samedi 7 juillet 2012

Rdc – Rwanda : L’APR au champ de bataille aux côtés de la bande à Bosco Ntaganda


*A l’Est du pays, nous apprenons que l’agression rwandaise est avérée, car l’on a assisté hier à l’entrée sur scène dans une attaque fulgurante des troupes de l’Armée patriotique rwandaises pour prendre le contrôle de Bunagana *Cette bataille menée sur trois axes a été repoussée par les vaillantes FARDC, avec l’appui de la Monusco *

Pendant combien de temps le Rwanda va-t-il continuer impunément à défier, et de façon récurrente, la Communauté Internationale ? Surtout lorsqu’on sait que la Monusco qui est l’expression de cette communauté internationale est prise entre deux feux, notamment, du Rwanda et de leurs marionnettes du M23.

Les sources concordantes, nous apprenons que les FARDC ont lancé une offensive contre les positions occupées par la bande à Bosco Ntaganda, appuyée par les militaires de l’Armée patriotique rwandaise. Ce qui était jusqu’ici considéré comme des rumeurs, s’est confirmé hier jeudi 5 juillet 2012 dans la soirée quand les troupes rwandaises, lourdement armées, ont tenté derrière leurs pions du M23, de prendre le contrôle de Bunagana, une localité située au Nord-Kivu.

Les Forces Armées de la République Démocratique du Congo, déterminées plus que jamais, et les Forces de la Monusco, adoubées par le renouvellement de leur mandat, ont fait échec à cette tentative. Des éléments de l’Armée patriotique rwandaise auraient été capturés pendant la rude bataille qui a fait des blessés, même dans les rangs de la Monusco dont certains ont été évacués par hélicoptère.

Les axes de combats

La bataille, il convient de le souligner, a été menée sur trois axes, à savoir : - l’axe de Ntamugenda vers Mbuzi où les assaillants ont été copieusement réprimés par les Fardc qui ont repris le contrôle de cette partie du territoire national, en repoussant énergiquement les envahisseurs ; -l’axe Diomba, vers la colline de Tchianzu et, enfin, - l’axe Tchengerero. C’est sur ce dernier axe que la les opérations ont été concentrées.

Aux dernières nouvelles, les FARDC, avec l’appui de la Monuco, gardent le contrôle de la situation. Il y a quelques mois, l’implication rwandaise auprès des rebelles du M23 en Rdc était encore une affaire top secret. Aujourd’hui, les preuves sont établies noir sur blanc et signées des Nations Unies.

Le rapport de l’ONU révèle les relations ambiguës entre le Rwanda et la Rd Congo autour de la mutinerie lancée il y a deux mois par la bande à Bosco Ntaganda, du reste recherché par la CPI. Au cœur des révélations du groupe d’experts, le soutien matériel, financier et humain aux rebelles du M23 qui affrontent l’armée régulière congolaise (FARDC) au Nord-Kivu depuis mai 2012.

Les attentes des Congolais

Les Congolais, en tout état de cause, gardent l’espoir du fait que la situation pourrait évoluer en faveur des Forces armées de la République Démocratique du Congo, le Rwanda ne pouvant impunément défier, et de façon récurrente, la Communauté internationale. Surtout lorsqu’on sait que la Monusco qui est l’expression de cette communauté internationale, est prise entre deux feux, notamment du Rwanda, et leurs marionnettes du M23.

Pour nombre d’observateurs, le Rwanda joue avec le feu, et il est fort à parier qu’il ne tiendra pas longtemps face aux Fardc et les troupes de la Monuco.

Selon Radio Okapi, cette situation a occasionné un déplacement de milliers de populations. A Tchengerero, plus de mille déplacés (hommes, femmes et enfants) qui étaient sur place ont pris le chemin de Busanza, à l’Est de Tchengerero, et vers d’autres localités.

Des centaines d’autres personnes de la cité de Bunagana ont trouvé refuge en Ouganda, selon plusieurs sources. Il s’agit d’une nouvelle vague des déplacés fuyant des combats récurrents entre les deux parties dans la région. Plus de 8.200 civils se sont réfugiés au Rwanda depuis le 27 avril, et plus de 30.000 en Ouganda en mai, selon des statistiques publiées, mercredi 16 mai, par le Haut-commissariat de l’Onu pour les réfugiés (HCR).

Les mutins du M23 sont des anciens combattants du Congrès national pour la défense du peuple (CNDP), qui avaient été intégrés dans les FARDC après un accord de paix le 23 mars 2009. Ils font l’objet de traque de la part de l’armée congolaise, depuis fin avril. Ils se sont alors retranchés à l’extrême nord-est d’une petite bande du parc national des Virunga, bordée par le Rwanda et l’Ouganda.

Ils ont pris position sur quelques collines, dont celle de Runyonyi où se trouve leur QG.

L’Avenir

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