lundi 11 juin 2012

Député national élu à Gemena : J. Makila souhaite une révolte contre le pouvoir de Kinshasa

Mercredi, 06 Juin 2012


Depuis quelques semaines, le député José Makila Sumanda, élu dans la circonscription de Gemena, multiplie les interventions dans les médias par rapport à la situation socio-politique qui prévaut en République Démocratique du Congo. S’il est revenu, il y a quelques jours, sur son moratoire de 2006, cette semaine, il a une cible : la guerre dans le Nord-Kivu.

Intervenant le lundi sur la chaîne CCTV au cours de l’émission conduite par le trio Solange Kwale (Antenne A), Sylvie Bongo (Raga Tv) et Jules Bulembi (Lingala facile), l’élu de Gemena est longuement revenu sur la guerre qui oppose les éléments du Mouvement du 23 mars (M23) et ceux des Forces armées de la République Démocratique du Congo (FARDC).

Dans la foulée, l’ancien inspecteur politique du Mouvement de Libération du Congo (ML C) a condamné le fait que le président de l’Assemblée nationale, Aubin Minaku, ait décrété un huis-clos le jour de l’interpellation des ministres de la Défense et de l’intérieur pour répondre à la question leur posée sur la situation qui prévaut dans le Nord-Kivu.

Comme José Makila, plusieurs députés de l’Opposition ont condamné ce huis-clos, rappelant que lors de la précédente législature, on n’avait pas adopté la même démarche le jour où l’on traitait les questions sur la situation de Kahemba, au Bandundu, et de Bundu dia Kongo, au Bas-Congo.

Qui arme les interhamwe?

Revenant sur la situation de l’Est, José Makila à chercher à savoir qui arme les Interhamwe qui sont venus du Rwanda depuis 1994. «Ils ont de nouvelles armes et portent des tenues neuves», a fait remarquer l’élu de Gemena. Tirant les conséquences de la situation que vivent nos compatriotes du Kivu, mais faisant un lien avec la situation du Nord Mali, le député José Makila croit que si les Congolais ne se mettent pas debout, la RDC risque, un jour, de perdre le Kivu.

Une question sur ce qu’il attend du gouvernement de Kinshasa par rapport à l’insécurité qui persiste dans le Kivu, le président de l’Alliance des Travaillistes pour le Développement (ATD) a rappelé qu’il ne croit plus à un miracle de la part des tenants du pouvoir à Kinshasa.

Appuyant sa position, il a rappelé que le président Joseph Kabila qui dirige la RDC depuis 11 ans, a trouvé la situation que vit le grand Kivu et laquelle n’a jamais trouvé de solution.

Dans la foulée, le n°1 de l’ATD se dit être inquiet du silence constaté du côté des autorités congolaises en dépit du fait que les langues commencent à délier en ce qui concerne la participation des soldats rwandais dans les combats dans le Nord-Kivu.

Deux solutions proposées

Considéré comme un extrémiste par certains acteurs politiques de la Majorité Présidentielle, José Makila l’a presque démontré dans les solutions qu’il propose pour ramener la paix dans l’Est de la République Démocratique du Congo.

Ainsi, propose- t-il deux solutions.

Pour la première, il demande à la population de s’inspirer des révolutions vécues l’année passée dans certains pays arabes, dont la Tunisie, l’Egypte et la Libye. En clair, l’élu de Gemena inviterait les Congolais à se révolter contre le pouvoir de Kinshasa.

Quant à sa deuxième solution, José Makila invite ses collègues parlementaires à voter une loi au terme de laquelle certaines hautes autorités politiques et militaires du pays doivent être traduites en justice pour haute trahison. Reste à savoir si le bouillant député José Makila sera écouté et suivi. C’est là tout le problème.

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