le 5 juillet 2012.
A trois mois de la tenue à Kinshasa du 14ème sommet de la Francophonie, le doute est loin de se dissiper sur le déplacement du président français, François Hollande. Invité de la RFI, le président guinéen, Alpha Condé, a plus que ravivé le suspense.
Viendra ou ne viendra pas ?
La question est sur toutes les lèvres à Kinshasa, capitale de la République démocratique du Congo, qui s’apprête, sauf imprévu, à accueillir en octobre 2012 le 14ème sommet de la Francophonie. C’est notamment la présence – encore douteuse – du président français, François Hollande.
En pleine campagne pour la présidentielle française de mai dernier, François Hollande, alors candidat, avait annoncé les couleurs de ce que devait être son mandat si jamais il était élu. Elu, puis investi, le débat sur son probable déplacement a été relancé de plus belle.
Aujourd’hui, personne, même à Kinshasa, ne sait dire avec exactitude si le président français sera à Kinshasa en octobre prochain. Peut-il accorder son premier déplacement en Afrique à la République démocratique du Congo ?
Le doute s’installe
C’est la question que tout le monde se pose. Et, c’est la même qui a été posée par Radio France Internationale au président guinéen, Alpha Condé, à l’issue de sa visite officielle à Paris, et de sa rencontre avec François Hollande.
Le chef de l’Etat guinéen s’est montré évasif dans ses réponses. Lorsqu’il lui a été demandé de confirmer la présence de Hollande à Kinshasa, il a presque évité la question, estimant que le président français était assez «grand» pour prendre une décision.
Acculé par RFI, il a fini par lâcher le morceau, estimant, à son tour, que «le sommet à Kinshasa pose beaucoup de problèmes». Lesquels ? Là, le président guinéen n’a dit mot, préférant entretenir le suspense sur le sujet.
C’est la preuve que même lui, Alpha Condé, n’est pas sûr de faire le déplacement de Kinshasa. Que cache-t-on donc finalement ? A trois mois du sommet de Kinshasa, il est bon que l’opinion soit fixée sur les contours exacts de ce forum.
Même si à l’Organisation internationale de la Francophonie, son secrétaire général, le Sénégalais Abdou Diouf, continue à croire à la tenue de ce sommet dans la capitale congolaise, au niveau des chefs de l’Etat de l’organisation, l’optimisme ne se lit pas à tout de point de vue. L’on hésite à se prononcer. Personne ne sait dire exactement ce qui se passe.
Dans un éditorial écrit par François Soudan, le magazine Jeune Afrique pose le problème à sa manière. «Le président français François Hollande s’y rendra-t-il ?», s’interroge Jeune Afrique en rapport avec le sommet de Kinshasa. Il tente à sa manière de répondre à la question. La suite est plus qu’éloquente.
C’est repris en ces termes : «Si l’on en croit les conditionnalités publiquement énoncées par le Quais d’Orsay, il faudrait pour cela qu’auparavant la gouvernance congolaise ait enregistré des ’’progrès concret’’ dans presque tous les domaines. Et de les égrener : ’’libertés’’ fondamentales, droits de l’Homme, liberté de la presse, ’’transparence électorale’’… Pourquoi pas.
Reste qu’avec de tels critères, qu’on imagine applicables partout ailleurs sauf à croire qu’il existe deux poids et deux mesures, François Hollande devrait oublier toute idée de visite officielle à Pékin, Moscou, Riyad, Doha (la liste est loin d’être exhaustive) et ne voyager que dans les pays certifiés fréquentables par les ONG et la Banque mondiale. Difficilement imaginable.
D’où, cette recommandation de bon sens : le président Hollande doit aller à Kinshasa et y prononcer ce grand discours ’’refondateur’’ de la relation franco-africaine que tout le monde attend de lui. Toute autre solution serait, vue d’Afrique, illisible». Bien dit.
A Kinshasa, on semble avoir imaginé tous les scenarii possibles. Dans l’une de ses apparitions devant la presse, Lambert Mende, ministre des Médias, Relations avec le Parlement et Initiation à la nouvelle citoyenneté, également porte-parole du gouvernement, a prévenu.
Si jamais le président Hollande refuse de venir à Kinshasa, «nous en tirerons toutes les conséquences». Plus loin, a-t-il dit, si tel devait être le cas, le ciel ne devait pas «nous tomber sur la tête». C’est tout dire.
A la France de prendre la bonne position. Au risque de perdre un allié de taille au sein de la Francophonie, tout en sachant qu’à elle seule la RDC fait, en termes de superficie, plus que les pays de la CEMAC réunis.
