L’avènement de Gbagbo au pouvoir en Côte d’Ivoire en 2000 fut pour la France et ses acolytes impérialistes occidentaux l’occasion de découvrir un homme qu’ils n’avaient pas prévu dans leurs plans de gestion des ex-colonies.
Se rendant compte qu’ils avaient affaire à un Président aux idées souverainistes et autonomistes, il fallait donc le chasser du pouvoir et casser définitivement sa carrière politique.
Déjà dans l’opposition, Gbagbo en sa qualité d’enseignant-chercheur en histoire va s’employer à ouvrir, par des conférences et des débats scientifiques et contradictoires, l’esprit des élèves, des étudiants et autres cadres de la nation ivoirienne, aux réalités politiques de la Côte D’Ivoire; ceci, contre les usages du parti unique pourtant parti démocratique de Côte D’Ivoire (PDCI) habitué à faire le jeu des intérêts de la France.
C’est pourquoi, il fut plusieurs fois injustement arrêté et jeté en prison. Mais cela n’altérera en rien la vision qu’a l’homme d’une Côte d’Ivoire souveraine et démocratique pour un développement fondé sur une meilleure exploitation de ses ressources humaines et de ses matières premières agricoles et minières.
Cette prise de position ne peut évidemment plaire à la France des réseaux impérialistes et mafieux. Gbagbo qui a, en son temps, accepté son statut d’opposant sans prendre les armes contre sa patrie et qui n’a pas mordu à l’hameçon malicieux du puissant Houphouët et de la France, refusant ainsi toute tentative de corruption, va réclamer le multipartisme dès 1990.
Il va alors contraindre pacifiquement le pouvoir PDCI à accepter, contre son gré, la pratique des règles démocratiques.
Après son accession au pouvoir à l’issue des élections transparentes, démocratiques, organisées par son adversaire Feu le Général Guéï Robert, Gbagbo s’est employé à réconcilier les ivoiriens, pendant que ses opposants, en particulier le RDR, parti du Chef de l’Etat aujourd’hui imposé aux ivoiriens par la France avec l’aide du Burkina-Faso et de la CEDEAO, manigançaient des mauvais coups pour lui arracher le pouvoir par la violence armée.
Contrairement à bien d’autres Présidents-préfets parachutés et imposés par la France en Afrique, Gbagbo est très proche du peuple, faisant de lui un vrai nationaliste.
Au plan politique, Gbagbo est un fin stratège ; ce que lui reconnaissent ses pires adversaires étrangers et ivoiriens qui le considèrent par leurs faits et gestes comme un ennemi. Il a toujours prôné le consensus.
C’est pourquoi, il fait régulièrement usage du slogan « asseyons nous et discutons », écartant ainsi toute violence et toute accession au pouvoir par la force, contrairement à ses adversaires que soutient la France.
Dans ses choix politiques, Gbagbo a institué la décentralisation en créant les conseils généraux, démocratisant ainsi l’appareil politique et administratif pour se rapprocher le plus possible des citoyens et mieux les servir.
Au plan financier, Il a fait élaborer et mettre en œuvre, pour moins dépendre des institutions de Bretton Woods, un budget sécurisé fondé sur les richesses et revenus propres de son pays et cela à l’étonnement des dirigeants français.
C’est dans cet ordre aussi que, par une gestion rigoureuse, reconnue d’ailleurs par le FMI et la BM, la Côte d’Ivoire bénéficie aujourd’hui de l’initiative PPTE.
Il a toujours payé, à temps, les salaires des agents de l’état sans recourir à des aides financières étrangères (en fait des emprunts), en particulier françaises, alors qu’une grande partie des ressources du pays était pillée par la France et les rebelles à sa solde. Il a même pu rétablir les avancements salariaux donnant ainsi à une grande majorité de fonctionnaires des revenus consistants.
Il a mis fin à l’injustice des salaires à deux vitesses, imposées par Ouattara alors 1er ministre. Gbagbo a encore répondu favorablement aux revendications des syndicats en augmentant les indices salariaux de base et en débloquant les avancements gelés depuis les années 80; et cela sans le concours ni l’autorisation de la France qui, au contraire par les institutions de Bretton Woods, prônait l’endettement exorbitant de l’état et la diminution de la masse salariale dans le but d’appauvrir les ivoiriens.
