28/12/2012
Joseph KABILA - President sortant de la RDC
Voilà donc, dans un contexte d’abandon général de François Bozizé par la communauté internationale, monsieur « Kabila » juge opportun le moment de voler son secours.
Ses conseillers ne lui ont-ils pas fait comprendre que précisément, ce moment n’était pas le mieux choisi pour voler au secours d’un dictateur à qui tous ses opposants ainsi que les partenaires au développement reprochent de ne pas respecter ses engagements, et qui a transformé les affaires du pays en une affaire de négoce familial ?
Ou alors, monsieur pour poser la question autrement, monsieur « Kabila » aurait-t-il la capacité de percevoir les signes des temps ?
Si donc, on peut considérer que c’est l’aspect juridique qui a emporté la décision du président de la RDC, c’est que finalement, en dépit de ses douze ans d’ancienneté de service, celui-ci ne connaît pas encore grand chose des préoccupations, des intérêts et des priorités des États.
En effet, face à une crise économique et/ou dans contexte de guerre tel que celui que subit la RDC, il est imprudent de poser l’acte qui est attribué à monsieur « Kabila » à savoir, l’envoi d’un contingent de 300 militaires en RCA.
De même, face à la nécessité des conjonctions économiques, politiques et géopolitiques, le droit ne pèse pas beaucoup dans l’appréciation que des Etats sérieux font de l’analyse de la motivation de leurs décisions.
Depuis près de douze ans qu’il a accédé au pouvoir en RDC, le président congolais ne s‘était que trop peu préoccupé de l’Afrique centrale (CEEAC). Et, même sa présidence à la tête de l’organe communautaire n’a pas été marquée d’une pierre indélébile.
En revanche, monsieur «Kabila» s’est davantage rapproché de la SADC (Southern African Development Community). De fait, il n’a jamais manqué à un sommet des chefs d’Etat de la SADC.
On peut en déduire qu’il y a eu, de la part du président congolais, une volonté à peine cachée de soustraire la RDC du giron francophone naturel. Etait-ce opportun ? La question reste à débattre.
Pour l’instant, je reviens sur l’information diffusée par www.afrikarabia.com et amplifiée par Radio Okapi (cfr http://radiookapi.net/lu-sur-le-web/2012/12/27/rdc-rca-la-garde-presidentielle-congolaise-bangui-africarabia/#comment-748529998) selon laquelle le président de la RDC, et non la RDC – nuance – aurait dépêché 300 éléments de sa garde prétorienne, abusivement appelée Garde républicaine, pour venir en aide au régime décadent et défaillant du général François Bozize.
Selon toute vraisemblance, cet envoi entrerait dans le cadre de l’accord militaire qui lie les Etats de la CEEAC (Communauté économique des Etats d’Afrique centrale), et au terme duquel chaque Etat est tenu de fournir un contingent militaire, notamment à la RCA, dans le cadre de la FOMAC (Force multinationale d’Afrique centrale).
Il se pose néanmoins un certain nombre de questions de diverses natures : juridique, économique, politique, etc.. que je me propose d’aborder brièvement dans les lignes qui suivent.
Sur le plan juridique.
Il n’y a rien à dire, la RDC en sa qualité d’Etat membre de la CEEAC, est tenue de participer à cet effort militaire communautaire.
Sur le plan économique.
On peut bien se poser la question de savoir comment un pays qui a des arriérés de paiement de cotisations communautaires, va-t-il trouver des ressources nécessaires au financement de son contingent dépêché à Bangui.
Il est clair que chaque Etat est tenu, dans un premier temps, de prendre en charge son contingent. La France ainsi que les autres donateurs, interviennent généralement plus tard.
Par ailleurs, dans un contexte de crise économique marquée par la suspension du programme avec le FMI et, concomitamment, du non-déboursement d’une tranche de près de 270 millions de US dollars.
Pour ceux qui ne le savaient pas, cette décision du FMI fait suite à la vente clandestine à Dan Gertler, l’ami de monsieur «Kabila»,par la Gécamines, de près de 33 % de ses actions dans une mine appartenant à cette société d’Etat, ou ce qui en reste.
Selon les chiffres qui circulent, cette vente, qui n’a même pas rapporté 100 millions de dollars américains à la Gécamines, aurait été réalisée sans tenir compte de la vraie valeur de ces actifs.
