le 6 juillet 2012.
La pérenne crise à l’Est du pays s’envase de plus en plus. L’ubiquiste Rwanda a une fois de plus trouvé combine et alliés pour « envahir » la République Démocratique du Congo. Pour cette fois, la question que l’on se pose est simple : « Pourquoi» ?
Lassez-moi vous parler de l’école. Oui, cette vieille école où nous allions chaque matin, cette corvée qui prend plus de vingt ans de notre vie, celle-là même qui nous obligeaient autre fois à se réveiller tôt… bref celle qui nous rebutait tant.
Mais au sortir de cette pénitence, nous avons au moins acquit de choses, comme par exemple : le fait de douter.
Oui, douter sur une infirmation pourtant évidente, tel est l’esprit même de celui qu’on appel un intellectuel. Et comme nous le sommes tous, nous douterons alors.
Nous douterons d’une chose, nous douterons d’une imputation, de celui qui affirme : « notre pays est attaqué par des inciviques manipulés par des forces obscures, nationales et internationales ». Une évidence, diriez-vous !
Mais nous savons aussi que ce n’est pas parce que quelqu’un crie au voleur qu’il en est de moins.
Comme le Père qui nous amener des sveltes libérateurs, pour les qualifier d’agresseurs plus tard, le fils, au nom du père, nous fait savoir que les alliés de 2009, avec qui l’on traquait les FDLR, faudra-t-il les présenter ceux-là, ne sont autres que ceux qui appuient les nouveaux ennemis de la nation.
L’heure serait donc à la mobilisation générale, derrière notre guide, pour bouter hors notre cher beau pays, le même que celui de Lubumba, ces inciviques… Mende sort de ce corps, ai-je envie de dire.
Quoi de plus normal que de se lever derrière ce cicérone, comme un seul homme, unir nos forces et engranger un soulèvement populaire conduisant à la… révolution de la modernité ?
Mais non, attention. Nous sommes intellectuels, nous avons été à l’école, nous posons d’abord de questions, nous doutons et nous nous engageons sur la thèse trouvant concordance à notre pensée.
D’abord, d’où viennent ces agresseurs ? Comment sont-ils chez nous ? Qui les a invités ? Que réclament-ils ? Ce n’est qu’après avoir trouver réponses à ce questionnement que nous, peuple de la République démocratique du Congo, du moins les intellectuels, se rageront derrière le guide.
Car dit-on, la fumée sans feu serait de la magie, et notre Raïs est loin d’égaler Harry Houdini.
La guerre reste néanmoins réelle, le patriotisme aussi, au point de pousser au bon questionnement. Face à des pertes en vies humaines, pourtant sacrées, sensées être sacrées, je ferais comme les Mamans de Bunagana, le 7 juin dernier, tapant sur leurs casseroles, « Vous nous amenez la mort encore à Bunagana », scandaient-elles devant Matata Ponyo…
« Vous nous amenez la mort encore au Congo», chers compatriotes de dirigeants. Cette chronique destinée aux intellectuels congolais s’achève ainsi.
Julian Ngwej Nadie
Rédactrice en Chef Adjointe, Direct.cd
PS : Aux combattants, un petit « Ingeta » me ferait plaisir.
La pérenne crise à l’Est du pays s’envase de plus en plus. L’ubiquiste Rwanda a une fois de plus trouvé combine et alliés pour « envahir » la République Démocratique du Congo. Pour cette fois, la question que l’on se pose est simple : « Pourquoi» ?
Lassez-moi vous parler de l’école. Oui, cette vieille école où nous allions chaque matin, cette corvée qui prend plus de vingt ans de notre vie, celle-là même qui nous obligeaient autre fois à se réveiller tôt… bref celle qui nous rebutait tant.
Mais au sortir de cette pénitence, nous avons au moins acquit de choses, comme par exemple : le fait de douter.
Oui, douter sur une infirmation pourtant évidente, tel est l’esprit même de celui qu’on appel un intellectuel. Et comme nous le sommes tous, nous douterons alors.
Nous douterons d’une chose, nous douterons d’une imputation, de celui qui affirme : « notre pays est attaqué par des inciviques manipulés par des forces obscures, nationales et internationales ». Une évidence, diriez-vous !
Mais nous savons aussi que ce n’est pas parce que quelqu’un crie au voleur qu’il en est de moins.
Comme le Père qui nous amener des sveltes libérateurs, pour les qualifier d’agresseurs plus tard, le fils, au nom du père, nous fait savoir que les alliés de 2009, avec qui l’on traquait les FDLR, faudra-t-il les présenter ceux-là, ne sont autres que ceux qui appuient les nouveaux ennemis de la nation.
L’heure serait donc à la mobilisation générale, derrière notre guide, pour bouter hors notre cher beau pays, le même que celui de Lubumba, ces inciviques… Mende sort de ce corps, ai-je envie de dire.
Quoi de plus normal que de se lever derrière ce cicérone, comme un seul homme, unir nos forces et engranger un soulèvement populaire conduisant à la… révolution de la modernité ?
Mais non, attention. Nous sommes intellectuels, nous avons été à l’école, nous posons d’abord de questions, nous doutons et nous nous engageons sur la thèse trouvant concordance à notre pensée.
D’abord, d’où viennent ces agresseurs ? Comment sont-ils chez nous ? Qui les a invités ? Que réclament-ils ? Ce n’est qu’après avoir trouver réponses à ce questionnement que nous, peuple de la République démocratique du Congo, du moins les intellectuels, se rageront derrière le guide.
Car dit-on, la fumée sans feu serait de la magie, et notre Raïs est loin d’égaler Harry Houdini.
La guerre reste néanmoins réelle, le patriotisme aussi, au point de pousser au bon questionnement. Face à des pertes en vies humaines, pourtant sacrées, sensées être sacrées, je ferais comme les Mamans de Bunagana, le 7 juin dernier, tapant sur leurs casseroles, « Vous nous amenez la mort encore à Bunagana », scandaient-elles devant Matata Ponyo…
« Vous nous amenez la mort encore au Congo», chers compatriotes de dirigeants. Cette chronique destinée aux intellectuels congolais s’achève ainsi.
Julian Ngwej Nadie
Rédactrice en Chef Adjointe, Direct.cd
PS : Aux combattants, un petit « Ingeta » me ferait plaisir.
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