Toutes ces actions de développement mises en œuvre par le Président Gbagbo ont naturellement conduit les ivoiriens à lui renouveler leur confiance lors de la dernière présidentielle qu’il a légalement, légitimement et véritablement remportée, n’en déplaise à la France, à ses alliés impérialistes occidentaux qui n’ont trouvé que la solution de le chasser du pouvoir par le coup d’état le plus long et le plus meurtrier que le monde ait connu.
Ce «traquenard électoral», pour reprendre le terme du «Général aux mains nues» sans arme destructrice Blé Goudé, conçu par la France et ses alliés impérialistes bien avant l’élection présidentielle dont Gbagbo a laissé l’organisation à ses adversaires politiques du RHDP, va amener le bloc putschiste à le déporter manu militari et illégalement à la CPI.
Honte à la France et à toute cette clique de cyniques et mafieux donneurs de leçons qui ne sont en rien des modèles.
Le 5 Décembre 2011, la déportation de Gbagbo à la prison de la Haye en Hollande fut encore pour les ivoiriens la répétition de la barbarie du 11 Avril 2011, jour de la capture du Président ivoirien par l’armée française en collaboration avec les impérialistes occidentaux.
C’est la continuation du projet colonial de déporter toujours les opposants africains loin de leur lieu d’origine pour les faire mourir à petit feu et mettre fin à leur carrière politique, qui se perpétue, cette fois à l’aide d’institutions internationales et même mondiales de soi disant justice dont la CPI.
En pratique, cette CPI est une institution d’injustice et de domination aux mains des gouvernants occidentaux et des multinationales pour assujettir et asservir les pays pauvres et leurs dirigeants.
Par la déportation de Gbagbo, Ouattara et son parrain Sarkozy tentent d’humilier le Président patriote, qui n’a fait que défendre son pays contre ces rebelles criminels formés et commandités par la France ; il s’agit de faire disparaître le parti créé par ce panafricaniste, le Front Populaire Ivoirien, de mettre fin à la carrière de celui qui ne veut pas adhérer aux sectes pernicieuses des gouvernants occidentaux.
Les nombreuses exactions contre les pro-Gbagbo et les arrestations arbitraires des membres de la direction du FPI en sont une preuve tangible.
Ces impérialistes occidentaux habitués à peindre en noir les dignes dirigeants africains ne peuvent que déjà apprêter les conclusions et les décisions du tribunal imposées aux juges de la CPI pour condamner injustement ces leaders charismatiques en qui les populations africaines se reconnaissent.
A l’analyse, la déportation du Président Gbagbo à la Haye et surtout son maintien dans les geôles apparaissent clairement comme la manifestation de la haine injustifiée de deux hommes politiques, l’un africain, l’autre européen; contre un homme qui a su à leurs endroits faire preuve d’amour, de pardon, en permettant la candidature de l’un, en faisant voter une loi d’amnistie pour des rebelles et leurs parrains, en continuant d’offrir de gros marchés à des entreprises françaises qui, à la vérité, ne le méritaient pas du fait de leurs produits très peu concurrentiels sur le marché international.
Le maintien de Gbagbo en prison à la Haye est donc la concrétisation de l’ingratitude de ce couple de francs-maçons et aussi de la méchanceté de la clique des dirigeants impérialistes occidentaux dans le but de soumettre les ivoiriens à l’influence diabolique des forces ténébreuses et de piller allègrement les immenses ressources de ce pays.
Encore de nos jours, les occidentaux continuent de décider de la vie ou de la mort des africains comme aux temps anciens de la traite des noirs et de la colonisation.
Ainsi, maintiendront-ils injustement Gbagbo loin de sa terre natale et de la politique pour assouvir leurs desseins morbides perpétuellement transmis de générations en générations.
Seul Dieu, qui n’a pas accepté que Gbagbo soit éliminé physiquement le 11 Avril 2011 continuera de le protéger et de lui donner une longue vie afin que comme Mandela l’Afrique voie un jour son digne fils Gbagbo libre pour, selon sa convenance et son amour pour les ivoiriens, revenir donner des leçons de démocratie aux africains, aux européens, nos bourreaux et même au Monde.
source : NANWOULET G. Simone
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