10/02/2013

Balkanisation du Congo
Pendant que des rebelles aux ambitions troubles continuent à faire parler d'eux en semant désolation et mort d'hommes dans le Kivu, la roue de l'histoire, elle, continue de tourner sans arrêt. Le monde lui aussi refuse de s'arrêter.
Il s'acharne à nous réveiller en tentant par divers moyens de nous faire prendre conscience sur ce qui risque de nous arriver demain si nous continuons à dormir de notre profond sommeil, ce privilège des gens qui se savent avoir raison.
Et qui n'ont par conséquent rien à se reprocher ni à craindre, non plus. Mieux, conscients que n'ayant fait du mal à personne, ils n'ont rien de particulier à entreprendre anticipativement pour se prémunir de toute éventuelle mauvaise surprise, toujours possible dans la vie.
Je sais et j'espère en même temps que de nombreux responsables congolais, toutes activités professionnelles confondues, ont lu avec toute l'attention requise la dernière livraison de " la revue " n°29 du mois de février 2013.
Dans laquelle elle rend compte des travaux des grands spécialistes des services de renseignements américains. Qui se livrent à des projections, pas toujours rassurantes pour nous, sur ce que sera le monde d'ici 2030.
Si j'ai bien compris les conclusions auxquelles ces experts du renseignement sont parvenus, la RDC a toutes les raisons du monde d'être sur ses gardes. D'avoir peur de son avenir, désormais incertain comme Etat dans ses frontières géographiques actuelles. Les raisons de sa disparition ne sont pas données dans les extraits publiés par " la revue ".
Mais à la lecture du peu qui a été rendu public, on peut aisément comprendre que dans ce qui arrive aujourd'hui à la RDC, le pauvre hasard n'y est pas, pour grand-chose.
A partir de ce que j'ai lu, j'ai enfin compris, sans être pour autant résigné, la persistance des témérités suicidaires, dont font preuve quelques uns de nos voisins qui croient le moment venu pour eux de travailler d'arrache-pied pour que la RDC disparaisse dans ses limites géographiques actuelles.
Plus troublant pour moi, c'est le fait que la communauté américaine du renseignement soutient dans ses analyses que les Etats-Unis se préoccupent peu de l'Europe, et ils ne croient pas que l'Afrique puisse devenir (demain) un joueur qui compte sur le nouvel échiquier.
Sur la carte des surprises publiée à cette occasion, les experts américains épinglent quelques événements majeurs susceptibles de survenir d'ici 2030.
Dans ce qui nous intéresse particulièrement il y a naturellement cette prophétie capable de nous bloquer les reins, selon laquelle le monde assistera à l'explosion de la République démocratique du Congo, et à la probabilité que la Flandre accède à l'indépendance.
Deux éventualités, parmi tant d'autres, qui ne sont pas de nature -pour diverses raisons, à nous laisser indifférents-. Il est évident qu'au stade où nous en sommes, je ne vois pas ce que la RDC peut tirer de réellement positif de la dislocation de cette Belgique devenue une part non négligeable de sa propre histoire.
Si la Belgique venait à disparaître dans sa forme actuelle, cela affecterait de manière indiscutable, et même dramatique, la mémoire de beaucoup de congolais, incapables dans leur esprit, hier comme aujourd'hui, de dissocier la Flandre de la Wallonie.
M'enfin, ce sera en définitive aux citoyens belges d'en décider. Ils ne le feront certainement pas ni contre le bon sens, et surtout ni contre les intérêts divers de la Belgique dans le monde.
S'agissant de l'explosion de la RDC, jamais réussie depuis 1960, serait ce maintenant l'occasion où cela se produira ? Ce ne sont pas les tentatives qui ont manqué pour démembrer ce pays, toujours débout sur ses deux jambes à trois couleurs.
En attendant, je n'ai pas lu des attendus dans les analyses de la communauté américaine du renseignement qui conforteraient l'idée selon laquelle d'ici à 2030, la RDC ne peut pas échapper à une explosion.
Les raisons qui rendent cette opération inévitable ne sont pas données dans les quelques lignes que j'ai pu parcourir. Ce n'est pas impossible qu'elles tirent leur substance de toutes ces jacqueries récurrentes qui ensanglantent de plus en plus tout le Kivu.
Et qui font croire à beaucoup de gens que la répétition de toutes les rébellions en RDC ne soit finalement le signal annonciateur de la fin bientôt de son existence comme Etat.
Ils n'ont pas prévu, en tout cas je ne l'ai lu nulle part, des scénarios qui existent partout, qui rendraient demain, comme cela a été le cas hier, cette explosion à la fois utopique et impossible.
Connaître ce que nous connaissons en ce moment ne saurait, à mon avis, signifier que la finalité de tous ces désordres ne peut être que l'explosion de tout le pays.
Toutes les sécessions passées n'y sont pas parvenues. Même la redoutable sécession katangaise n'était pas parvenue à envoyer ce pays au cimetière.
Alors qu'à l'époque de cette sécession toutes les structures tribales à travers tout le territoire national étaient aussi puissantes que le sont aujourd'hui les sentiments nationalistes et unitaristes chez tous les Congolais. A l'exception, bien sûr, de tous ces fauteurs de troubles, qui se perdent dans les montagnes du Kivu.
Aussi, invraisemblable que puisse-t-elle paraître à nos yeux, l'explosion de la RDC annoncée par les experts américains doit nous inciter à plus de réalisme et d'unité dans l'action.
Car la RDC n'explosera que par la volonté des Congolais. Or aucun Congolais digne de ce nom ne veut en entendre parler.
[Mankenda Voka]
© KongoTimes
Balkanisation du Congo
Pendant que des rebelles aux ambitions troubles continuent à faire parler d'eux en semant désolation et mort d'hommes dans le Kivu, la roue de l'histoire, elle, continue de tourner sans arrêt. Le monde lui aussi refuse de s'arrêter.
Il s'acharne à nous réveiller en tentant par divers moyens de nous faire prendre conscience sur ce qui risque de nous arriver demain si nous continuons à dormir de notre profond sommeil, ce privilège des gens qui se savent avoir raison.
Et qui n'ont par conséquent rien à se reprocher ni à craindre, non plus. Mieux, conscients que n'ayant fait du mal à personne, ils n'ont rien de particulier à entreprendre anticipativement pour se prémunir de toute éventuelle mauvaise surprise, toujours possible dans la vie.
Je sais et j'espère en même temps que de nombreux responsables congolais, toutes activités professionnelles confondues, ont lu avec toute l'attention requise la dernière livraison de " la revue " n°29 du mois de février 2013.
Dans laquelle elle rend compte des travaux des grands spécialistes des services de renseignements américains. Qui se livrent à des projections, pas toujours rassurantes pour nous, sur ce que sera le monde d'ici 2030.
Si j'ai bien compris les conclusions auxquelles ces experts du renseignement sont parvenus, la RDC a toutes les raisons du monde d'être sur ses gardes. D'avoir peur de son avenir, désormais incertain comme Etat dans ses frontières géographiques actuelles. Les raisons de sa disparition ne sont pas données dans les extraits publiés par " la revue ".
Mais à la lecture du peu qui a été rendu public, on peut aisément comprendre que dans ce qui arrive aujourd'hui à la RDC, le pauvre hasard n'y est pas, pour grand-chose.
A partir de ce que j'ai lu, j'ai enfin compris, sans être pour autant résigné, la persistance des témérités suicidaires, dont font preuve quelques uns de nos voisins qui croient le moment venu pour eux de travailler d'arrache-pied pour que la RDC disparaisse dans ses limites géographiques actuelles.
Plus troublant pour moi, c'est le fait que la communauté américaine du renseignement soutient dans ses analyses que les Etats-Unis se préoccupent peu de l'Europe, et ils ne croient pas que l'Afrique puisse devenir (demain) un joueur qui compte sur le nouvel échiquier.
Sur la carte des surprises publiée à cette occasion, les experts américains épinglent quelques événements majeurs susceptibles de survenir d'ici 2030.
Dans ce qui nous intéresse particulièrement il y a naturellement cette prophétie capable de nous bloquer les reins, selon laquelle le monde assistera à l'explosion de la République démocratique du Congo, et à la probabilité que la Flandre accède à l'indépendance.
Deux éventualités, parmi tant d'autres, qui ne sont pas de nature -pour diverses raisons, à nous laisser indifférents-. Il est évident qu'au stade où nous en sommes, je ne vois pas ce que la RDC peut tirer de réellement positif de la dislocation de cette Belgique devenue une part non négligeable de sa propre histoire.
Si la Belgique venait à disparaître dans sa forme actuelle, cela affecterait de manière indiscutable, et même dramatique, la mémoire de beaucoup de congolais, incapables dans leur esprit, hier comme aujourd'hui, de dissocier la Flandre de la Wallonie.
M'enfin, ce sera en définitive aux citoyens belges d'en décider. Ils ne le feront certainement pas ni contre le bon sens, et surtout ni contre les intérêts divers de la Belgique dans le monde.
S'agissant de l'explosion de la RDC, jamais réussie depuis 1960, serait ce maintenant l'occasion où cela se produira ? Ce ne sont pas les tentatives qui ont manqué pour démembrer ce pays, toujours débout sur ses deux jambes à trois couleurs.
En attendant, je n'ai pas lu des attendus dans les analyses de la communauté américaine du renseignement qui conforteraient l'idée selon laquelle d'ici à 2030, la RDC ne peut pas échapper à une explosion.
Les raisons qui rendent cette opération inévitable ne sont pas données dans les quelques lignes que j'ai pu parcourir. Ce n'est pas impossible qu'elles tirent leur substance de toutes ces jacqueries récurrentes qui ensanglantent de plus en plus tout le Kivu.
Et qui font croire à beaucoup de gens que la répétition de toutes les rébellions en RDC ne soit finalement le signal annonciateur de la fin bientôt de son existence comme Etat.
Ils n'ont pas prévu, en tout cas je ne l'ai lu nulle part, des scénarios qui existent partout, qui rendraient demain, comme cela a été le cas hier, cette explosion à la fois utopique et impossible.
Connaître ce que nous connaissons en ce moment ne saurait, à mon avis, signifier que la finalité de tous ces désordres ne peut être que l'explosion de tout le pays.
Toutes les sécessions passées n'y sont pas parvenues. Même la redoutable sécession katangaise n'était pas parvenue à envoyer ce pays au cimetière.
Alors qu'à l'époque de cette sécession toutes les structures tribales à travers tout le territoire national étaient aussi puissantes que le sont aujourd'hui les sentiments nationalistes et unitaristes chez tous les Congolais. A l'exception, bien sûr, de tous ces fauteurs de troubles, qui se perdent dans les montagnes du Kivu.
Aussi, invraisemblable que puisse-t-elle paraître à nos yeux, l'explosion de la RDC annoncée par les experts américains doit nous inciter à plus de réalisme et d'unité dans l'action.
Car la RDC n'explosera que par la volonté des Congolais. Or aucun Congolais digne de ce nom ne veut en entendre parler.
[Mankenda Voka]
© KongoTimes
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