La culture africaine étant très attachée à la fertilité et à la procréation, la planification familiale en Afrique se heurte à une certaine résistance et même un peu d’hostilité.
Mais en dehors de ces considérations traditionnelles, il y a le problème de l’important taux d’accroissement de la population mondiale et plus particulièrement de la population du continent africain qui est le plus pauvre et le moins développé de tous les continents.
En 2010, le Rwanda avait une population de 10.624.000 (sources banque mondiale). Ceci représente plus de 430 personnes par km carré et fait du Rwanda, le pays le plus densément peuplé de l’Afrique sub-saharienne.
Bien que le Rwanda connaisse une importante croissance économique, la croissance de la population rwandaise est encore plus importante. Ceci a comme conséquence d’entraver les efforts du gouvernement d’atteindre son objectif d’être classé parmi les pays à revenu intermédiaire (PRI) d’ici 2020.
Le taux de fertilité au Rwanda est de 5.5[1] et l’objectif du gouvernement est de réduire ce taux à 3, tout en maintenant la croissance économique annuelle à 8%.
Selon le ministre de la santé, Docteur Agnes Binagwaho, la planification familiale et l’espacement des naissances font partie de la politique nationale de la population qui est mis en place pour faire correspondre la croissance de la population à la croissance économique.
Malgré les progrès rencontrés dans le cadre du contrôle des naissances durant les dix dernières années, le défi gouvernemental est de permettre d’accéder à aux méthodes modernes de planification familiale aux les 38% de la population qui n’y a pas accès.
Les campagnes de vasectomies volontaires
Ce qui alimente le débat c’est la campagne de vasectomies « volontaires ». Cette campagne a été initiée fin 2010 par le ministère de la santé afin de sensibiliser les hommes à la vasectomie, une méthode de contrôle de naissance permanente ou plus précisément une méthode de stérilisation masculine.
L’opposition s’est insurgée contre cette politique gouvernementale et dans un communiqué publié en février 2011, Sylvain Sibomana, le Secrétaire général du FDU-Inkingi, a déclaré que « cette politique de castration des masses devrait être arrêté sans aller plus loin dans les débats.
L’idée qu’une personne qui n’a pas assez de moyens pour subvenir aux besoins de sa famille doit être mis de force dans un programme de contrôle de naissance drastique constitue de la discrimination pure est simple »
L’utilisation du terme « castration » est discutable car les études démontrent que la stérilisation ne prive le sujet ni de sa masculinité[2]ni de sa virilité. Néanmoins, la croyance que la vasectomie soit synonyme de castration est la raison pour laquelle les hommes rwandais appréhendent de se soumettre à cette opération.
Pourtant un rapport de Syfia Grands Lacs montre que pour certaines femmes –particulièrement celles qui vivent dans des zones rurales – la vasectomie représente une lueur d’espoir dans le sens où elle leur permet de voir la fin des soucis financiers et des problèmes de santé pré et post-natal causé par des accouchements multiples.
En réponse à l’opposition, le ministre de la santé, Docteur Binagwaho a déclaré que « la politique des contrôles des naissances du gouvernement rwandais est éthique et qu’elle se fait sur base volontaire. Elle est axée sur plusieurs piliers, la planification familiale étant l’un des plus importants piliers.
Cette politique ne donne pas place aux idéologies ou aux postures politiques inutiles. Il n’y a ni gauche, ni droite ni centre dans ce programme, mais seulement la volonté du Rwanda de faire correspondre la croissance de sa population à sa capacité de subvenir aux besoins de ses enfants dans le bien-être et la dignité.»
Un acte inhumain et vigoureux
Lors d’un récent dialogue sur Twitter concernant la politique rwandaise de la vasectomie, le Dr. Agnes Binagwaho a réaffirmé que « la sensibilisation de la population à la vasectomie volontaire est toujours en cours.
Les gens réagissent positivement à cette campagne, certaines personnes ont même créée des associations des hommes ayant eu recours à la vasectomie. [Concernant la vasectomie] Il n’y a aucune limite dans le temps, aucune population ciblée, elle est volontaire et constitue un choix personnel»
Bien qu’il soit possible d’accepter cette réponse du ministre, il est difficile de déterminer à quel point le recours à la vasectomie est vraiment volontaire.
Dans son article Rwanda: pourquoi stériliser les pauvres?, le docteur Charles Kambanda, ancien professeur à l’université national du Rwanda, a mis en doute l’utilisation du terme “volontaire” pour décrire cette politique gouvernementale.
Dans cet article il revient sur le programme gouvernementale de villagisation datant de 1994 qui encourageait la population à quitter « volontairement » l’habitat traditionnel rwandais urugo vers des villages appelés « imidugudu ». Il décrit ce processus comme vigoureux et inhumain.
Puis il va plus loin en disant que ce programme gouvernementale qui a été qualifié de partage volontaire des terres entre les propriétaires terriens hutus et les tutsis sans-terres, s’est conclu par une confiscation des terres des hutus dans plusieurs régions du Rwanda.
Le contrôle des naissances: à qui appartient la décision?
Selon une étude de l’USAID et du Capacity Project datant de 2005, la raison derrière le choix de stériliser les hommes au lieu des femmes, s’explique par le fait que la stérilisation masculine occasionne moins de complications postopératoires.
L’OMS a également confirmé cette position en arguant que cette procédure est le moyen de contraception le plus sûr et le plus efficace.
En plus, un article publié en 2007 par Vernon et al et intitulé Introducing Sustainable Vasectomy Services in Guatemala, affirme que avec la vasectomie, les hommes ont enfin leur mot à dire dans la prise de décision en matière de reproduction.
Bien qu’il soit remarquable que les femmes n’ont pas à supporter le poids d’un problème national, il ne tient pas en considération la culture patriarcale qui existe déjà au Rwanda.
Un fait intéressant et quelque peu ironique de la vasectomie « volontaire » est que la décision doit être prise au sein du couple et que la partenaire doit être présente lors de l’opération pour s’assurer qu’elle est d’accord avec la décision de son partenaire.
Mais nous devons nous poser la question suivante : dans un couple, à qui appartient la décision de déterminer que l’heure d’avoir des enfants a sonné ?
Qui doit décider que l’utilisation d’un préservatif est de mise ?
Qui doit prendre l’initiative pour avoir des relations sexuelles ?
Bien que le Rwanda ait fait de réels progrès concernant la présence de femmes au sein du gouvernement, le rapport de 2010 du MDG montre qu’il y a encore du progrès à faire en ce qui concerne l’égalité des sexes au Rwanda.
En effet, les femmes habitant les régions rurales ne bénéficient pas des opportunités qui pourtant sont accessibles aux femmes dans tout le pays.
Les différentes options
Il existe plusieurs moyens de contraception à long terme, efficaces et réversibles tel que le stérilet ou l’implant contraceptif qui ont une durée de vie de cinq à dix ans. Ces moyens de contraception, si utilisés correctement peuvent aider dans l’espacement des naissances et contribuer à la réduction de la mortalité en couche et la mortalité enfantine.
Lors de mon entretien avec le docteur Binagwaho, je lui ai questionné à propos de la disponibilité et l’accessibilité des moyens de contraception à long terme au Rwanda. Je lui ai demandé si les mutuelles de santé couvraient les procédures médicales d’une quinzaine de minute nécessaires pour la mise en œuvre de ces moyens de contraception.
Elle m’a répondu que ces méthodes étaient accessibles au Rwanda et a ajouté que les consultations médicales sont couvertes par les mutuelles tandis que le matériel nécessaire est disponible grâce au financement du gouvernement et que donc le contrôle des naissances est presque gratuit.
L’utilisation du terme « presque » n’est pas claire, peut-être chacun devrait-il l’interpréter selon son degré de pessimisme ou d’optimisme.
D’après plusieurs études, la baisse de natalité peut être le résultat d’un taux plus élevé de scolarisation et même de l’égalité des sexes (Basu, 2002). Ceci veut dire qu’une femme qui a la liberté de ses ressources et un control sur sa vie peut choisir d’avoir un enfant ou non.
Néanmoins dans certains cas, comme en inde par exemple ou on préfère avoir un garçon plutôt qu’une fille, une meilleure éducation des filles n’a pas nécessairement eu pour résultat une baisse de fertilité mais a eu comme résultat, une baisse des grossesses précoces.
