mardi 3 juillet 2012

RDC: François Hollande hésite à aller au 14e sommet de la Francophonie

L'ancien président sénégalais Abdou Diouf, secrétaire général de la Francophonie, lors de la cérémonie d'ouverture du Forum Mondial de la langue française à Québec le 2 Juillet 2012.
L'ancien président sénégalais Abdou Diouf, secrétaire général de la Francophonie, lors de la cérémonie d'ouverture du Forum Mondial de la langue française à Québec le 2 Juillet 2012.
AFP PHOTO/ROGERIO BARBOSA

Par RFI
 
Ira ? N'ira pas ? Le président français hésite à aller au 14e sommet de la Francophonie, qui est prévu le 12 octobre prochain à Kinshasa. En effet, après les élections de novembre dernier au Congo-Kinshasa, la mission de l'Union européenne a dénoncé de « graves irrégularités ».

Depuis quelques jours, l'Elysée et le Quai d'Orsay multiplient les contacts sur cette question. Visiblement, François Hollande n'ira qu'à certaines conditions.

« Au Congo, on pense à la façon dont les élections se sont passées; on pense aux droits de l'homme et à certains procès; et tout cela conditionnera la présence ou non du président français à Kinshasa », confie un proche du chef de l'Etat français dans une allusion claire au procès en cours des responsables de la mort de Floribert Chebeya et de son chauffeur Fidèle Bazana.

« La liberté de la presse, c'est aussi fondamental. Quand un journaliste est assassiné et que son assassin n'est pas jugé, ce journaliste est assassiné deux fois », ajoute ce conseiller français.

« Quant aux élections générales, c'est vrai, elles sont derrière nous », dit-il, « mais il y a des élections provinciales à venir et, au niveau de la Céni, la Commission électorale, les choses pourraient se passer plus correctement ».

Pour ou contre, les initiatives se multiplient. Pour ce sommet avec François Hollande, le ministre congolais des Affaires étrangères, Raymond Tshibanda, est venu mercredi dernier à Paris, où il a rencontré le secrétaire général de l'OIF (Organisation internationale de la francophonie), Abdou Diouf, et la ministre de la Francophonie, Yamina Benguigui.

Contre ce sommet, l'UDPS (l'Union pour la démocratie et le progrès social) d’Etienne Tshisekedi, l'Apareco (Alliance des patriotes pour la refondation du Congo) d'Honoré Ngbanda et l'ARP (Armée de résistance populaire) de Faustin Munene ont annoncé leur volonté commune d'en perturber la tenue, s'il a lieu à la date prévue.

François Hollande hésite toujours. Pas sûr qu'il prenne sa décision avant la rentrée, en septembre.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire