Mardi, 03 Juillet 2012
Le climat était très lourd pour le président de la Commission électorale nationale Indépendante à la plénière de l'Assemblée nationale du lundi 2 juillet. Ngoy Mulunda n'a pas pu se contenir face aux réactions des membres de la société civile qui se sont invités au Palais du Peuple pour exiger sa démission immédiate.
Le point sur la vérité des urnes abordé par le président de la Ceni pour répondre aux préoccupations soulevées par les députés lors du débat sur le rapport annuel de la Ceni est la goutte d'eau qui a fait déborder le vase.
Les activistes de la société civile présents à ladite plénière n'ont pas digéré les propos du président de la Ceni selon lesquels, le cardinal Monsengwo a été induit en erreur par des chiffres lui fournis par la Monusco qui voulait plonger la RDC dans le scénario Ivoirien. Ils ont vite improvisé un sit-in à l'hémicycle.
Avec des sifflets et des calicots, ces membres de la société civile ne demandaient qu'une chose : la démission immédiate de Ngoy Mulunda et ses collaborateurs de la direction de cette institution d'appui à la démocratie.
Les activistes de la société civile ont bravé les menaces d'Aubin Minaku de les faire sortir de la salle et ont continuer à faire entendre leurs voix. Ils ne cessaient de crier, comme au printemps arabe « Mulunda dégage ! »
Relayés par une frange de députés, les cris des membres de la Société civile ont fait craquer le pasteur Ngoy Mulunda qui a pris le triste pari de montrer ses biceps dans une ultime tentative d'intimider les manifestants. Mais ces derniers étaient plus que jamais déterminés à dire à Ngoy Mulunda que lui seul et ses collègues du Bureau de la CENI étaient responsables du chaos électoral qui a couvert le pays d'opprobre.
Mais Ngoy Mulunda n'était pas décidé à mourir et surtout à accepter d'être couvert de honte sans réagir. Aussi, s'est-il attaché à affirmer qu'il n'avait pas triché, et bien plus, qu'il n'avait pas inversé les résultats.
Il a par contre soutenu que les responsables de la Monusco, qui comptaient sur l'influence de l'église catholique pour créer le chaos électoral, ont jusqu'à ce jour réservé une fin de non recevoir à sa correspondance adressée au représentant spécial du Secrétaire général de l'ONU sur les chiffres fournis à l'archevêque de Kinshasa par un haut responsable de la mission onusienne en RDC.
Aussi, Ngoy Mulunda s'est-il exprimé en lingala pour réfuter les accusations de détournement des fonds qui pèsent sur son bureau.
Tout en revendiquant sa «kinicité», le président de la Ceni a fait savoir qu'il disposait des moyens financiers suffisants avant de prendre la tète de cette institution d'appui à la démocratie et qu'il n'avait aucune raison de détourner les fonds mis à sa disposition par l'Etat pour l'organisation des élections.
Venant à la rescousse de son président, le Vice-président de la Ceni, le professeur Jacques Djoli a fustigé l'attitude de la communauté internationale et des missions d'observateurs internationales sur les élections en République Démocratique du Congo.
A ce sujet, le Vice-président de la Ceni a dénoncé la politique de deux poids, deux mesures de certains acteurs de la communauté internationale qui ont tout de suite crié au scandale à propos des élections en Rdc, mais qui sont restés paradoxalement silencieux sur le coup de force électoral au Rwanda ou le président Kagame avait été proclamé vainqueur avec près de 90% des voix et ce, après avoir mis aux arrêts son principal challenger à la veille des scrutins.
«La même situation s'est encore reproduite en Ouganda où la communauté internationale est de nouveau restée complaisante », a-t-il ajouté.
Jacques Djoli s'est dit convaincu que les élections dans la plupart des pays africains n'ont pas été mieux organisées qu'en RDC où la situation électorale ne se classe pas en dernière position en Afrique comme ont bien voulu le faire croire certains dirigeants occidentaux.
Les observateurs neutres présents au Palais du Peuple se sont demandés comment et pourquoi les dirigeants de la CENI ont trouvé comme moyens de défense les élections tripatouillées au Rwanda, en Ouganda et ailleurs en Afrique.
S'il fallait chercher un aveu dans l'organisation du chaos électoral en RDC, on pouvait en tout cas pas trouver mieux.
C'est sur ce constat de tristesse qu'on a assisté au vote sur la recevabilité du rapport controversé. Celui-ci a été jugé recevable par la plénière, sous réserve d'amendement par les députés.
Signalons enfin que pour échapper à la colère de certains députés et aux contestations des activistes de la société civile, Ngoy Mulunda et ses collègues du bureau ont été aiguillés par le service de protocole de l'Assemblée nationale vers une porte de secours et non l'entrée principale de la salle des congrès.
