samedi 29 septembre 2012

Francophonie, Françafrique, Franc maçonnerie, Franc CFA : Voici pourquoi le « franc » est un malheur…



Faut-il avoir peur, en Afrique, du mot préfixé « franc » ? Vu les ravages qu’il occasionne chez nous, ne faut-il pas conclure une fois pour toutes qu’il est le malheur de l’Afrique ? Sans ambigüité, ma réponse est oui ; un oui sonore et retentissant.

En Afrique, ce mot « franc » est une véritable terreur, même un terroriste, une arme à destruction massive. Au nom de ce mot, le sort de l’Afrique a été éternellement et tristement cadenassé et scellé.

Au plan culturel, au plan politique, au plan religieux, au plan économique, ce mot sème la terreur avec toutes ses conséquences: guerre, exploitation tous azimuts, pillage systématique, misère, aliénation, escroquerie, manipulation des consciences et d’autres bizarreries et niaiseries de ce genre.

Donc, ce mot a pris l’Afrique en otage depuis des lustres et n’est pas prêt à la lâcher. Toute la vie de ce continent est malheureusement rythmée, structurée, cadrée et déterminée par ses différentes ramifications : francophonie, Françafrique, Franc-maçonnerie, Franc CFA. Tout est bouclé.

Les jeunes disent « pas moyen de faire autrement ». L’ancien et l’éternel maître en a fait ses instruments de manipulation de la conscience et de l’intelligentsia africaines. Hors du « franc », point de salut pour l’Afrique et ses éternels pauvres.

Cette leçon, nos intellectuels la connaissent et la récitent parfaitement. Nos universitaires l’enseignent avec beaucoup d’émotions et de convictions non calculées dans nos amphis.

Nos étudiants connaissent bien leur leçon. Le « franc » à tout bouclé sur nos terres, celles de nos Ancêtres, qui d’ailleurs n’étaient pas eux aussi mieux logés que nous. Car eux aussi ont eu leur part de « franc ».

Vous voulez être considérés ? Soyez des francophiles et aimez la francophonie. Vous voulez être adoubés par le maître éternel ? Soyez françafricains et aimez la magouille et le saupoudrage politiques.

Vous voulez avoir la « lumière » éternelle pour mieux rayonner dans le monde ?

Soyez franc maçon pur et dur. Vous voulez avoir une grande monnaie, être un pays émergent ou développé ?

Accrochez-vous au Franc CFA et livrez le cordon de la bourse au maître.

Que votre cœur batte au « franc ». Si tel n’est pas le cas, vous êtes un homme mort. Votre place se trouve à la CPI.

Pour nous Africains (analphabètes comme intellectuels, mais plus ceux-ci que ceux-là), notre drame collectif, est de croire mordicus que plus rien ne peut être possible pour sortir des griffes du « franc ».

Le cerveau est toujours bien lessivé de génération en génération. Quatre cents ans d’esclavage et un siècle de colonisation barbare et sauvage ont largement suffi au maître pour faire un travail propre, sans faute. Et l’héritage est forcément lourdement assuré.

Très bientôt, au sommet de la francophonie, ceux qui nous gouvernent, au nom du « franc », iront, étreints par la peur, faire leur sempiternelle allégeance au grand maître : « Grand maître, vous m’avez permis de gouverner sur une portion de votre immense et glorieux territoire.

Voici un peu de cacao et de caoutchouc pour vous et les vôtres qui nous sont si chers et nous font tant de biens. Fasse Dieu que vous demeuriez éternellement notre maître ».

« Grand maître, je bénis le Ciel et la terre de m’avoir fait roi à la place du roi par vos mains.

Voici un peu de pétrole , de gaz et de manganèse pour vous ; fruit de la terre et du travail de vos éternels sujets qui en mon nom vous bénissent et vous réitèrent leur indéfectible amour ».

« Oh grand maître, maître éternel de nos éternels Ancêtres. Grâce à vous, le peuple que vous-même m’aviez confié ne meurt pas de faim. Voici un peu d’or, de diamant et de cobalt pour vos merveilleuses industries grâce auxquelles nous vivons si bien chez nous.

Que Dieu vous rende éternels, vous et vos descendants, pour notre salut éternel ». Ainsi, les termes et les clauses du pacte de notre aliénation seront toujours et davantage consolidés et solidifiés.

Et l’Afrique demeurera la terre de la guerre, de la misère et de la galère malgré son cacao, son pétrole, son gaz, son cobalt, son or et son diamant.

Malheur à celui qui osera venir parler d’indépendance, d’autonomie, de libération et d’autres misères de ce genre. Sa tête sera fortement mise à prix.

Et les Soro Guillaume et autres bandes armées, choyés aujourd’hui par le « franc », prospèreront toujours de notre misère.

Père Jean K.

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