vendredi 28 septembre 2012

Situation sécuritaire dans l’Est de la RDC : Bientôt les chefs du M 23 devant la justice




De Washington, il nous revient que Hillary Clinton, la Secrétaire d’Etat Américain a souligné la nécessité d’un dialogue honnête et nourri entre la Rd Congo et le Rwanda afin de parvenir à un règlement politique.

Elle a toutefois insisté sur le fait que tout passerait par la traduction en justice de tous les chefs du M23 et que les deux pays devaient s’engager à respecter la souveraineté et l’intégrité territoriale de l’autre.

Le mini-sommet à huis-clos a eu lieu à New York comme prévu. Ban Ki-Moon, Secrétaire général de l’ONU a prié Joseph Kabila de serrer la main de Paul Kagame, signe qui illustre la forte détermination de la Rdc d’amener le Rwanda à cesser toute intervention militaire qui occasionne mort d’hommes, pillages et déplacement massif de la population civile

*Très coincé par l’allure des discussions, Paul Kagame a quitté la salle avant la fin des travaux. Et ce, pendant que des dizaines des Congolais s’étaient déplacés à New York pour manifester au siège des Nations Unies. Ils avaient un seul message : si le Rwanda ne quitte pas la Rdc, il faut que le Congo attaque et envahisse le Rwanda, afin de bien attirer l’attention de la communauté internationale sur le génocide en gestation contre la population du Kivu.

Toutes les stratégies mises en œuvre par le Rwanda afin de distraire la Communauté internationale sur son soutien avéré à la bande à Bosco Ntaganda ont été ébranlées.

 Ce conflit aux conséquences incalculables qui se déroule en Rd Congo, et plus particulièrement dans sa partie Est, laisse impuissants et honteux tous les pays qui soutenaient encore le Rwanda.

Des sources sûres, nous apprenons que les tensions entre la Rd Congo de Joseph Kabila et le Rwanda de Paul Kagame inquiètent de plus en plus les États-Unis.

En effet, ils ont décidé d’intervenir au plus haut niveau, après avoir suspendu leur coopération militaire avec le Rwanda, accusé par un rapport de l’ONU de soutenir la rébellion du Mouvement du 23 Mars (M23) au Nord-Kivu.

Et c’est la secrétaire d’État américaine qui tente en personne d’amener Kabila et Kagamé « à négocier pour mettre fin au conflit des rebelles de l’Est de la RDC », a indiqué mercredi un haut responsable américain. Elle a notamment rencontré lundi 24 septembre les deux présidents pour des entretiens en commun, avant la 67e Assemblée générale de l’ONU, à New-York.

 « La ministre a souligné la nécessité d’un dialogue honnête et nourri entre les deux pays afin de parvenir à un règlement politique », a-t-on précisé à Washington. La secrétaire d’État a néanmoins souligné que toute solution passerait par « la traduction devant la justice des chefs du M23 et que les deux pays devaient s’engager à respecter la souveraineté et l’intégrité territoriale de l’autre ».

C’est ici qu’il convient de préciser que Bosco Ntaganda, ainsi que la plupart des chefs du M23, sont aujourd’hui inculpés par la Cour pénale internationale (CPI). Si l’on ne s’en tient qu’aux propos de Hillary Clinton, il est permis de croire qu’il n’y aura effectivement de négociation entre les deux pays, que lorsque les chefs du M23 seront traduits devant la justice.

Il revient donc au Rwanda de jouer le rôle de premier plan, en demandant à ses protégés de mettre un terme au gouvernement parallèle, de se retirer de tous les territoires conquis, au risque de s’exposer à la colère de toute la Communauté internationale.

Mais la question qui reste pendante est celle de savoir quel comportement faudra-t-il adopter si et seulement si le Rwanda et le M23 n’obtempèrent pas ?

Mais vu que le Rwanda n’a plus d’argument à faire valoir au sein de la Communauté internationale, il est difficile qu’il ne s’exécute pas. Et toute désobéissance dans le chef du M23 sera désormais considérée comme étant le témoignage visible de la volonté du Rwanda de maintenir l’Est de la Rd Congo comme un ventre mou, afin de faciliter le pillage des ressources naturelles.

Kabila n’a plus confiance en Paul Kagame

Selon des échos qui nous parviennent de New York, la secrétaire d’Etat américaine Hillary Clinton appuie les présidents du Rwanda et la République démocratique du Congo pour résoudre leur différend sur la guerre à l’Est du Congo, dont les militaires du M23 ont alimenté les tensions dans l’une des régions les plus instables de l’Afrique.

 Hillary Clinton s’est entretenu avec le président rwandais Paul Kagame et le président congolais Joseph Kabila à New York le lundi, délivrant un message de fermeté selon lequel des mesures doivent être prises pour résoudre la crise, a déclaré mardi un haut responsable américain.

 A une réunion non annoncée, Madame Clinton, visait à souligner la préoccupation américaine sur le groupe M23, dont les États-Unis et les experts de l’ONU ont tous dit qu’ils reçoivent l’appui du Rwanda voisin.

"Le secrétaire a envoyé un signal de notre préoccupation face à ce qui se passe dans la région, et la nécessité pour ces deux dirigeants à trouver un moyen de désamorcer les tensions », a déclaré le responsable américain, s’exprimant sous couvert de l’anonymat. « Il est impératif qu’ils prennent des mesures", a-t-il indiqué.

 Cette rencontre de madame Clinton devançait la réunion de l’ONU sur la crise prévue pour hier jeudi, une série d’événements qui ont lieu parallèlement à la réunion de l’Assemblée générale à New York cette semaine.

En juillet dernier, les Etats-Unis avaient pu retirer quelque $ 200,000 en aide militaire pour le Rwanda. C’était la première action directe punitive contre les Rwandais. Plusieurs autres pays d’Europe occidentale ont également coupé ou suspendu leur aide.

Un haut responsable de l’ONU, s’exprimant sous le couvert de l’anonymat, a dit que la foi et la confiance doivent être établies entre le Rwanda et Kabila. Il a dit que Joseph Kabila avait décrit sa confiance au Rwanda comme « zéro ».

Alors que le Rwanda a nié toute implication dans l’Est de la RDC, le haut fonctionnaire Américain a déclaré en privé : « Ils sont un peu gênés ‘’les rwandais’’, pour dire, et cela pourrait être une des raisons qui expliquent l’accalmie (dans le combat) dans le Kivu."

Il a dit que si le Rwanda retire son appui au M23 ; le groupe "pourrait être soumis et on aura aucun problème pour transférer ses chefs devant la CPI ».

Très acculé, Kagame quitte la salle avant tout le monde

De notre correspondant à New York, Bruno Mbolisson, nous apprenons que comme prévu, le mini-sommet entre la Rd Congo, le Rwanda et l’Ouganda s’est déroulé hier en présence de Ban Ki-Moon, Secrétaire général de l’ONU.

Il nous renseigne qu’à l’entrée de Joseph Kabila, président de la Rd Congo, il s’est fait prier par Ban Ki Moon de serrer la main de Paul Kagame. Signe visible qui illustre la forte détermination de la Rd Congo d’amener le Rwanda à cesser toute intervention militaire occasionnant mort d’hommes, pillages des ressources naturelles et déplacement massif de la population civile.

Il sied aussi d’insister sur le fait que plusieurs dizaines des Congolais ont fait le déplacement à New York pour manifester au siège des Nations Unies.

Ils avaient un message de colère : « si le Rwanda ne quitte pas la Rd Congo, il faut que le Congo attaque et envahisse le Rwanda afin de bien attirer l’attention de la Communauté internationale sur le génocide en gestation contre la population congolaise du Kivu ».
Il faut signaler en passant que Paul Kagame, coincé par l’allure des discussions, a quitté la salle avant la fin des travaux.

Et aux dires de Olivier Ladsous et de Didier Reynders, le M23 doit être condamné et doit cesser toute activité. Et ceux qui soutiennent ce mouvement à l’extérieur doivent être condamnés également.

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