samedi 1 septembre 2012

Réforme de l’armée : privilégier le volontariat et la méritocratie

le samedi 1 septembre 2012



Dans le cadre de la réforme de l’armée, le gouvernement a, à travers le ministère de la Défense nationale et Anciens combattants, instruit l’Etat-major général des Forces armées de la RDC à procéder au recrutement des jeunes désireux de servir le pays sous le drapeau.

Le gouvernement de la République démocratique du Congo vient de se fixer un objectif important, celui d’insuffler un sang nouveau au sein des Forces armées de la République démocratique du Congo. C’est de cette manière qu’il faut, en principe, comprendre l’appel à l’enrôlement volontaire qui vient d’être lancé aux jeunes âgés de 18 à 25 ans.

Cette décision a été favorablement accueillie par l’opinion tant nationale qu’internationale, d’autant plus que les FARDC présentent actuellement une image qui n’honore plus le pays.

A travers son porte-parole, le lieutenant-colonel Basse, la Monusco s’est, par exemple, déclarée prête à accompagner le gouvernement congolais dans l’opération de recrutement des jeunes au sein des FARDC.

«Le recrutement national est une opération normale dans toute armée parce qu’il sert à régénérer les effectifs, les grossir et leur assurer une formation beaucoup plus qualitative que ce qui a été observée », a indiqué le porte-parole de la Monusco.

Les cent premiers jeunes qui ont déjà répondu positivement à cet appel suivront une formation fondamentale à la base de Kitona, dans la province du Bas-Congo, et celle de Kamina, au Katanga.

Le volontariat

Le service militaire n’étant pas obligatoire en République démocratique du Congo, le gouvernement n’a pas décrété un recrutement forcé, mais fait plutôt appel aux jeunes désireux de servir volontairement sous le drapeau. Ce n’est donc pas l’effet de la contrainte.

Des informations en notre possession font état de dérapages dans l’exécution de la décision gouvernementale. Les services commis à la tâche mettraient la main sur tout jeune qu’ils estiment aptes, quelles que soient les conditions.

Cette situation qui a été observée dans une des communes de Kinshasa risque de s’étendre dans toute la ville, si on n’y prend garde. En ce moment, on aura non seulement faussé l’opération, mais aussi découragé les bonnes volontés qui prêteraient de mauvaises intentions au gouvernement, compte tenu de l’agression dont le pays est victime dans sa partie Est.

Pour éviter les désagréments de ce genre, l’ONG de défense des droits de l’Homme, la Voix des sans voix (VSV), plaide pour que le recrutement des jeunes au sein des FARDC se fasse de manière responsable.

Méritocratie

Contrairement à ce que d’aucuns croient, une armée n’est pas une boîte à crabes. C’est pourquoi, concernant la RDC, les exécutants de l’opération de recrutements des jeunes devraient prendre en compte certains paramètres, notamment l’éducation et l’instruction pour retenir des personnes de qualité.

Pour Dolly Ibefo, directeur technique de l’ONG VSV, par exemple, les FARDC doivent s’assurer du niveau d’éducation des recrues et les former au respect des droits de l’Homme et du Droit international humanitaire (DIH).

«Il faut que les recrues disposent d’une éduction de base et d’une certaine instruction recommandant au gouvernement de ne plus intégrer dans l’armée des militaires des groupes armés», a-t-il souligné.

La mauvaise expérience de brassage, mixage en dit long et serait, entre autres, parmi les maux dont on déplore actuellement au sein des FARDC.

Eu égard à ce qui précède, la méritocratie doit également figurer parmi les critères de recrutement des jeunes au sein des FARDC. De cette manière, on bâtirait une armée modèle, forte, et républicaine.

Veron-Clément
Le Potentiel

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