Il n’y est pas allé par le dos de la cuillère le Professeur Elikia Mbokolo au sujet des négociations de Kampala. Pour cet analyste politique hors du commun et chercheur qui a autorité sur la place scientifique internationale, il n’est pas du tout question de créer un « Sun City » bis comme le M23 est en train de tenter de le faire.
Il poursuit que « Sun City » était la conséquence d’un mouvement plus large des rébellions en Rdc. Celles-ci s’étaient étendues du nord à l’est, en passant par le centre.
Ce mouvement était représentatif de plus de la moitié du pays. Tandis que le M23 n’est qu’un petit mouvement confiné dans un territoire et qui n’est donc pas représentatif du reste du pays tels que l’étaient les rébellions qui ont sévi de 1998 à 2003.
D’où estime-t-il, il serait illogique de tenir tout un « Dialogue intercongolais » (DIC) pour trouver des réponses aux questions soulevées par ce petit mouvement. Ce qui serait un fâcheux précédent. Car à l’avenir, chaque fois qu’un quidam prendra des armes au Kasaï, à l’Equateur, au Bas-Congo ou au Nord-Katanga, il faudra aussi lui confectionner son « Sun City » comme celui du M23.
Pour cet historien de renom, le M23 ne dispose d’aucun poids nécessaire pour exiger son « Sun City ». Que propose-t-il alors comme solution à cette rébellion du M23 ? Ici Mbokolo ne fait pas dans la dentelle.
Il persiste et signe que la seule thérapeutique à appliquer contre le M23 est celle que tout Etat doit utiliser face à une rébellion ou une mutinerie: l’usage de la force. Rien d’autre.
L’usage de la force. Ce message de la part d’un scientifique et non d’un politique tombe à point nommé là où les uns et les autres se déchirent sur l’attitude à prendre face au M23.
Il s'est adressé aux négociateurs congolais à Kampala et surtout au médiateur ougandais Museveni qui se bat pour que toutes les revendications du M23 soient mises sur la table sous la forme d’un Sun City bis qui prendrait tout le temps.
Alors que dans le même temps, à Washington, c’est l’option de la force qui est privilégiée par le biais de la Monusco où on doit intégrer la Brigade spéciale chargée de traquer les forces négatives y compris le M23.
A ce sujet, le Département d’Etat américain exhorte les huit chefs d’Etats africains à signer dans le plus bref délai Accord-cadre sur la sécurisation de l’est de la Rdc qui permettra la mise en œuvre de cette nouvelle unité de la Monusco.
Direct!cd
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