Ceux qui connaissent monsieur «Kabila» savent qu’avec le système de contrats léonins, les concessions, les permis ou les actifs sont vendus sans évaluation préalable de leur vraie valeur, ce qui permet aux heureux acquéreurs, tous des amis du président, d’en tirer de profits substantiels une fois revendu sur le marché.
C’est ce que Dan Gertler a fait Naturellement, l’homme d’affaires israélien en a tiré 300 millions de dollars US ! Le FMI a refusé de cautionner ce gangstérisme, et a dû fermer ses guichets à la RDC, en suspendant son programme.
Le texte en rouge ci-dessous en rouge est une traduction de Google. Il décrit à peu près la perception par certains milieux politiques et des affaires des relations privilégiées qu’entretiennent Dan Gertler et monsieur « Joseph Kabila [La traduction est donc ce qu’elle est en pareille circonstance. Faute de temps, nous n’avons pas pu apporter la correction nécessaire].
Le Sénateur américain Tom Coburn, un républicain de l’Oklahoma, a écrit à Meg Lundsager, le représentant américain au FMI, demandant une meilleure surveillance du programme de prêts au Congo.
«Des milliards de dollars d’actifs de l’État ont été transférés pour une fraction de leur valeur pour les entreprises internationales nébuleuses sur la montre du FMI", Coburn a écrit dans la lettre, dont une copie a été obtenue par Bloomberg Nouvelles. Les États-Unis ont donné 268,2 millions de dollars en aide en 2011.
Cabinet de conseil extérieur Glencore valeur de la mine entière à 3 milliards de dollars. Sur la base de calcul de la valeur actuelle, basée sur les chiffres de Glencore mai 2011 prospectus, la participation de Gertler, y compris les redevances et autres paiements, valait 849 millions de dollars à l’époque.
Une des entreprises de Gertler basé aux Iles Vierges a acheté la participation de la Gécamines pour 120 millions de dollars en Mars 2011, selon une copie du contrat Gecamines publié sous la pression du FMI.
Environ un an plus tard, en mai 2012, Glencore a payé 340 millions de dollars, plus 140 millions de dollars en dette prise en charge, pour 20 pour cent de la mine, portant ainsi sa participation à 60 pour cent. Gertler dit achat de 20 pour cent de Glencore valait plus que ça car il leur a donné le contrôle de l’entreprise.
Dans le cas de la vente de l‘actif qui a fait provoquer la décision de suspension par le FMI de son programme avec le gouvernement, le président du Conseil d’Administration de la Gécamines, monsieur Albert Yuma, a affirmé n’avoir pas été mis au courant de cette vente. On peut comprendre aisément que les méthodes de la maffia en cours dans ce pays ont survécu à la mort de Katumba Mwanke !
(Source : Bloomberg Nouvelles).
Dans un pays en rupture avec le FMI et, probablement bientôt avec les partenaires bilatéraux qui suivent généralement les orientations du Fonds, on se demande comment monsieur « Kabila » va–il procéder pour financer la présence de ce contingent à Bangui.
Sur le plan militaire.
Seul, comme à son habitude lorsqu’il prend des décisions qui engagent toute la nation RD congolaise, monsieur « Joseph Kabila » a décidé de l’envoi à Bangui, d’un contingent de 300 éléments de sa garde personnelle.
Car en fait d’armée, monsieur « Kabila » a envoyé à son ami Bozize, des soudards, habitués à enfiler un pantalon Jeans en dessous de leurs treillis et donc enclins à décamper au premier coup de feu, en plus d’être d’invétérés pillards et des violeurs dont l’éthique et le respect des droits humains n’est pas le point le plus fort. Cet acte dénote de la part de son auteur, soit l’ignorance de ces réalités, soit encore, le peu de ca qu’il fait des populations du pays bénéficiaire de son aide militaire.
Le président Bozize devrait le savoir : l’arrivée à Bangui des wayambards et autres Bana Mura ne lui sera d’aucun secours, en plus de constituer un facteur de risques très sérieux pour la sécurité du peuple centrafricain.
Sur le plan politique.
On ne peut que constater l’opportunisme qui anime monsieur « Kabila ». En effet, et comme nous l’avons écrit ci-dessus, le président de la RDC a souvent snobé ses pairs de la CEEAC, préférant s’attacher, voire s’agripper à la SADC, dans l’espoir de voir la puissante Afrique du Sud et la vorace Zimbabwe voler à son secours en cas de difficulté.
Le lecteur se souviendra notamment de la manière cavalière avec laquelle monsieur « Kabila » avait dépossédé une société britannique de ses deux permis pour les attribuer à une société dans laquelle le neveu de Jacob Zuma possède des intérêts.
Le geste que monsieur « Kabila » vient de poser en direction de Bangui ne peut qu’avoir une motivation opportuniste.
En effet, acculé, vilipendé, voire interpellé par des membres même de sa majorité sur les causes des débâcles continues de nos forces armées face aux troupes rwandaises, et par rapport aux accords qu’il a fait signer jadis par ses hommes de main et lesquels, en certaines de leurs dispositions, violent la constitution, monsieur « Kabila » croit qu’il est temps de se tourner vers la CEEAC, afin de pouvoir bénéficier de l’aide de cette organisation, le moment venu.
Et, manifestement, le moment semble venu pour monsieur « Kabila » de vouloir compter sur la CEEAC.
En effet, la CIRGL (Conférence Internationale de la Région des Grands Lacs) est dominée par les pays de l‘Est sous la botte de Museveni et de Kagamé (Burundi, Zambie, Kenya,Tanzanie etc..).Seuls le Congo, l’Angola, et la RCA, tous membres de la CEEAC, ne sont pas encore tombés sous la coupe de ces deux tueurs tutsis.
Aussi, monsieur « Kabila » espère t-il qu’en volant au secours de François Bozizé, un autre dictateur qui a détruit l’armée de son pays dès son arrivée au pouvoir, exactement comme LD Kabila hier et « Joseph Kabila » aujourd’hui l‘ont fait en massacrant les ex-FAZ et en en marginalisant les cadres les mieux formés au profit des wayambards dont le seul point de repère consiste à parler la langue swahilie.
Mais cette intervention, si elle s’avérait, poserait la question de la capacité d’analyse des conseillers de monsieur « Kabila ».
En effet, monsieur « Kabila » vole au secours de monsieur Bozize, au moment où le Tchad ,le Gabon et le Congo qui l’ont hissé au pouvoir, ne font montre d’aucune hâte à le sauver des griffes des rebelles de Seleka.
De même, alors que Ndjamena a bien dépêché un contingent en RCA, la mission de celui-ci nous semble être des plus minimalistes.
Par ailleurs, François Hollande lui-même a déclaré sur les antennes de RFI le jeudi 27 décembre que les troupes françaises basées à Bangui n’y sont pas pour protéger un régime, mais pour protéger les ressortissants et les intérêts français.
Enfin, monsieur « Kabila » décide de l’envoi à Bangui d’un contingent de sa garde personnelle, juste au moment où les USA ferment leur ambassade, et évacuent leurs personnels, la France ordonne à son contingent de protéger son ambassade et, l’UE ou les autres pays ou communautés pourraient en faire autant.
Voilà donc, dans un contexte d’abandon général de François Bozizé par la communauté internationale, monsieur « Kabila » juge opportun le moment de voler son secours.
Ses conseillers ne lui ont-ils pas fait comprendre que précisément, ce moment n’était pas le mieux choisi pour voler au secours d’un dictateur à qui tous ses opposants ainsi que les partenaires au développement reprochent de ne pas respecter ses engagements, et qui a transformé les affaires du pays en une affaire de négoce familial ?
Ou alors, monsieur pour poser la question autrement, monsieur « Kabila » aurait-t-il la capacité de percevoir les signes des temps ?
Si donc, on peut considérer que c’est l’aspect juridique qui a emporté la décision du président de la RDC, c’est que finalement, en dépit de ses douze ans d’ancienneté de service, celui-ci ne connaît pas encore grand chose des préoccupations, des intérêts et des priorités des États.
En effet, face à une crise économique et/ou dans contexte de guerre tel que celui que subit la RDC, il est imprudent de poser l’acte qui est attribué à monsieur « Kabila » à savoir, l’envoi d’un contingent de 300 militaires en RCA.
De même, face à la nécessité des conjonctions économiques, politiques et géopolitiques, le droit ne pèse pas beaucoup dans l’appréciation que des Etats sérieux font de l’analyse de la motivation de leurs décisions.