Eric WEMBA
Le climat était très lourd pour le président de la Commission électorale nationale Indépendante à la plénière de l'Assemblée nationale du lundi 2 juillet. Ngoy Mulunda n'a pas pu se contenir face aux réactions des membres de la société civile qui se sont invités au Palais du Peuple pour exiger sa démission immédiate.
Le point sur la vérité des urnes abordé par le président de la Ceni pour répondre aux préoccupations soulevées par les députés lors du débat sur le rapport annuel de la Ceni est la goutte d'eau qui a fait déborder le vase.
Les activistes de la société civile présents à ladite plénière n'ont pas digéré les propos du président de la Ceni selon lesquels, le cardinal Monsengwo a été induit en erreur par des chiffres lui fournis par la Monusco qui voulait plonger la RDC dans le scénario Ivoirien. Ils ont vite improvisé un sit-in à l'hémicycle.
Avec des sifflets et des calicots, ces membres de la société civile ne demandaient qu'une chose : la démission immédiate de Ngoy Mulunda et ses collaborateurs de la direction de cette institution d'appui à la démocratie.
Les activistes de la société civile ont bravé les menaces d'Aubin Minaku de les faire sortir de la salle et ont continuer à faire entendre leurs voix. Ils ne cessaient de crier, comme au printemps arabe « Mulunda dégage ! »
Relayés par une frange de députés, les cris des membres de la Société civile ont fait craquer le pasteur Ngoy Mulunda qui a pris le triste pari de montrer ses biceps dans une ultime tentative d'intimider les manifestants. Mais ces derniers étaient plus que jamais déterminés à dire à Ngoy Mulunda que lui seul et ses collègues du Bureau de la CENI étaient responsables du chaos électoral qui a couvert le pays d'opprobre.
Mais Ngoy Mulunda n'était pas décidé à mourir et surtout à accepter d'être couvert de honte sans réagir. Aussi, s'est-il attaché à affirmer qu'il n'avait pas triché, et bien plus, qu'il n'avait pas inversé les résultats.
Il a par contre soutenu que les responsables de la Monusco, qui comptaient sur l'influence de l'église catholique pour créer le chaos électoral, ont jusqu'à ce jour réservé une fin de non recevoir à sa correspondance adressée au représentant spécial du Secrétaire général de l'ONU sur les chiffres fournis à l'archevêque de Kinshasa par un haut responsable de la mission onusienne en RDC.
Aussi, Ngoy Mulunda s'est-il exprimé en lingala pour réfuter les accusations de détournement des fonds qui pèsent sur son bureau.
Tout en revendiquant sa «kinicité», le président de la Ceni a fait savoir qu'il disposait des moyens financiers suffisants avant de prendre la tète de cette institution d'appui à la démocratie et qu'il n'avait aucune raison de détourner les fonds mis à sa disposition par l'Etat pour l'organisation des élections.
Venant à la rescousse de son président, le Vice-président de la Ceni, le professeur Jacques Djoli a fustigé l'attitude de la communauté internationale et des missions d'observateurs internationales sur les élections en République Démocratique du Congo.
A ce sujet, le Vice-président de la Ceni a dénoncé la politique de deux poids, deux mesures de certains acteurs de la communauté internationale qui ont tout de suite crié au scandale à propos des élections en Rdc, mais qui sont restés paradoxalement silencieux sur le coup de force électoral au Rwanda ou le président Kagame avait été proclamé vainqueur avec près de 90% des voix et ce, après avoir mis aux arrêts son principal challenger à la veille des scrutins.
«La même situation s'est encore reproduite en Ouganda où la communauté internationale est de nouveau restée complaisante », a-t-il ajouté.
Jacques Djoli s'est dit convaincu que les élections dans la plupart des pays africains n'ont pas été mieux organisées qu'en RDC où la situation électorale ne se classe pas en dernière position en Afrique comme ont bien voulu le faire croire certains dirigeants occidentaux.
Les observateurs neutres présents au Palais du Peuple se sont demandés comment et pourquoi les dirigeants de la CENI ont trouvé comme moyens de défense les élections tripatouillées au Rwanda, en Ouganda et ailleurs en Afrique.
S'il fallait chercher un aveu dans l'organisation du chaos électoral en RDC, on pouvait en tout cas pas trouver mieux.
C'est sur ce constat de tristesse qu'on a assisté au vote sur la recevabilité du rapport controversé. Celui-ci a été jugé recevable par la plénière, sous réserve d'amendement par les députés.
Signalons enfin que pour échapper à la colère de certains députés et aux contestations des activistes de la société civile, Ngoy Mulunda et ses collègues du bureau ont été aiguillés par le service de protocole de l'Assemblée nationale vers une porte de secours et non l'entrée principale de la salle des congrès.
Eric WEMBA
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire