Vendredi, 22 Février 2013
Kim Jong-un, le leader nord-coréen, pourrait très bien faire le tour de la question des camps de rééducation pour récalcitrants avec son homologue rwandais Paul Kagamé.
Cela vous étonne? Ce n’est pourtant pas une plaisanterie.
L’existence de camps de rééducation pour soldats déserteurs au Rwanda vient en effet d’être révélée par l’armée de ce pays de l'Afrique des Grands Lacs.
Plus de 280 soldats accusés de désertion seraient retenus sur l’île d’Iwawa, au beau milieu du lac Kivu, à mi-chemin entre le Rwanda et la République démocratique du Congo.
«Les soldats ne sont pas détenus, ils sont rééduqués», a tenu à préciser le porte-parole militaire rwandais, le général Joseph Nzabamwita,
L’un de ces soldats a expliqué au correspondant de la BBC dans la région avoir été transféré sur l’île d’Iwawa en vue d’échapper à une inspection par la Croix Rouge de la prison où il était auparavant retenu.
Selon ce même témoin, l’armée rwandaise, qui retient certains soldats sur l’île depuis quatre ans, n’a jamais jugé aucun des détenus. Ceux-ci ne sont pas non plus autorisés à recevoir leurs proches.
En 2010, le New York Times publiait déjà une enquête sur la fameuse île d’Iwawa.
Selon le journaliste du quotidien américain, l’endroit servait alors de camp de rééducation pour dissidents politiques, enfants de la rue, sans domicile fixe et marginaux de toutes sortes, retenus contre leur gré et sans avoir jamais été jugés.
«Je vous en prie, appelez mon père, avait alors susurré un interné au journaliste en visite dans le camp. Il n’a aucune idée de l’endroit où je me trouve.»
Sur l’île d’où, «comme Alcatraz», on ne peut s’échapper, «les internés sont « réhabilités » et apprennent la maçonnerie, la coiffure ou à entretenir un véhicule», expliquait à l’époque le New York Times.
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