A. Diouf tente de convaincre Hollande
Viendra, ne viendra pas ? La question intéresse l’ensemble de la classe politique congolaise à Kinshasa où l’on estime que l’absence en octobre prochain du président français au 14ème Sommet de la Francophonie «serait très mal perçue dans toute l'Afrique centrale».
Au secrétariat général de l’Organisation internationale de la francophonie (OIF), l’on garde encore l’espoir ; raison pour laquelle Abdou Diouf tentera lundi de persuader François Hollande à venir à Kinshasa.
Personne n’est encore en mesure d’assurer aujourd’hui la présence ou l’absence du président socialiste français François Hollande au 14ème Sommet de la Francophonie qui sera organisé à Kinshasa, du 12 au 14 octobre 2012. Toutefois, de passage à Paris, où il s’est entretenu le 27 juin avec M. Abdou Diouf, secrétaire général de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF), le ministre congolais des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Raymond Tshibanda, s’est voulu rassurant.
«Nous sommes sur la bonne voie», a-t-il affirmé, en signalant à la presse française que M. Diouf a insisté sur la nécessité pour la RDC de faire des progrès en matière de transparence électorale, d'Etat de droit et de respect des libertés.
N’ayant «pas encore la confirmation de la venue du président français au Sommet de Kinshasa», il a cherché à «tâter le pouls» à Paris après que «plusieurs voix à gauche» se soient «élevées contre la participation de François Hollande» au Sommet de Kinshasa.
«Notre souhait, c’est que tous les Etats et gouvernements membres de l’Organisation internationale de la Francophonie soient tous représentés au sommet au niveau le plus élevé dans chacun des Etats. Cela concerne aussi, bien entendu, la République Française. Au stade où nous en sommes, je n’ai pas de raison de penser qu’il n’en sera pas ainsi», a déclaré le chef de la diplomatie congolaise.
Qu’attendre de l’entretien Hollande-Diouf ?
Le président français F. Hollande, qui n’a toujours pas confirmé sa participation au Sommet de Kinshasa, va s’entretenir lundi 9 juillet à l’Elysée avec Abdou Diouf sur «essentiellement le Sommet de la Francophonie prévu à Kinshasa du 12 au 14 octobre», rapporte Jeuneafrique.com.
«Visiblement, François Hollande n'ira (à Kinshasa) qu'à certaines conditions», commente la presse française, qui rapporte des propos d’un proche du chef de l’Etat français.
«Au Congo, on pense à la façon dont les élections se sont passées; on pense aux droits de l'Homme et à certains procès; et tout cela conditionnera la présence ou non du président français à Kinshasa», a confié l’un d’eux à RFI, dans une allusion claire au procès en cours des responsables de la mort de Floribert Chebeya et de son chauffeur Fidèle Fidèle Bazana.
«La liberté de la presse, c'est aussi fondamental. Quand un journaliste est assassiné et que son assassin n'est pas jugé, ce journaliste est assassiné deux fois. Quant aux élections générales, c'est vrai, elles sont derrière nous. Mais, il y a des élections provinciales à venir et, au niveau de la CENI, la Commission électorale, les choses pourraient se passer plus correctement», a-t-il dit.
S’il est admis que l’absence du président français au Sommet de Kinshasa est soutenue par l’Opposition politique congolaise, dont certains acteurs menacent d’en «perturber la tenue, s'il a lieu à la date prévue», il est tout aussi vrai que les choses ne vont pas rester en l’état.
S’agissant des élections du 28 novembre 2011 et des provinciales à venir, l’Assemblée nationale a pris le taureau par les cornes en recommandant, le jeudi 5 juillet, la révision de la Loi électorale concernant le mode du scrutin et les conditions d’éligibilité. Il en est de même de la restructuration du bureau de la CENI et de l’audit de sa gestion financière par la Cour des comptes.
Sont aussi recommandées, l’adoption des annexes à la Loi électorale, eu égard à la répartition des sièges pour les élections urbaines, municipales et locales, la révision de la loi portant organisation et fonctionnement des partis politiques, la sécurisation du processus électoral qui doit être une priorité du gouvernement pour décourager les actes de violence, l’organisation du recensement de la population congolaise dans le meilleur délai, la suspension du calendrier électoral des élections provinciales, urbaines, municipales et locales en attendant la mise en œuvre d’un nouveau cycle électoral ainsi que l’organisation dans les meilleurs délais des élections législatives dans les circonscriptions électorales où le scrutin a été annulé.
Cette attitude de la représentation nationale peut aider à élaguer la polémique autour du processus électoral. Celle-ci, on l’espère, n’aura plus sa raison d’être, voire elle ne pourrait plus être une «condition» à la venue à Kinshasa de François Hollande.
Quant aux autres considérations, il revient au secrétaire général de l’OIF d’en débattre librement avec le chef de l’Etat français. «Les intérêts entre les Etats sont plus importants que les querelles de personnes», philosophe-t-on dans la capitale congolaise.
Les chefs d’Etat et de gouvernement de 56 pays membres de l’OIF vont se réunir à Kinshasa autour du thème «Francophonie : enjeux environnementaux et économiques face à la gouvernance mondiale».
