Mardi, 04 Septembre 2012
L'opposition politique congolaise s'est réunie ce lundi 03 septembre 2012 à la salle CEPAS et publie la déclaration dont la teneur suit:
1.L'opposition politique congolaise estime qu'il importe, avant toutes choses, de rappeler à l'opinion tant nationale qu'internationale que l'élément déclencheur de la guerre de l'Est du pays est le fameux accord signé entre le gouvernement de la République et le CNDP le 23 mars 2009 ;
2.Cet accord dont le contenu a été délibérément caché aux institutions qu'à la population congolaise, a permis le déploiement sur le territoire national des troupes militaires rwandaises et ougandaises chargées de traquer les FDLR et les autres forces négatives ;
3.Suite aux protestations de la population face aux exactions subies de la part de ces troupes, le gouvernement de la République a annoncé, quelques mois après, leur retour dans leurs pays d'origine et a opéré une mise en place constituée de seuls officiers complices du Rwanda dans la chaîne de commandement au sein de l'armée, de la police et des services de sécurité, à partir du Nord Katanga jusqu'en Ituri et d'une manière plus subtile dans les autres provinces avec pour finalité la facilitation de la balkanisation de la partie orientale de notre pays ;
4.Face à plusieurs recommandations des institutions et des notables de la République réclamant le changement de a chaîne de commandement pour éviter toute confusion avec une quelconque présence étrangère, le gouvernement a affirmé en son temps que toutes les troupes étrangères avaient réellement quitté le pays et que la dégradation de la situation sécuritaire à l'Est était el ait des communautés locales ;
5.L'opposition politique congolaise ainsi que toute la communauté internationale ont suivi avec attention les récentes déclarations du ministre rwandais de la Défense nationale faisant état du retrait des troupes rwandaises encore stationnées au Congo depuis 2008 à l'insu du peuple congolais ;
6.Par contre, le porte-parole du gouvernement congolais a déclaré avec légèreté, au nom du pouvoir en place, qu'il ignorait la présence des troupes rwandaises sur le sol congolais. Il vous souviendra que c'est le même porte-parole qui avait affirmé que les militaires de l'armée rwandaise que la MONUSCO avait capturés sur le terrain des opérations n'étaient pas rwandais et qu'il s'agissait, selon lui, d'une simple manipulation ;
7.Eu égard à ce qui précède et vu la gravité de la situation qui prévaut dans notre pays, l'opposition politique congolaise ;
a) constate que la complicité du pouvoir en place avec les agresseurs dans la situation de guerre à l'Est de la République est totalement établie et que toute approche militaire, diplomatique et politique sur la seule initiative du régime en place ne peut aboutir, si ce n'est autour d'un dialogue national frac et sincère avec toutes les forces politiques et sociales du pays ;
b) rejette le déploiement de la Force internationale neutre car elle est de nature à concrétiser la balkanisation du pays, mais propose par contre la requalification du mandat de la MONUSCO en tenant compte des dispositions du Chapitre 7 de la Charte des Nations-Unies ;
c) recommande au Parlement de la République, dès la prochaine rentrée parlementaire de ce mois de septembre, d'enclencher le mécanisme de mise en en accusation du Président de la République, monsieur Joseph Kabila Kabange pour haute trahison, tel que prévu par les dispositions de l'article 165 de la Constitution.
Enfin, s'agissant de la déclaration du Président François Hollande de prendre part au 14ème sommet de la Francophonie prévu à Kinshasa au mois d'octobre prochain, l'opposition politique congolaise note que, en dépit de ses promesses électorales relatives à la démocratie et au regard des droits humains, le Président français a privilégié des considérations autres que les valeurs contenues dans la Charte de l'Organisation internationale de la Francophonie.
L'opposition politique congolaise lui fera parvenir par les voies officielles ses préalables quant à ce le moment venu de l'opportunité de le rencontrer ou non.
