21/06/2012
Joseph KABILA - Président sortant de la RDC, le 20 Déc. 2011 à Kinshasa, durant sa prestation de serment devant des juges de la cours suprême de la justice de la RDC.
Le 30 juin 2012 ne nous contentons pas du côté chachacha de l'indépendance c'est-à-dire la danse et la bière, mais mettons à profit cette journée pour un véritable examen de conscience.
Qu'avons-nous fait de notre pays chacun dans sa sphère d'activités.
Que voulons-nous faire de notre nation ?
Dans exactement 10 jours les Congolais vont commémorer les 52 ans de leur accession à la souveraineté nationale et internationale. Le moment est venu pour nous arrêter et nous regarder en face pour voir sans complaisance ce que nous avons effectivement fait de notre pays.
Lorsqu'en 1960 le R.P Boka, Sj, d'heureuse mémoire, a composé l'hymne national traduisant l'idéal de nos pères de l'indépendance, son souhait comme celui de tant d'autres Congolais était de nous mettre debout pour bâtir un pays (RDC) plus beau que celui nous légué par nos " oncles " les Belges.
52 ans après quel bilan pouvons-nous tirer de notre gestion ?
Pour répondre à cette question, il suffit tout simplement de comparer l'organisation administrative ainsi que les infrastructures de base dont nous avons hérité par rapport à ce qui se passe aujourd'hui sur le terrain. Au plan administratif il n'est un secret pour personne que l'Etat congolais se trouve dans l'agonie s'il n'est pas déjà mort.
Pour preuve depuis quelques années nous réclamons à cor et à cri la réforme de cette administration. C'est une manière de reconnaître qu'elle n'est plus performante alors qu'à son indépendance la RDC disposait d'une meilleure si pas la meilleure administration du continent.
Les agents qui y prestaient, on les appelait des clercs, étaient considérés parce que bien rémunérés.
Aujourd'hui les fonctionnaires de l'Etat sont la risée de la population. L'homme étant ainsi animalisé, l'administration est complètement déstructurée. Conséquence : l'Etat est tombé dans la déliquescence et le développement ne doit pas arriver.
Concernant les infrastructures de base, le constat est plus qu'amer. Nous avons été incapables de maintenir à leur état initial ce dont nous avons hérité des colons. Dans ce domaine les cas sont légion. Plusieurs bâtiments construits à l'époque coloniale sont aujourd'hui délabrés.
En dépit de leur état, ils continuent à abriter les services publics constituant ainsi un véritable danger public. Les infrastructures scolaires ont non seulement vieilli mais n'arrivent plus à accueillir les nombreux pensionnaires qui les fréquentent.
Pour nous en convaincre il faut faire un tour des internats que les missionnaires belges avaient construits. Il sied aussi de visiter des sites comme ceux qui abritent l'Unikin, l'Unikis et l'Unilu pour crier au scandale.
Dans le secteur de la santé c'est la catastrophe. Voyons dans quel état se trouvent ce que nous appelons maintenant hôpitaux généraux de référence. Ce sont des véritables mouroirs. Alors qu'en 1960 des malades provenant d'autres pays venaient se faire soigner chez nous aujourd'hui c'est le contraire qui se produit.
Dans le domaine économique les indicateurs ne sont pas non plus intéressants. La RDC qui avait le même niveau que le Canada en 1960 est classée actuellement parmi les PPTE (Pays pauvres très endettés) alors que le Canada est dans le G 20. Le Franc congolais avait la même valeur que le Franc belge.
La RD Congo était parmi les plus grands producteurs et exportateurs des produits agricoles (café, coton, huile de palme ;…) et des produits miniers (cuivre, or, diamant, cobalt,…). Dans chaque province il y avait des Petites et moyennes entreprises (PME) prospères qui employaient une importante main-d'œuvre.
Aujourd'hui tout cela appartient désormais à l'histoire. Au regard du tableau partiel que nous venons de peindre nous pouvons facilement répondre à la question que nous nous sommes posée.
Puisqu'il en est ainsi il reste à savoir si nous devons être fiers de nous-mêmes et que pensent de nous les pères de l'indépendance lorsque dans l'au-delà ils voient ce qu'est devenu le pays qu'ils voulaient rendre plus beau qu'avant 1960 ?
Feu R.P Boka ne se retourne-t-il pas dans sa tombe lui qui a invité les Congolais à lever leurs fronts longtemps courbés et pour de bon à prendre le plus bel élan… ?
Le 30 juin 2012 ne nous contentons pas du côté chachacha de l'indépendance c'est-à-dire la danse et la bière, mais mettons à profit cette journée pour un véritable examen de conscience.
Qu'avons-nous fait de notre pays chacun dans sa sphère d'activités.
Que voulons-nous faire de notre nation ?
Au premier chef ce sont ceux qui ont pris la lourde responsabilité de gouverner l'Etat à notre nom qui doivent nous donner leur vision.
Que signifie pour eux prendre le pouvoir ?
Est-ce pour rendre service à la communauté nationale ou pour un enrichissement personnel ?
Quant au petit peuple il doit se demander s'il doit continuer à être conduit comme les moutons de Panurge ou se prendre réellement en charge pour son propre bonheur ?
Les réponses à ces interrogations vont sans doute orienter l'avenir de notre pays.
A bon entendeur salut.
[Rombaut Ot.]
