mardi 25 décembre 2012

Vraie ou fausse, la rumeur se fait de plus en plus insistante, Kigali cherche à " éliminer " le général Olenga


Le M23 divisé sur cette option jugée contre-productive et suicidaire

Contrairement à ce que l'on peut croire, dans le camp des agresseurs de la RDC, si ce n'est pas encore le sauve qui peut, on n'est pas loin de la panique. A la base de cette situation se trouve l'heureuse option levée par la RDC de garder tous les fers au feu.

L'impression prévaut que petit à petit la peur change radicalement de camp. Le M23, ce mouvement composé plutôt de pillards que des rebelles au sens classique du terme, est en émoi. Il sent que son heure approche.

Ses aventures, sans issue heureuse en RDC, condamnées unanimement par la communauté internationale ne lui laissent plus beaucoup de marge de manœuvre. Il plonge dans l'inquiétude et dans le désespoir. Au point où même ses commanditaires semblent être à court d'imagination qui sauve.

La preuve ? Aux dernières nouvelles, puisées à diverses sources dignes de foi, il nous revient que des réunions secrètes se tiennent de manière continue à Kigali et à Goma. Au cours desquelles le sort à réserver au général Olenga, considéré comme un empêcheur de tourner en rond, est systématiquement au centre de toutes les discussions.

Que faut-il faire de cet homme qui gène visiblement la réalisation de leurs projets en terre congolaise ? Il ne mériterait qu'une sanction exemplaire et extrême: être éliminé physiquement.

Dans ce qui nous est rapporté sur ce sujet,  quelle peut être la part du vrai et du faux ?

Peut-on voir là une volonté des services rwandais de faire de l'intox pour faire retraverser la peur dans le camp congolais ?

Peu importe ce qu'il en est réellement, mais avec tout ce qui nous arrive dans l'Est, il n'est pas impossible qu'il y ait du vrai, même partiel, et irréalisable matériellement. Surtout que l'on entend ça, ici et là, depuis quelques bonnes semaines déjà. Et en clair, c'est depuis que le général Olenga s'est identifié au front qui fait face aux agresseurs.

Dans ce pays où des rumeurs longtemps négligées nous ont amené à perdre sous nos yeux des valeureux citoyens congolais, il n'est pas imprudent que l'on puisse, dans ce cas présent, être sur nos gardes.

Mais en nous interrogeant à haute et intelligible voix : pourquoi Kigali en veut-il à ce point à un militaire qui est en service commandé ?

Et qui ne fait que ce que lui demande sa hiérarchie ? Quels péchés Olenga a-t-il pu commettre qui lui valent aujourd'hui ce " fatwa " des envahisseurs et de leurs commanditaires ?

On peut, sans risque de se tromper, supposer qu'on lui reproche certainement d'avoir mis de l'ordre dans les rangs des troupes engagées au front, désormais sous son commandement. Il a donc, à ce titre, une obligation de résultat vis-à-vis et de celui qui l'a désigné à ce poste là et de toute la nation congolaise.

Pour ne pas faire les choses  à moitié, le général Olenga a, d'entrée de jeu, engagé une lutte sans merci contre tous les mouchards qui ont infiltré les rangs des militaires engagés au front. Identifiés, nombre d'entre eux ont été écartés, éloignés des lignes du front, et mis à la disposition de la justice militaire pour des sanctions appropriées.

Cependant, contrairement aux mensonges que véhicule la propagande de Kigali, les mouchards à son service n'ont pas été identifiés sur base de leur faciès. Un faciès que l'on croit, souvent à tort, être seulement celui des congolais d'origine rwandophone.

Dans toutes les provinces de la RDC, on trouve des villages entiers habités par des gens au faciès nilothique. Et cela n'a jamais dérangé personne. Seul Kigali trouve que c'est le faciès qui fait l'homme.

En deuxième lieu, le général Olenga galvanise la troupe en montant lui-même régulièrement au front. Et en veillant lui-même aussi à ce que chaque combattant reçoive ce qui lui revient, en terme de solde, de rations alimentaires et de tous les outils dont il peut avoir besoin pour faire son travail avec efficacité.

On se souviendra qu'à des journalistes qui l'interrogeaient alors qu'il était en mission d'inspection au front, le général Olenga avait eu cette réponse qui avait fait énormément plaisir à l'opinion congolaise : " je n'ai rien à vous déclarer. Car nous sommes aujourd'hui dans la logique de la guerre.

Que nous devons faire parce qu'on nous l'a imposée. Ma mission c'est de repousser les agresseurs en dehors des frontières congolaises. " Après avoir nettoyé les rangs des combattants  de tous les espions qui les infestaient de leurs trahisons, et après avoir annoncé ses couleurs sur le terrain de combat, Olenga a commencé à faire peur à Kigali.

Dont les relais déstabilisateurs au sein des troupes combattantes ont été désactivés au grand malheur de Kigali qui ne voit plus comment continuer à marquer des points face aux FARDC.

Désormais, ragaillardie par un Olenga qui est dans le métier des armes depuis son tendre jeune âge. Ce qui lui permet d'allier aisément la pratique de la guerre classique avec celle de la guérilla sous toutes ses formes.

Il a tout appris et tout fait au plan militaire, déjà à l'époque où beaucoup de ceux qui font le bruit dans le M23 consommaient encore les urines des vaches pour leur croissance.

Kigali comptait sur la panique et la désorganisation des troupes congolaises engagées au front. Il est étonné que depuis l'arrivée de Olenga, sur le terrain militaire, les choses ont changé en un temps record.

Les mouchards identifiés, neutralisés et renvoyés à Kinshasa, Kigali n'a plus sa troisième jambe pour marcher sur la RDC comme bon lui semble.

Résumons. Le 17 décembre 2012 à 2 h du matin s'est tenue à Goma une réunion importante du M23 à laquelle assistaient quelques officiels militaires rwandais de haut rang. C'est dans une villa appartenant à un baron de mobutisme vivant à  Kinshasa et sympathisant du M23 que cette importante réunion a eu lieu.

A l'ordre du jour : comment éliminer physiquement cet Olenga devenu trop remuant et trop insaisissable ?

L'éliminer nous-mêmes directement ou nous nous servons de l'un ou de l'autre officier congolais, jaloux de la promotion de Olenga, pour exécuter la sale besogne?

Il ne faut pas, chemin faisant, oublier que pour Kigali l'amour du Congo rime avec la mort pour celui qui le manifeste de manière aussi concrète qu'assumée comme le fait aujourd'hui Olenga le combattant.

Mais où Kigali trouvera-t-il des Congolais qui n'ont pas l'amour du Congo ? Même le M23 si prompt à exécuter les ordres de Kigali est aujourd'hui dubitatif face à l'option levée pour attenter à la vie de Olenga.

Comme quoi, Kigali qui joue avec le feu, est en train de se brûler lui-même les ongles en se croyant toujours plus malin, et plus fort que tout le monde, et tout le temps.

Mankenda Voka

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