Une analyse des données de la banque mondiale a montré qu’il existe un lien entre l’économie d’un pays et la croissance annuelle de sa population. Par exemple, les Etats-Unis, le Royaume-Uni et la Belgique ont en moyenne un taux de croissance de la population en dessous de 1% alors qu’en comparaison, le Rwanda avait un taux de croissance de la population de 3% en 2010.
Bien que la population rwandaise connaisse un taux d’accroissement des plus importants au monde, on n’est pas encore arrivé au point de non retour qui expliquerait que la stérilisation de la population masculine soit le moyen de contraception le plus adapté.
La grande importance donnée à cette initiative risque de détourner des feux des projecteurs, les autres problèmes qui doivent être résolus afin de permettre à l’économie rwandaise d’atteindre les buts qu’il s’est fixé.
Au lieu de faire face aux problèmes économiques qu’il rencontre, le gouvernement rwandais utilise la politique de la vasectomie pour accabler la population pauvre.
Cette politique donne l’impression que c’est la population pauvre qui ralentit l’économie rwandaise dans son développement en lieu et place des habituels coupables tel que l’ordre mondial, la théorie de la dépendance, la corruption et la distribution inégale des richesses.
Il est très louable que dans le cadre de cette politique de vasectomie, beaucoup ait été investi pour former les professionnels de la santé et mettre en place une véritable infrastructure de la santé. Néanmoins, la campagne de vasectomie et ses réelles intentions sont pour le moins claires.
Il serait plus intéressant pour le gouvernement rwandais de se concentrer sur les causes de la pauvreté qui comme nous l’avons vu plus haut, a des effet significatif sur le taux de mortalité, plutôt que d’utiliser des méthodes radicales qui ne garantissent pas des réelles retombés économiques et qui n’offre pas de réels perspectives d’avenir pour la population.
Maziyateke
Jambonews.net
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[1]Le taux de fertilité correspond au nombre d’enfants qu’une femme aurait si elle devait vivre jusqu’à la fin de sa période féconde et avoir un nombre d’enfants correspondant à la moyenne de son age .
Mais en dehors de ces considérations traditionnelles, il y a le problème de l’important taux d’accroissement de la population mondiale et plus particulièrement de la population du continent africain qui est le plus pauvre et le moins développé de tous les continents.
En 2010, le Rwanda avait une population de 10.624.000 (sources banque mondiale). Ceci représente plus de 430 personnes par km carré et fait du Rwanda, le pays le plus densément peuplé de l’Afrique sub-saharienne.
Bien que le Rwanda connaisse une importante croissance économique, la croissance de la population rwandaise est encore plus importante. Ceci a comme conséquence d’entraver les efforts du gouvernement d’atteindre son objectif d’être classé parmi les pays à revenu intermédiaire (PRI) d’ici 2020.
Le taux de fertilité au Rwanda est de 5.5[1] et l’objectif du gouvernement est de réduire ce taux à 3, tout en maintenant la croissance économique annuelle à 8%.
Selon le ministre de la santé, Docteur Agnes Binagwaho, la planification familiale et l’espacement des naissances font partie de la politique nationale de la population qui est mis en place pour faire correspondre la croissance de la population à la croissance économique.
Malgré les progrès rencontrés dans le cadre du contrôle des naissances durant les dix dernières années, le défi gouvernemental est de permettre d’accéder à aux méthodes modernes de planification familiale aux les 38% de la population qui n’y a pas accès.
Les campagnes de vasectomies volontaires
Ce qui alimente le débat c’est la campagne de vasectomies « volontaires ». Cette campagne a été initiée fin 2010 par le ministère de la santé afin de sensibiliser les hommes à la vasectomie, une méthode de contrôle de naissance permanente ou plus précisément une méthode de stérilisation masculine.
L’opposition s’est insurgée contre cette politique gouvernementale et dans un communiqué publié en février 2011, Sylvain Sibomana, le Secrétaire général du FDU-Inkingi, a déclaré que « cette politique de castration des masses devrait être arrêté sans aller plus loin dans les débats.
L’idée qu’une personne qui n’a pas assez de moyens pour subvenir aux besoins de sa famille doit être mis de force dans un programme de contrôle de naissance drastique constitue de la discrimination pure est simple »
L’utilisation du terme « castration » est discutable car les études démontrent que la stérilisation ne prive le sujet ni de sa masculinité[2]ni de sa virilité. Néanmoins, la croyance que la vasectomie soit synonyme de castration est la raison pour laquelle les hommes rwandais appréhendent de se soumettre à cette opération.
Pourtant un rapport de Syfia Grands Lacs montre que pour certaines femmes –particulièrement celles qui vivent dans des zones rurales – la vasectomie représente une lueur d’espoir dans le sens où elle leur permet de voir la fin des soucis financiers et des problèmes de santé pré et post-natal causé par des accouchements multiples.
En réponse à l’opposition, le ministre de la santé, Docteur Binagwaho a déclaré que « la politique des contrôles des naissances du gouvernement rwandais est éthique et qu’elle se fait sur base volontaire. Elle est axée sur plusieurs piliers, la planification familiale étant l’un des plus importants piliers.
Cette politique ne donne pas place aux idéologies ou aux postures politiques inutiles. Il n’y a ni gauche, ni droite ni centre dans ce programme, mais seulement la volonté du Rwanda de faire correspondre la croissance de sa population à sa capacité de subvenir aux besoins de ses enfants dans le bien-être et la dignité.»
Un acte inhumain et vigoureux
Lors d’un récent dialogue sur Twitter concernant la politique rwandaise de la vasectomie, le Dr. Agnes Binagwaho a réaffirmé que « la sensibilisation de la population à la vasectomie volontaire est toujours en cours.
Les gens réagissent positivement à cette campagne, certaines personnes ont même créée des associations des hommes ayant eu recours à la vasectomie. [Concernant la vasectomie] Il n’y a aucune limite dans le temps, aucune population ciblée, elle est volontaire et constitue un choix personnel»
Bien qu’il soit possible d’accepter cette réponse du ministre, il est difficile de déterminer à quel point le recours à la vasectomie est vraiment volontaire.
Dans son article Rwanda: pourquoi stériliser les pauvres?, le docteur Charles Kambanda, ancien professeur à l’université national du Rwanda, a mis en doute l’utilisation du terme “volontaire” pour décrire cette politique gouvernementale.
Dans cet article il revient sur le programme gouvernementale de villagisation datant de 1994 qui encourageait la population à quitter « volontairement » l’habitat traditionnel rwandais urugo vers des villages appelés « imidugudu ». Il décrit ce processus comme vigoureux et inhumain.
Puis il va plus loin en disant que ce programme gouvernementale qui a été qualifié de partage volontaire des terres entre les propriétaires terriens hutus et les tutsis sans-terres, s’est conclu par une confiscation des terres des hutus dans plusieurs régions du Rwanda.
Le contrôle des naissances: à qui appartient la décision?
Selon une étude de l’USAID et du Capacity Project datant de 2005, la raison derrière le choix de stériliser les hommes au lieu des femmes, s’explique par le fait que la stérilisation masculine occasionne moins de complications postopératoires.
L’OMS a également confirmé cette position en arguant que cette procédure est le moyen de contraception le plus sûr et le plus efficace.
En plus, un article publié en 2007 par Vernon et al et intitulé Introducing Sustainable Vasectomy Services in Guatemala, affirme que avec la vasectomie, les hommes ont enfin leur mot à dire dans la prise de décision en matière de reproduction.
Bien qu’il soit remarquable que les femmes n’ont pas à supporter le poids d’un problème national, il ne tient pas en considération la culture patriarcale qui existe déjà au Rwanda.
Un fait intéressant et quelque peu ironique de la vasectomie « volontaire » est que la décision doit être prise au sein du couple et que la partenaire doit être présente lors de l’opération pour s’assurer qu’elle est d’accord avec la décision de son partenaire.
Mais nous devons nous poser la question suivante : dans un couple, à qui appartient la décision de déterminer que l’heure d’avoir des enfants a sonné ?
Qui doit décider que l’utilisation d’un préservatif est de mise ?