© KongoTimes
Joseph KABILA - Président sortant de la RDC, le 20 Déc. 2011 à Kinshasa, durant sa prestation de serment devant des juges de la cours suprême de la justice de la RDC.
Le 30 juin 2012 ne nous contentons pas du côté chachacha de l'indépendance c'est-à-dire la danse et la bière, mais mettons à profit cette journée pour un véritable examen de conscience.
Qu'avons-nous fait de notre pays chacun dans sa sphère d'activités.
Que voulons-nous faire de notre nation ?
Dans exactement 10 jours les Congolais vont commémorer les 52 ans de leur accession à la souveraineté nationale et internationale. Le moment est venu pour nous arrêter et nous regarder en face pour voir sans complaisance ce que nous avons effectivement fait de notre pays.
Lorsqu'en 1960 le R.P Boka, Sj, d'heureuse mémoire, a composé l'hymne national traduisant l'idéal de nos pères de l'indépendance, son souhait comme celui de tant d'autres Congolais était de nous mettre debout pour bâtir un pays (RDC) plus beau que celui nous légué par nos " oncles " les Belges.
52 ans après quel bilan pouvons-nous tirer de notre gestion ?
Pour répondre à cette question, il suffit tout simplement de comparer l'organisation administrative ainsi que les infrastructures de base dont nous avons hérité par rapport à ce qui se passe aujourd'hui sur le terrain. Au plan administratif il n'est un secret pour personne que l'Etat congolais se trouve dans l'agonie s'il n'est pas déjà mort.
Pour preuve depuis quelques années nous réclamons à cor et à cri la réforme de cette administration. C'est une manière de reconnaître qu'elle n'est plus performante alors qu'à son indépendance la RDC disposait d'une meilleure si pas la meilleure administration du continent.
Les agents qui y prestaient, on les appelait des clercs, étaient considérés parce que bien rémunérés.
Aujourd'hui les fonctionnaires de l'Etat sont la risée de la population. L'homme étant ainsi animalisé, l'administration est complètement déstructurée. Conséquence : l'Etat est tombé dans la déliquescence et le développement ne doit pas arriver.
Concernant les infrastructures de base, le constat est plus qu'amer. Nous avons été incapables de maintenir à leur état initial ce dont nous avons hérité des colons. Dans ce domaine les cas sont légion. Plusieurs bâtiments construits à l'époque coloniale sont aujourd'hui délabrés.
En dépit de leur état, ils continuent à abriter les services publics constituant ainsi un véritable danger public. Les infrastructures scolaires ont non seulement vieilli mais n'arrivent plus à accueillir les nombreux pensionnaires qui les fréquentent.
Pour nous en convaincre il faut faire un tour des internats que les missionnaires belges avaient construits. Il sied aussi de visiter des sites comme ceux qui abritent l'Unikin, l'Unikis et l'Unilu pour crier au scandale.
Dans le secteur de la santé c'est la catastrophe. Voyons dans quel état se trouvent ce que nous appelons maintenant hôpitaux généraux de référence. Ce sont des véritables mouroirs. Alors qu'en 1960 des malades provenant d'autres pays venaient se faire soigner chez nous aujourd'hui c'est le contraire qui se produit.
Dans le domaine économique les indicateurs ne sont pas non plus intéressants. La RDC qui avait le même niveau que le Canada en 1960 est classée actuellement parmi les PPTE (Pays pauvres très endettés) alors que le Canada est dans le G 20. Le Franc congolais avait la même valeur que le Franc belge.
La RD Congo était parmi les plus grands producteurs et exportateurs des produits agricoles (café, coton, huile de palme ;…) et des produits miniers (cuivre, or, diamant, cobalt,…). Dans chaque province il y avait des Petites et moyennes entreprises (PME) prospères qui employaient une importante main-d'œuvre.
Aujourd'hui tout cela appartient désormais à l'histoire. Au regard du tableau partiel que nous venons de peindre nous pouvons facilement répondre à la question que nous nous sommes posée.
Puisqu'il en est ainsi il reste à savoir si nous devons être fiers de nous-mêmes et que pensent de nous les pères de l'indépendance lorsque dans l'au-delà ils voient ce qu'est devenu le pays qu'ils voulaient rendre plus beau qu'avant 1960 ?
Feu R.P Boka ne se retourne-t-il pas dans sa tombe lui qui a invité les Congolais à lever leurs fronts longtemps courbés et pour de bon à prendre le plus bel élan… ?
Le 30 juin 2012 ne nous contentons pas du côté chachacha de l'indépendance c'est-à-dire la danse et la bière, mais mettons à profit cette journée pour un véritable examen de conscience.
Qu'avons-nous fait de notre pays chacun dans sa sphère d'activités.
Que voulons-nous faire de notre nation ?
Au premier chef ce sont ceux qui ont pris la lourde responsabilité de gouverner l'Etat à notre nom qui doivent nous donner leur vision.
Que signifie pour eux prendre le pouvoir ?
Est-ce pour rendre service à la communauté nationale ou pour un enrichissement personnel ?
Quant au petit peuple il doit se demander s'il doit continuer à être conduit comme les moutons de Panurge ou se prendre réellement en charge pour son propre bonheur ?
Les réponses à ces interrogations vont sans doute orienter l'avenir de notre pays.
A bon entendeur salut.
[Rombaut Ot.]
© KongoTimes
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