[Thomas Mbembele, Président du GRARC]
© KongoTimes
Joseph KABILA - President sortant de la RDC
Voilà donc, dans un contexte d’abandon général de François Bozizé par la communauté internationale, monsieur « Kabila » juge opportun le moment de voler son secours.
Ses conseillers ne lui ont-ils pas fait comprendre que précisément, ce moment n’était pas le mieux choisi pour voler au secours d’un dictateur à qui tous ses opposants ainsi que les partenaires au développement reprochent de ne pas respecter ses engagements, et qui a transformé les affaires du pays en une affaire de négoce familial ?
Ou alors, monsieur pour poser la question autrement, monsieur « Kabila » aurait-t-il la capacité de percevoir les signes des temps ?
Si donc, on peut considérer que c’est l’aspect juridique qui a emporté la décision du président de la RDC, c’est que finalement, en dépit de ses douze ans d’ancienneté de service, celui-ci ne connaît pas encore grand chose des préoccupations, des intérêts et des priorités des États.
En effet, face à une crise économique et/ou dans contexte de guerre tel que celui que subit la RDC, il est imprudent de poser l’acte qui est attribué à monsieur « Kabila » à savoir, l’envoi d’un contingent de 300 militaires en RCA.
De même, face à la nécessité des conjonctions économiques, politiques et géopolitiques, le droit ne pèse pas beaucoup dans l’appréciation que des Etats sérieux font de l’analyse de la motivation de leurs décisions.
Depuis près de douze ans qu’il a accédé au pouvoir en RDC, le président congolais ne s‘était que trop peu préoccupé de l’Afrique centrale (CEEAC). Et, même sa présidence à la tête de l’organe communautaire n’a pas été marquée d’une pierre indélébile.
En revanche, monsieur «Kabila» s’est davantage rapproché de la SADC (Southern African Development Community). De fait, il n’a jamais manqué à un sommet des chefs d’Etat de la SADC.
On peut en déduire qu’il y a eu, de la part du président congolais, une volonté à peine cachée de soustraire la RDC du giron francophone naturel. Etait-ce opportun ? La question reste à débattre.
Pour l’instant, je reviens sur l’information diffusée par www.afrikarabia.com et amplifiée par Radio Okapi (cfr http://radiookapi.net/lu-sur-le-web/2012/12/27/rdc-rca-la-garde-presidentielle-congolaise-bangui-africarabia/#comment-748529998) selon laquelle le président de la RDC, et non la RDC – nuance – aurait dépêché 300 éléments de sa garde prétorienne, abusivement appelée Garde républicaine, pour venir en aide au régime décadent et défaillant du général François Bozize.
Selon toute vraisemblance, cet envoi entrerait dans le cadre de l’accord militaire qui lie les Etats de la CEEAC (Communauté économique des Etats d’Afrique centrale), et au terme duquel chaque Etat est tenu de fournir un contingent militaire, notamment à la RCA, dans le cadre de la FOMAC (Force multinationale d’Afrique centrale).
Il se pose néanmoins un certain nombre de questions de diverses natures : juridique, économique, politique, etc.. que je me propose d’aborder brièvement dans les lignes qui suivent.
Sur le plan juridique.
Il n’y a rien à dire, la RDC en sa qualité d’Etat membre de la CEEAC, est tenue de participer à cet effort militaire communautaire.
Sur le plan économique.
On peut bien se poser la question de savoir comment un pays qui a des arriérés de paiement de cotisations communautaires, va-t-il trouver des ressources nécessaires au financement de son contingent dépêché à Bangui.
Il est clair que chaque Etat est tenu, dans un premier temps, de prendre en charge son contingent. La France ainsi que les autres donateurs, interviennent généralement plus tard.
Par ailleurs, dans un contexte de crise économique marquée par la suspension du programme avec le FMI et, concomitamment, du non-déboursement d’une tranche de près de 270 millions de US dollars.
Pour ceux qui ne le savaient pas, cette décision du FMI fait suite à la vente clandestine à Dan Gertler, l’ami de monsieur «Kabila»,par la Gécamines, de près de 33 % de ses actions dans une mine appartenant à cette société d’Etat, ou ce qui en reste.
Selon les chiffres qui circulent, cette vente, qui n’a même pas rapporté 100 millions de dollars américains à la Gécamines, aurait été réalisée sans tenir compte de la vraie valeur de ces actifs.
