d’une exploitation monstre” par les gouvernements Européens et Chinois, notamment les Etats Unis, au détriment du peuple Congolais.

Dans l’allure oú vont les choses, si rien l’apocalyptique n’est fait, la RDC descend lentement et sûrement vers l’enfer sur terre, avec les cinq prochaines années de Joseph kabila.

Guylain Gustave Moke
WordPress/AFP

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