samedi 16 février 2013

"Joseph KABILA" doit démissionner : L'indice global de la faim pour la RDC s'est accru à 63 %

05/02/2013


Joseph KABILA - President sortant de RDC

Tous les indicateurs sont au rouge. Les respects des institutions spécialisées dans le domaine alimentaire font état de l'insécurité alimentaire qui frappe de plain pied la majeure partie de la population congolaise. Tenez.

Selon Multiplie Indicator Cluster Survey (MICS), 57,8 % de la population congolaise avait en 2010 une consommation alimentaire pauvre ou limitée. Le rapport de cette institution a été publié en 2010.

En décembre 2012, Integrated food security phase classification (IPC) a rendu public son rapport dans lequel il estime qu'il y a 6,4 millions de Congolais qui sont affectés par une crise alimentaire aigüe.

En 2011, selon l'Institut international de recherche sur les politiques alimentaires (IFRI), la RDC comptait parmi les six pays au monde où la faim s'est empirée. Selon le rapport de cet institut, l'indice global de la faim pour la RDC s'est accru à 63 %.

En plus, les différentes enquêtes territoriales menées par l'Institut national de statistique (INS), le ministère de l'Agriculture en collaboration avec le PAM depuis juillet 2011 dans toutes les provinces révèlent que d'une manière générale une proportion importante des Congolais est confronté à une insécurité alimentaire sévère.

Les conséquences de l'insécurité alimentaire sont énormes : elle affecte la capacité cognitive de la population dans tous ses segments et réduit la productivité du travail autre le fait qu'elle touche à la constitution physique des personnes.

A Kinshasa, la manifestation de cette insécurité alimentaire s'observe au grand jour lors des manifestations festives : mariage, anniversaire, retrait de deuil, nomination,…

A ces différentes occasions, il faut voir comment les convives se servent pour se rendre compte que beaucoup de Kinois se nourrissent mal en famille. Certains ne se gênent pas d'emporter des vivres dans des sachets. A des manifestations où sont associés les jeunes délinquants, c'est simplement la catastrophe puisque pour se servir ils font recours à leurs muscles.

A l'intérieur du pays où beaucoup d'espaces verts sont encore inexploités, la situation est plus que dramatique. Ce qui est tout simplement incompréhensible. Là-bas, lorsqu'une personnalité arrive, elle est accueillie avec des cris : " Papa est arrivé, fini la faim ". (Papa ayé nzala esili). Les petits enfants souffrent à maints endroits de malnutrition caractérisés par le kwashiorkor.

Plusieurs causes peuvent justifier cette situation, notamment les conflits armés, l'insécurité, la pauvreté, l'enclavement lié au déficit d'infrastructures de transport, du manque d'accès au marché, la faible production agricole liée au manque d'encadrement.

Mais pour nous la plus importante de ces causes réside dans la culture de la paresse qui caractérise actuellement la jeunesse congolaise en âge de produire. Il n'est pas concevable que nos terres cultivables demeurent encore vierges alors que le pays dispose d'une jeunesse aux bras vigoureux capables de produire des tonnes et des tonnes de produits agricoles susceptibles de faire nourrir tous les Congolais et une partie des Africains.

Certes dans le passé, il y a eu des initiatives pour pousser les Congolais aux travaux agricoles. Nous citons à titre illustratif l'opération " Retroussons les manches ", Programme alimentaire minimum (PAM), Service national, et sais-je encore. Malheureusement tous ces projets n'ont pas donné des résultats escomptés. Au contraire la situation n'a fait que s'empirer.

Mais au lieu de prendre conscience du danger, les Congolais se plaisent à jouir. Dans nos villages et dans certains quartiers de nos villes, les gens se livrent à la consommation inconsidérée de l'alcool au lieu de s'adonner aux travaux champêtres, à l'élevage, à la pêche et autres travaux agricoles. Nous nous contentons de consommer les surgelés importés de l'extérieur au point où nos enfants mangeront difficilement les poissons produits localement et raffolent les chinchards qui ne contiennent pas beaucoup de matières nutritives.

Il est vrai que le gouvernement doit fournir de gros efforts pour allouer un budget conséquent au secteur agricole. Mais tant que le Congolais ne comprendra pas que tout s'obtient avant tout par le travail, nous n'allons pas avancer dans quelques domaines que ça soit. Car seul le travail apporte le vrai bonheur.

[Rombaut Ot.]
 © KongoTimes

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