Qui doit prendre l’initiative pour avoir des relations sexuelles ?
Bien que le Rwanda ait fait de réels progrès concernant la présence de femmes au sein du gouvernement, le rapport de 2010 du MDG montre qu’il y a encore du progrès à faire en ce qui concerne l’égalité des sexes au Rwanda.
En effet, les femmes habitant les régions rurales ne bénéficient pas des opportunités qui pourtant sont accessibles aux femmes dans tout le pays.
Les différentes options
Il existe plusieurs moyens de contraception à long terme, efficaces et réversibles tel que le stérilet ou l’implant contraceptif qui ont une durée de vie de cinq à dix ans. Ces moyens de contraception, si utilisés correctement peuvent aider dans l’espacement des naissances et contribuer à la réduction de la mortalité en couche et la mortalité enfantine.
Lors de mon entretien avec le docteur Binagwaho, je lui ai questionné à propos de la disponibilité et l’accessibilité des moyens de contraception à long terme au Rwanda. Je lui ai demandé si les mutuelles de santé couvraient les procédures médicales d’une quinzaine de minute nécessaires pour la mise en œuvre de ces moyens de contraception.
Elle m’a répondu que ces méthodes étaient accessibles au Rwanda et a ajouté que les consultations médicales sont couvertes par les mutuelles tandis que le matériel nécessaire est disponible grâce au financement du gouvernement et que donc le contrôle des naissances est presque gratuit.
L’utilisation du terme « presque » n’est pas claire, peut-être chacun devrait-il l’interpréter selon son degré de pessimisme ou d’optimisme.
D’après plusieurs études, la baisse de natalité peut être le résultat d’un taux plus élevé de scolarisation et même de l’égalité des sexes (Basu, 2002). Ceci veut dire qu’une femme qui a la liberté de ses ressources et un control sur sa vie peut choisir d’avoir un enfant ou non.
Néanmoins dans certains cas, comme en inde par exemple ou on préfère avoir un garçon plutôt qu’une fille, une meilleure éducation des filles n’a pas nécessairement eu pour résultat une baisse de fertilité mais a eu comme résultat, une baisse des grossesses précoces.
Une analyse des données de la banque mondiale a montré qu’il existe un lien entre l’économie d’un pays et la croissance annuelle de sa population. Par exemple, les Etats-Unis, le Royaume-Uni et la Belgique ont en moyenne un taux de croissance de la population en dessous de 1% alors qu’en comparaison, le Rwanda avait un taux de croissance de la population de 3% en 2010.
Bien que la population rwandaise connaisse un taux d’accroissement des plus importants au monde, on n’est pas encore arrivé au point de non retour qui expliquerait que la stérilisation de la population masculine soit le moyen de contraception le plus adapté.
La grande importance donnée à cette initiative risque de détourner des feux des projecteurs, les autres problèmes qui doivent être résolus afin de permettre à l’économie rwandaise d’atteindre les buts qu’il s’est fixé.
Au lieu de faire face aux problèmes économiques qu’il rencontre, le gouvernement rwandais utilise la politique de la vasectomie pour accabler la population pauvre.
Cette politique donne l’impression que c’est la population pauvre qui ralentit l’économie rwandaise dans son développement en lieu et place des habituels coupables tel que l’ordre mondial, la théorie de la dépendance, la corruption et la distribution inégale des richesses.
Il est très louable que dans le cadre de cette politique de vasectomie, beaucoup ait été investi pour former les professionnels de la santé et mettre en place une véritable infrastructure de la santé. Néanmoins, la campagne de vasectomie et ses réelles intentions sont pour le moins claires.
Il serait plus intéressant pour le gouvernement rwandais de se concentrer sur les causes de la pauvreté qui comme nous l’avons vu plus haut, a des effet significatif sur le taux de mortalité, plutôt que d’utiliser des méthodes radicales qui ne garantissent pas des réelles retombés économiques et qui n’offre pas de réels perspectives d’avenir pour la population.
Maziyateke
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[1]Le taux de fertilité correspond au nombre d’enfants qu’une femme aurait si elle devait vivre jusqu’à la fin de sa période féconde et avoir un nombre d’enfants correspondant à la moyenne de son age .
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