vendredi 28 septembre 2012

Rébellion M23: L’Est de la R.D Congo en proie à l’abandon partiel de la souveraineté nationale !

Vendredi, 28 Septembre 2012



Par manque d’honnêteté patriotique pour vulgariser le contenu du projet de Constitution soumis au référendum en 2006, le peuple congolais n’aura-t-il pas été pris en otage jusqu’à légitimer la fragilité de sa propre souveraineté ?

Cette manœuvre sordide est, de l’avis des hommes avertis, un secret de polichinelle qui a tiré ses origines dans le rang des pseudo-nationalistes accompagnateurs de Laurent-Désiré Kabila dans sa conquête de pouvoir au pays de Patrice Emery Lumumba.

De quoi s’agit-il ?

Les ennemis de la nation congolaise autoproclamés libérateurs du pays du joug de la dictature mobutienne, se sont évertués à glisser une disposition malicieuse citée à l’article 217 de la Constitution qui stipule notamment : La République Démocratique du Congo peut conclure des traités ou des accords d’association ou de communauté comportant un abandon partiel de souveraineté en vue de promouvoir l’unité africaine !

A la prétendue libération de Laurent-Désiré Kabila du nom de l’A.F.D.L, se sont succédés des mouvements armés analogues, à savoir le RCD, le CNDP par le passé et le M23 actuellement qui, dans leurs combats justifiés par la défense des droits de l’ethnie minoritaire Tutsi, se sont manifestés à chaque occasion sous forme de mutinerie.

Dans sa livraison du 29 juillet 2012, le Journal « La Référence plus » paraissant à Kinshasa a révélé ce qui suit : « Les M23 sont des militaires venus du Rwanda installés au Congo depuis longtemps et qui ont été intégrés dans les FARDC. Ils ne travaillent pas pour la RDC.

Ils sont une sorte de bouclier anti-FDLR placés en RD. Congo par Kigali pour contrer toute attaque de ces derniers. »

C’est dans ce contexte que les FARDC, qui comptent pour l’instant des milliers de soldats rwandais déguisés en Congolais, ont perdu leur caractère d’une armée républicaine et ce, vraisemblablement en complicité avec les dirigeants au sommet de deux pays.

Il se fait malheureusement que le mouvement migratoire du Rwanda au Congo Démocratique, ne répond plus aux exigences de l’article 50 de la Constitution qui traite de la nationalité.

Cette violation s’est accentuée davantage au profit de la population civile du Rwanda en quête des terres et des minerais.

N’est-ce pas pour les habitants du pays de mille collines de la manne tombée du ciel lorsque le contrôle frontalier et les enquêtes démographiques ne sont pas de rigueur dans cet Etat d’accueil ?

Au fil de temps, profitant des guerres interminables d’usure pour les populations congolaises de l’Est, les autorités congolaises pourraient tenter de se servir de l’article 217 de la Constitution pour sa mise en application à l’avantage de leurs confidents du Rwanda voisin.

Ce faisant, le tour serait joué pour la balkanisation tant décriée en RD.Congo au motif de l’extension du territoire rwandais au nom de la paix.

La passivité des parlementaires S’il est vrai que lors du référendum constitutionnel de 2006, l’électorat congolais aura été induit en erreur quant à l’article sus évoqué qui met en péril la souveraineté nationale, la passivité de nos parlementaires n’est-elle pas coupable au moment où, pendant bientôt deux mandats, ils ont eu largement le temps pour se défaire de ce plan machiavélique ?

D’aucuns conviendraient avec nous que ces élus du peuple ont toute la latitude d’éradiquer le danger imminent représentant une menace réelle de balkanisation du pays dont la matérialisation dépend jusque-là de l’humeur du garant de la nation congolaise.

En effet, le Chef de l’Etat peut jouir à tout moment des prérogatives lui reconnus par la Constitution ; ce qui lui permet de signer en toute liberté une ordonnance ici dans ce cas précis.

Il s’inscrit que la négligence entretenue de la part des Députés et Sénateurs dénote un acte condamnable dans l’exercice de leur noble mission de légiférer pour l’intérêt supérieur de la patrie.

C’est bien dommage qu’au lieu d’accorder l’importance à cette question de souveraineté, les parlementaires de la précédente législature ont préféré s’occuper plutôt d’une banalité consistant à opter pour un seul scrutin présidentiel avec cet imbroglio électoral qui en a découlé en 2011.

De son côté, les parlementaires en fonction semblent emboîtés le pas à leurs prédécesseurs. Ils affichent un mutisme à ce sujet tout en dénonçant à cor et à cri l’agression de la RD. Congo par le Rwanda et alliés.

Ce qui revient à affirmer que l’Est du pays est toujours en proie à l’abandon partiel de la souveraineté nationale.

Pierre Welle Alimasi, Correspondant occasionnel

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