Ceux qui connaissent monsieur «Kabila» savent qu’avec le système de contrats léonins, les concessions, les permis ou les actifs sont vendus sans évaluation préalable de leur vraie valeur, ce qui permet aux heureux acquéreurs, tous des amis du président, d’en tirer de profits substantiels une fois revendu sur le marché.
C’est ce que Dan Gertler a fait Naturellement, l’homme d’affaires israélien en a tiré 300 millions de dollars US ! Le FMI a refusé de cautionner ce gangstérisme, et a dû fermer ses guichets à la RDC, en suspendant son programme.
Le texte en rouge ci-dessous en rouge est une traduction de Google. Il décrit à peu près la perception par certains milieux politiques et des affaires des relations privilégiées qu’entretiennent Dan Gertler et monsieur « Joseph Kabila [La traduction est donc ce qu’elle est en pareille circonstance. Faute de temps, nous n’avons pas pu apporter la correction nécessaire].
Le Sénateur américain Tom Coburn, un républicain de l’Oklahoma, a écrit à Meg Lundsager, le représentant américain au FMI, demandant une meilleure surveillance du programme de prêts au Congo.
«Des milliards de dollars d’actifs de l’État ont été transférés pour une fraction de leur valeur pour les entreprises internationales nébuleuses sur la montre du FMI", Coburn a écrit dans la lettre, dont une copie a été obtenue par Bloomberg Nouvelles. Les États-Unis ont donné 268,2 millions de dollars en aide en 2011.
Cabinet de conseil extérieur Glencore valeur de la mine entière à 3 milliards de dollars. Sur la base de calcul de la valeur actuelle, basée sur les chiffres de Glencore mai 2011 prospectus, la participation de Gertler, y compris les redevances et autres paiements, valait 849 millions de dollars à l’époque.
Une des entreprises de Gertler basé aux Iles Vierges a acheté la participation de la Gécamines pour 120 millions de dollars en Mars 2011, selon une copie du contrat Gecamines publié sous la pression du FMI.
Environ un an plus tard, en mai 2012, Glencore a payé 340 millions de dollars, plus 140 millions de dollars en dette prise en charge, pour 20 pour cent de la mine, portant ainsi sa participation à 60 pour cent. Gertler dit achat de 20 pour cent de Glencore valait plus que ça car il leur a donné le contrôle de l’entreprise.
Dans le cas de la vente de l‘actif qui a fait provoquer la décision de suspension par le FMI de son programme avec le gouvernement, le président du Conseil d’Administration de la Gécamines, monsieur Albert Yuma, a affirmé n’avoir pas été mis au courant de cette vente. On peut comprendre aisément que les méthodes de la maffia en cours dans ce pays ont survécu à la mort de Katumba Mwanke !
(Source : Bloomberg Nouvelles).
Dans un pays en rupture avec le FMI et, probablement bientôt avec les partenaires bilatéraux qui suivent généralement les orientations du Fonds, on se demande comment monsieur « Kabila » va–il procéder pour financer la présence de ce contingent à Bangui.
Sur le plan militaire.
Seul, comme à son habitude lorsqu’il prend des décisions qui engagent toute la nation RD congolaise, monsieur « Joseph Kabila » a décidé de l’envoi à Bangui, d’un contingent de 300 éléments de sa garde personnelle.
Car en fait d’armée, monsieur « Kabila » a envoyé à son ami Bozize, des soudards, habitués à enfiler un pantalon Jeans en dessous de leurs treillis et donc enclins à décamper au premier coup de feu, en plus d’être d’invétérés pillards et des violeurs dont l’éthique et le respect des droits humains n’est pas le point le plus fort. Cet acte dénote de la part de son auteur, soit l’ignorance de ces réalités, soit encore, le peu de ca qu’il fait des populations du pays bénéficiaire de son aide militaire.
Le président Bozize devrait le savoir : l’arrivée à Bangui des wayambards et autres Bana Mura ne lui sera d’aucun secours, en plus de constituer un facteur de risques très sérieux pour la sécurité du peuple centrafricain.
Sur le plan politique.
On ne peut que constater l’opportunisme qui anime monsieur « Kabila ». En effet, et comme nous l’avons écrit ci-dessus, le président de la RDC a souvent snobé ses pairs de la CEEAC, préférant s’attacher, voire s’agripper à la SADC, dans l’espoir de voir la puissante Afrique du Sud et la vorace Zimbabwe voler à son secours en cas de difficulté.