Source : Le Potentiel
A trois mois de la tenue à Kinshasa du 14ème sommet de la Francophonie, le doute est loin de se dissiper sur le déplacement du président français, François Hollande. Invité de la RFI, le président guinéen, Alpha Condé, a plus que ravivé le suspense.
Viendra ou ne viendra pas ?
La question est sur toutes les lèvres à Kinshasa, capitale de la République démocratique du Congo, qui s’apprête, sauf imprévu, à accueillir en octobre 2012 le 14ème sommet de la Francophonie. C’est notamment la présence – encore douteuse – du président français, François Hollande.
En pleine campagne pour la présidentielle française de mai dernier, François Hollande, alors candidat, avait annoncé les couleurs de ce que devait être son mandat si jamais il était élu. Elu, puis investi, le débat sur son probable déplacement a été relancé de plus belle.
Aujourd’hui, personne, même à Kinshasa, ne sait dire avec exactitude si le président français sera à Kinshasa en octobre prochain. Peut-il accorder son premier déplacement en Afrique à la République démocratique du Congo ?
Le doute s’installe
C’est la question que tout le monde se pose. Et, c’est la même qui a été posée par Radio France Internationale au président guinéen, Alpha Condé, à l’issue de sa visite officielle à Paris, et de sa rencontre avec François Hollande.
Le chef de l’Etat guinéen s’est montré évasif dans ses réponses. Lorsqu’il lui a été demandé de confirmer la présence de Hollande à Kinshasa, il a presque évité la question, estimant que le président français était assez «grand» pour prendre une décision.
Acculé par RFI, il a fini par lâcher le morceau, estimant, à son tour, que «le sommet à Kinshasa pose beaucoup de problèmes». Lesquels ? Là, le président guinéen n’a dit mot, préférant entretenir le suspense sur le sujet.
C’est la preuve que même lui, Alpha Condé, n’est pas sûr de faire le déplacement de Kinshasa. Que cache-t-on donc finalement ? A trois mois du sommet de Kinshasa, il est bon que l’opinion soit fixée sur les contours exacts de ce forum.
Même si à l’Organisation internationale de la Francophonie, son secrétaire général, le Sénégalais Abdou Diouf, continue à croire à la tenue de ce sommet dans la capitale congolaise, au niveau des chefs de l’Etat de l’organisation, l’optimisme ne se lit pas à tout de point de vue. L’on hésite à se prononcer. Personne ne sait dire exactement ce qui se passe.
Dans un éditorial écrit par François Soudan, le magazine Jeune Afrique pose le problème à sa manière. «Le président français François Hollande s’y rendra-t-il ?», s’interroge Jeune Afrique en rapport avec le sommet de Kinshasa. Il tente à sa manière de répondre à la question. La suite est plus qu’éloquente.
C’est repris en ces termes : «Si l’on en croit les conditionnalités publiquement énoncées par le Quais d’Orsay, il faudrait pour cela qu’auparavant la gouvernance congolaise ait enregistré des ’’progrès concret’’ dans presque tous les domaines. Et de les égrener : ’’libertés’’ fondamentales, droits de l’Homme, liberté de la presse, ’’transparence électorale’’… Pourquoi pas.
Reste qu’avec de tels critères, qu’on imagine applicables partout ailleurs sauf à croire qu’il existe deux poids et deux mesures, François Hollande devrait oublier toute idée de visite officielle à Pékin, Moscou, Riyad, Doha (la liste est loin d’être exhaustive) et ne voyager que dans les pays certifiés fréquentables par les ONG et la Banque mondiale. Difficilement imaginable.
D’où, cette recommandation de bon sens : le président Hollande doit aller à Kinshasa et y prononcer ce grand discours ’’refondateur’’ de la relation franco-africaine que tout le monde attend de lui. Toute autre solution serait, vue d’Afrique, illisible». Bien dit.
A Kinshasa, on semble avoir imaginé tous les scenarii possibles. Dans l’une de ses apparitions devant la presse, Lambert Mende, ministre des Médias, Relations avec le Parlement et Initiation à la nouvelle citoyenneté, également porte-parole du gouvernement, a prévenu.
Si jamais le président Hollande refuse de venir à Kinshasa, «nous en tirerons toutes les conséquences». Plus loin, a-t-il dit, si tel devait être le cas, le ciel ne devait pas «nous tomber sur la tête». C’est tout dire.
A la France de prendre la bonne position. Au risque de perdre un allié de taille au sein de la Francophonie, tout en sachant qu’à elle seule la RDC fait, en termes de superficie, plus que les pays de la CEMAC réunis.
Source : Le Potentiel
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