Fait à Kinshasa, le 03 septembre 2012
Source :
L'opposition politique congolaise s'est réunie ce lundi 03 septembre 2012 à la salle CEPAS et publie la déclaration dont la teneur suit:
1.L'opposition politique congolaise estime qu'il importe, avant toutes choses, de rappeler à l'opinion tant nationale qu'internationale que l'élément déclencheur de la guerre de l'Est du pays est le fameux accord signé entre le gouvernement de la République et le CNDP le 23 mars 2009 ;
2.Cet accord dont le contenu a été délibérément caché aux institutions qu'à la population congolaise, a permis le déploiement sur le territoire national des troupes militaires rwandaises et ougandaises chargées de traquer les FDLR et les autres forces négatives ;
3.Suite aux protestations de la population face aux exactions subies de la part de ces troupes, le gouvernement de la République a annoncé, quelques mois après, leur retour dans leurs pays d'origine et a opéré une mise en place constituée de seuls officiers complices du Rwanda dans la chaîne de commandement au sein de l'armée, de la police et des services de sécurité, à partir du Nord Katanga jusqu'en Ituri et d'une manière plus subtile dans les autres provinces avec pour finalité la facilitation de la balkanisation de la partie orientale de notre pays ;
4.Face à plusieurs recommandations des institutions et des notables de la République réclamant le changement de a chaîne de commandement pour éviter toute confusion avec une quelconque présence étrangère, le gouvernement a affirmé en son temps que toutes les troupes étrangères avaient réellement quitté le pays et que la dégradation de la situation sécuritaire à l'Est était el ait des communautés locales ;
5.L'opposition politique congolaise ainsi que toute la communauté internationale ont suivi avec attention les récentes déclarations du ministre rwandais de la Défense nationale faisant état du retrait des troupes rwandaises encore stationnées au Congo depuis 2008 à l'insu du peuple congolais ;
6.Par contre, le porte-parole du gouvernement congolais a déclaré avec légèreté, au nom du pouvoir en place, qu'il ignorait la présence des troupes rwandaises sur le sol congolais. Il vous souviendra que c'est le même porte-parole qui avait affirmé que les militaires de l'armée rwandaise que la MONUSCO avait capturés sur le terrain des opérations n'étaient pas rwandais et qu'il s'agissait, selon lui, d'une simple manipulation ;
7.Eu égard à ce qui précède et vu la gravité de la situation qui prévaut dans notre pays, l'opposition politique congolaise ;
a) constate que la complicité du pouvoir en place avec les agresseurs dans la situation de guerre à l'Est de la République est totalement établie et que toute approche militaire, diplomatique et politique sur la seule initiative du régime en place ne peut aboutir, si ce n'est autour d'un dialogue national frac et sincère avec toutes les forces politiques et sociales du pays ;
b) rejette le déploiement de la Force internationale neutre car elle est de nature à concrétiser la balkanisation du pays, mais propose par contre la requalification du mandat de la MONUSCO en tenant compte des dispositions du Chapitre 7 de la Charte des Nations-Unies ;
c) recommande au Parlement de la République, dès la prochaine rentrée parlementaire de ce mois de septembre, d'enclencher le mécanisme de mise en en accusation du Président de la République, monsieur Joseph Kabila Kabange pour haute trahison, tel que prévu par les dispositions de l'article 165 de la Constitution.
Enfin, s'agissant de la déclaration du Président François Hollande de prendre part au 14ème sommet de la Francophonie prévu à Kinshasa au mois d'octobre prochain, l'opposition politique congolaise note que, en dépit de ses promesses électorales relatives à la démocratie et au regard des droits humains, le Président français a privilégié des considérations autres que les valeurs contenues dans la Charte de l'Organisation internationale de la Francophonie.
L'opposition politique congolaise lui fera parvenir par les voies officielles ses préalables quant à ce le moment venu de l'opportunité de le rencontrer ou non.
Fait à Kinshasa, le 03 septembre 2012
Source :
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