jeudi 26 juillet 2012

L’odyssée de Luambo Makiadi en 295 pages

le 26 juillet 2012.


« Franco, le grand maître », ouvrage né de la plume de Raoul Yema die Lala brosse un portrait authentique et révélateur de la vie de l’artiste. Le livre est une publication des Éditions Centre de recherche sur les mentalités Eugemonia. 

Dans une récente interview accordée à « Radio Okapi », l’auteur affirmait que feu Franco est le musicien congolais qu’il connaît et comprend le mieux. 

De la sorte, il dresse donc un portrait, ainsi qu’en a témoigné le site « africanouvelles.com », « sans retouches », du virtuose de la guitare « aux ressources infinies ». 

Un portrait du « grand maître »que l’on dit « intime et contrastant. Saisissant et bariolé, éclairant les pans entiers de la vie d’un homme que nous croyions pourtant connaître ».

Aussi le livre a-t-il l’avantage de se présenter tout à la fois comme une chronique, un récit et une analyse. Il restitue une foule d’informations sur l’artiste défunt, fournit une matière recueillie à partir d’une documentation fouillée et des interviews inédites. 

Ce, fait-on savoir, « même si la forme emprunte beaucoup au romanesque ». Un atout majeur et indéniable, pense-t-on, vu que l’ouvrage « a vocation d’être un livre grand public ». En mai, il était déjà disponible à Kinshasa dans la librairie African Queen, a-t-on appris.

« Franco, le grand maître » s’ouvre sur la préface du professeur Kambayi Bwatshia, directeur d’Eugemonia.
L’historien des mentalités tient la démarche d’écriture de Raoul Yema pour la réalisation d’ « un devoir de mémoire ». 

Il l’apparente dès lors à « cette mémoire en évolution permanente et ouverte à la dialectique du souvenir et de l’amnésie inconsciente, de ses déformations successives, vulnérables à toutes les manifestations susceptibles de longues latences et des soudaines revitalisations ». 

Par ailleurs, renchérit-il, Raoul Yema ne prétend pas vouloir de la sorte « combler le ‘ vide épistolaire abyssal ‘ qui entoure Franco de mi amor, de mon amour », moins encore celui de « se substituer à sa biographie ». 

Des « tâches fascinantes » qu’il affirme laisser aux bons soins des « historiens, journalistes, nouvellistes, écrivains, musicologues, etc. ».

Peu le savent, à l’origine, le regretté guitariste se nommait François-Dominique Luambo Makiadi. Franco, le nom que lui connaissent les mélomanes du monde entier, et qui lui allait si bien, ajoutent certains, est un surnom qu’il s’était attribué. 

Raoul Yema se fait le devoir d’éclaircir l’opinion sur ce choix de l’artiste qui n’était pas que fantaisiste.

Par ailleurs, estime notre source, « Franco, le grand maître » reste « un prétexte de l’auteur » quitte à « nous parler, dans tous ses états, non seulement du personnage historique que fut le musicien, mais aussi de l’environnement social, économique et politique dont celui-ci fut le contemporain ». 

Du reste, il transparaît qu’« au travers de quelques croustillants détails », il en vient à suggérer au lecteur « une intrusion autorisée dans son propre parcours de la vie », pense-t-on. 

Une manière bien maligne de « faire (re) découvrir la cité d’ambiance des années 50 et ‘Kin Kiesse’ des années 70 avec toutes leurs merveilles », souligne-t-on.

Nioni Masela

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