Le lecteur se souviendra notamment de la manière cavalière avec laquelle monsieur « Kabila » avait dépossédé une société britannique de ses deux permis pour les attribuer à une société dans laquelle le neveu de Jacob Zuma possède des intérêts.
Le geste que monsieur « Kabila » vient de poser en direction de Bangui ne peut qu’avoir une motivation opportuniste.
En effet, acculé, vilipendé, voire interpellé par des membres même de sa majorité sur les causes des débâcles continues de nos forces armées face aux troupes rwandaises, et par rapport aux accords qu’il a fait signer jadis par ses hommes de main et lesquels, en certaines de leurs dispositions, violent la constitution, monsieur « Kabila » croit qu’il est temps de se tourner vers la CEEAC, afin de pouvoir bénéficier de l’aide de cette organisation, le moment venu.
Et, manifestement, le moment semble venu pour monsieur « Kabila » de vouloir compter sur la CEEAC.
En effet, la CIRGL (Conférence Internationale de la Région des Grands Lacs) est dominée par les pays de l‘Est sous la botte de Museveni et de Kagamé (Burundi, Zambie, Kenya,Tanzanie etc..).Seuls le Congo, l’Angola, et la RCA, tous membres de la CEEAC, ne sont pas encore tombés sous la coupe de ces deux tueurs tutsis.
Aussi, monsieur « Kabila » espère t-il qu’en volant au secours de François Bozizé, un autre dictateur qui a détruit l’armée de son pays dès son arrivée au pouvoir, exactement comme LD Kabila hier et « Joseph Kabila » aujourd’hui l‘ont fait en massacrant les ex-FAZ et en en marginalisant les cadres les mieux formés au profit des wayambards dont le seul point de repère consiste à parler la langue swahilie.
Mais cette intervention, si elle s’avérait, poserait la question de la capacité d’analyse des conseillers de monsieur « Kabila ».
En effet, monsieur « Kabila » vole au secours de monsieur Bozize, au moment où le Tchad ,le Gabon et le Congo qui l’ont hissé au pouvoir, ne font montre d’aucune hâte à le sauver des griffes des rebelles de Seleka.
De même, alors que Ndjamena a bien dépêché un contingent en RCA, la mission de celui-ci nous semble être des plus minimalistes.
Par ailleurs, François Hollande lui-même a déclaré sur les antennes de RFI le jeudi 27 décembre que les troupes françaises basées à Bangui n’y sont pas pour protéger un régime, mais pour protéger les ressortissants et les intérêts français.
Enfin, monsieur « Kabila » décide de l’envoi à Bangui d’un contingent de sa garde personnelle, juste au moment où les USA ferment leur ambassade, et évacuent leurs personnels, la France ordonne à son contingent de protéger son ambassade et, l’UE ou les autres pays ou communautés pourraient en faire autant.
Voilà donc, dans un contexte d’abandon général de François Bozizé par la communauté internationale, monsieur « Kabila » juge opportun le moment de voler son secours.
Ses conseillers ne lui ont-ils pas fait comprendre que précisément, ce moment n’était pas le mieux choisi pour voler au secours d’un dictateur à qui tous ses opposants ainsi que les partenaires au développement reprochent de ne pas respecter ses engagements, et qui a transformé les affaires du pays en une affaire de négoce familial ?
Ou alors, monsieur pour poser la question autrement, monsieur « Kabila » aurait-t-il la capacité de percevoir les signes des temps ?
Si donc, on peut considérer que c’est l’aspect juridique qui a emporté la décision du président de la RDC, c’est que finalement, en dépit de ses douze ans d’ancienneté de service, celui-ci ne connaît pas encore grand chose des préoccupations, des intérêts et des priorités des États.
En effet, face à une crise économique et/ou dans contexte de guerre tel que celui que subit la RDC, il est imprudent de poser l’acte qui est attribué à monsieur « Kabila » à savoir, l’envoi d’un contingent de 300 militaires en RCA.
De même, face à la nécessité des conjonctions économiques, politiques et géopolitiques, le droit ne pèse pas beaucoup dans l’appréciation que des Etats sérieux font de l’analyse de la motivation de leurs décisions.
[Thomas Mbembele, Président du GRARC]
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