samedi 1 septembre 2012

Comme le Moujao et les Ansardines au Nord Mali - Le M23 instaure sa loi à Rutshuru

Vendredi, 31 Août 2012



Des jeunes gens utilisés comme esclaves économiques par des travaux forcés. Des cris de détresse viennent chaque jour de la population de Rutshuru où le M23 a installé son « Etat » et où il a soumis les habitants à une charia qui ne dit pas son nom.

Les rebelles disposent de leurs « tribunaux », en somme des structures moyenâgeuses qui disent leur droit, celui de l’occupant.

Les contrevenants sont battus à mort, les plus chanceux reçoivent des coups de cravaches sur leur postérieur exactement comme chez les Moujao du nord Mali.

Au Nord-Kivu plus que chez les Moujao, c’est le retour à l’épopée sauvage de Léopold II. Peut-être même qu’on est remonté sans le savoir à Ngongo Lutete.

Sur le plan économique, le M23 pratique l’esclavage humain en imposant par la force des armes, des travaux forcés à tous les jeunes gens valides qui produisent pour l’occupant.

Par ailleurs, des sources des Ong sur place font savoir qu’en outre les rebelles perçoivent un impôt obligatoire de 1000 Fc par case, soit 1Usd, ce qui est insupportable pour une population appauvrie par cette nouvelle guerre et qui ne sait à quel saint se vouer.

Toutes les activités de subsistance sont paralysées pour cause d’insécurité.

Pendant que la Communauté internationale est en train de chercher des voies et moyens pour déloger les Moujao du nord du Mali, elle ferme les yeux sur de graves violations des droits de l’homme infligées à la population de Rutshuru par le M23.

Une autre preuve de l’implication du Rwanda est la ressemblance qui est flagrante avec d’autres atrocités autrefois sous une autre rébellion crée par le Rwanda. Il s’agit du Rcd/Goma dont la gestion de l’Est avait coïncidé avec l’horreur des femmes enterrées vivantes à Mwenga et Kasika. Kigali avait laissé faire. Pour frapper les esprits par rapport à son objectif ultime qui est la balkanisation.

Au moment où la population de Rutshuru ploie sous la servitude du M23, du côté de la classe politique congolaise, c’est le silence de mort. Les partis politiques, très loquaces quand il s’agit de se positionner en rapport avec un partage du gâteau, ont curieusement donné leur langue aux chats.

On ne les a pas entendus tonner comme ils en ont l’habitude et proposer des pistes pour chasser l’occupant.

Au point qu’on croirait peut-être à tort que cette passivité sous-entend consentement sur ce qui se passe au Nord-Kivu.

Ce qui explique que certains d’entre eux soient soupçonnés à tort ou à raison d’être des « collabos » du M23. C’est ce qui est arrivé à Roger Lumbala Tshitenga, Président du Rcd/N accusé par le gouverneur du Kasaï- Oriental de connivence avec Kigali.

Justement il aurait fait, selon toujours le gouverneur Ngoyi Kasanji, un petit break à Kigali.

Intoxication ? Nul ne le sait.

Mais ce qui est vrai c’est que Lumbala Tshitenga a démenti ces affirmations du gouverneur du Kasaï- Oriental qui, à l’en croire, n’était étayé d’aucune preuve. Roger Lumbala a conclu dans un coup de gueule en assurant que s’il veut aller à Kigali, il irait et ce n’est pas du tout interdit.

Cette passe d’armes entre un politique de l’Opposition et l’autorité provinciale du Kasaï-Oriental montre bien la guerre est en passe de diviser les Congolais afin qu’ils soient inefficaces à toute mobilisation générale comme celle enclenchée par les chefs religieux.

Celui qui sortirait victorieux de cette division ; c’est bien le Rwanda.

C’est le lieu d’inviter les Congolais à éviter d’utiliser la guerre pur régler des comptes aux concurrents politiques. Ce qui serait récupéré par l’ennemi dont le plan est de multiplier d’autres «rébellions» à travers le pays.

Kandolo M.

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