jeudi 5 juillet 2012

RDC: Vous avez dit élections !



Les députés provinciaux, les gouverneurs de province, les sénateurs, les administrateurs de territoire et bourgmestres de commune ont encore leur avenir devant eux. Ils peuvent dormir tranquillement, comme des bébés, sur leurs lauriers.

Ils peuvent se frotter les mains et continuer de s’engraisser à qui mieux mieux. Ils peuvent mâcher calmement leur beefsteack dans la bouche sans crainte des regards envieux.

Leurs prières de tous les jours commencent à être exhaussées par le ciel, aidé par l’incapacité de la CENI d’organiser, en 2013, les élections provinciales, locales et municipales. Faute de pognon.

Pour être précis, si le gouvernement ne libère pas à temps les espèces sonnantes et trébuchantes.

C’est clair. Le très très révérend pasteur-docteur-président Ngoy Mulunda et sa CENI chargent le gouvernement.

Dans un mémo technique adressé, le 26 juin 2012, au Premier ministre Matata Ponyo, le président de la CENI prévient contre les «incidences du retard dans l’exécution du budget sur le glissement du calendrier électoral en vue de la tenue des élections provinciales et locales».

Il pose ainsi des préalables sine qua non. Daniel Ngoy Mulunda ne veut pas porter seul le chapeau d’un probable naufrage du processus électoral.

Pourtant, depuis son entrée en fonction, le président de la CENI affichait toujours un optimisme béat. Comme si, pour lui et parce que c’est lui, tout allait avancer sur des roulettes. Et pourtant…

… Et pourtant, le processus électoral au Congo démocratique est toujours pris à contre plongées. On commence, contre toute attente, par les élections générales – présidentielle et législatives – pour finir par les locales et municipales.

Mais, à deux échéances, ceux qui se targuent d’avoir organisé, pour la première fois depuis l’indépendance, les premières élections libres et transparentes, n’ont jamais réussi à faire élire les dirigeants de ce pays à tous les niveaux.

En 2011 comme déjà en 2006, les Congolais n’ont élu que le président de la République ainsi que les députés. C’est tout. Less reste, allez vous plaindre au diable.

Entre-temps, on drible le peuple par des discours du genre «démocratie à la base», «pouvoir au peuple», «le peuple est souverain», etc. Ce sont là, les aléas de la pyramide renversée.

A qui la faute ?

Il semble que, selon le très très révérend pasteur-docteur-président Ngoy Mulunda et sa CENI, «les responsabilités sont partagées». Entre qui et qui ?

RICH NGAPI
© Le Potentiel

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