© Le Potentiel
Viendra, ne viendra pas ? La question intéresse l’ensemble de la classe politique congolaise à Kinshasa où l’on estime que l’absence en octobre prochain du président français au 14ème Sommet de la Francophonie «serait très mal perçue dans toute l'Afrique centrale».
Au secrétariat général de l’Organisation internationale de la francophonie (OIF), l’on garde encore l’espoir ; raison pour laquelle Abdou Diouf tentera lundi de persuader François Hollande à venir à Kinshasa.
Personne n’est encore en mesure d’assurer aujourd’hui la présence ou l’absence du président socialiste français François Hollande au 14ème Sommet de la Francophonie qui sera organisé à Kinshasa, du 12 au 14 octobre 2012. Toutefois, de passage à Paris, où il s’est entretenu le 27 juin avec M. Abdou Diouf, secrétaire général de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF), le ministre congolais des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Raymond Tshibanda, s’est voulu rassurant.
«Nous sommes sur la bonne voie», a-t-il affirmé, en signalant à la presse française que M. Diouf a insisté sur la nécessité pour la RDC de faire des progrès en matière de transparence électorale, d'Etat de droit et de respect des libertés.
N’ayant «pas encore la confirmation de la venue du président français au Sommet de Kinshasa», il a cherché à «tâter le pouls» à Paris après que «plusieurs voix à gauche» se soient «élevées contre la participation de François Hollande» au Sommet de Kinshasa.
«Notre souhait, c’est que tous les Etats et gouvernements membres de l’Organisation internationale de la Francophonie soient tous représentés au sommet au niveau le plus élevé dans chacun des Etats. Cela concerne aussi, bien entendu, la République Française. Au stade où nous en sommes, je n’ai pas de raison de penser qu’il n’en sera pas ainsi», a déclaré le chef de la diplomatie congolaise.
Qu’attendre de l’entretien Hollande-Diouf ?
Le président français F. Hollande, qui n’a toujours pas confirmé sa participation au Sommet de Kinshasa, va s’entretenir lundi 9 juillet à l’Elysée avec Abdou Diouf sur «essentiellement le Sommet de la Francophonie prévu à Kinshasa du 12 au 14 octobre», rapporte Jeuneafrique.com.
«Visiblement, François Hollande n'ira (à Kinshasa) qu'à certaines conditions», commente la presse française, qui rapporte des propos d’un proche du chef de l’Etat français.
«Au Congo, on pense à la façon dont les élections se sont passées; on pense aux droits de l'Homme et à certains procès; et tout cela conditionnera la présence ou non du président français à Kinshasa», a confié l’un d’eux à RFI, dans une allusion claire au procès en cours des responsables de la mort de Floribert Chebeya et de son chauffeur Fidèle Fidèle Bazana.
«La liberté de la presse, c'est aussi fondamental. Quand un journaliste est assassiné et que son assassin n'est pas jugé, ce journaliste est assassiné deux fois. Quant aux élections générales, c'est vrai, elles sont derrière nous. Mais, il y a des élections provinciales à venir et, au niveau de la CENI, la Commission électorale, les choses pourraient se passer plus correctement», a-t-il dit.
S’il est admis que l’absence du président français au Sommet de Kinshasa est soutenue par l’Opposition politique congolaise, dont certains acteurs menacent d’en «perturber la tenue, s'il a lieu à la date prévue», il est tout aussi vrai que les choses ne vont pas rester en l’état.
S’agissant des élections du 28 novembre 2011 et des provinciales à venir, l’Assemblée nationale a pris le taureau par les cornes en recommandant, le jeudi 5 juillet, la révision de la Loi électorale concernant le mode du scrutin et les conditions d’éligibilité. Il en est de même de la restructuration du bureau de la CENI et de l’audit de sa gestion financière par la Cour des comptes.
Sont aussi recommandées, l’adoption des annexes à la Loi électorale, eu égard à la répartition des sièges pour les élections urbaines, municipales et locales, la révision de la loi portant organisation et fonctionnement des partis politiques, la sécurisation du processus électoral qui doit être une priorité du gouvernement pour décourager les actes de violence, l’organisation du recensement de la population congolaise dans le meilleur délai, la suspension du calendrier électoral des élections provinciales, urbaines, municipales et locales en attendant la mise en œuvre d’un nouveau cycle électoral ainsi que l’organisation dans les meilleurs délais des élections législatives dans les circonscriptions électorales où le scrutin a été annulé.
Cette attitude de la représentation nationale peut aider à élaguer la polémique autour du processus électoral. Celle-ci, on l’espère, n’aura plus sa raison d’être, voire elle ne pourrait plus être une «condition» à la venue à Kinshasa de François Hollande.
Quant aux autres considérations, il revient au secrétaire général de l’OIF d’en débattre librement avec le chef de l’Etat français. «Les intérêts entre les Etats sont plus importants que les querelles de personnes», philosophe-t-on dans la capitale congolaise.
Les chefs d’Etat et de gouvernement de 56 pays membres de l’OIF vont se réunir à Kinshasa autour du thème «Francophonie : enjeux environnementaux et économiques face à la gouvernance mondiale».
© Le Potentiel
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