mardi 14 mai 2013

Au Mali, en temps de guerre

Bamako, Mopti, Tombouctou, puis à l'est sur la frontière mauritanienne et au sud-ouest du pays... Entre le 15 janvier et le 20 février 2013, Stephen Dock est resté un mois au Mali. Un reportage aux premiers jours de l'engagement des armées françaises, mais sans être embarqué auprès d'elles.

Les images du front ne l'intéressent pas : « On ne peut pas accéder aux zones de combat, et à part quatre pick-up calcinés, on ne peut rien photographier. Il y a une vraie volonté, surtout du côté de l'armée malienne, de ne pas voir des photographes au front. »

Alors Stephen Dock est parti seul. À 25 ans, il est familier des reportages de guerre : en 2011 et 2012, il s'est rendu plusieurs fois en Syrie et il nous a présenté, en décembre dernier, son reportage à Gaza, que l'on peut toujours voir ici.
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Dans le dispensaire d'Yirimadio, un village sur la route du nord, juste avant d'arriver à Bamako. Cette femme est venue se réfugier ici avec son enfant qui souffre de malnutrition.
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Fin janvier, à l'entrée de Tombouctou. À travers la carcasse d'un pick-up carbonisé, « la seule chose qui témoigne visuellement d'un conflit », précise Stephen Dock, des femmes reviennent en ville, chargées de provision.
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Des démineurs du 6e régiment d'Angers ont été appelés par le gardien de l'ancien centre d'étude des manuscrits du désert (institut Ahmed Baba) de Tombouctou. Cet homme a caché des manuscrits afin qu'ils échappent à l'autodafé perpétré par les djihadistes, le 25 janvier. L'équipe de déminage n'a trouvé aucune trace d'explosifs.
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Le directeur par intérim du nouveau centre Ahmed Baba, financé notamment par l'Afrique du Sud, fait l'inventaire des manuscrits brûlés par les djihadistes avant qu'ils ne quittent la ville.
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Cette femme était l'une des archivistes du centre Ahmed Baba. Elle est restée cloîtrée chez elle, avec son enfant, pendant les dix mois d'occupation de la ville par les djihadistes.
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L'imam de la mosquée Sankoré à Tombouctou devant un manuscrit qu'il avait caché. « S'ils l'avaient brûlé, j'aurais eu le même sentiment que s'ils m'avaient brûlé, moi », a-t-il expliqué à Stephen Dock.
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Dans le centre-ville de Tombouctou, alors que les armées françaises et maliennes patrouillent non loin.
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À Bamako, le long du fleuve Niger, à la mi-janvier. C'est l'un des quartiers les plus pauvres de la capitale malienne.
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Des membres de l'association malienne des expulsés, l'AME. Au départ, cette association créée en 1996 portait assistance aux expulsés de France et d'ailleurs. Aujourd'hui, elle se concentre sur les réfugiés de l'intérieur et, en partenariat avec des ONG, dispense des soins et propose quelques travaux.
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À Mopti, au centre-est du Mali. Deux femmes devant le fleuve Niger. Les pirogues autrefois très prisées des touristes sont aujourd'hui désertées.
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À Niamana, au nord de Bamako, cette petite fille venue du Nord a trouvé refuge avec sa famille dans un centre chrétien. 
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Dans ce même centre de Niamana, ces trois chrétiennes ont trouvé asile alors qu'elles fuyaient les zones de combats. Au moment du reportage, une ou deux familles musulmanes s'y étaient aussi réfugiées. 
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Au marché à Mopti, fin janvier-début février.
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Sur les berges du fleuve Niger à Bamako, la zone des bidonvilles. Les plus pauvres, qui pouvaient trouver de menus travaux dans les hôtels, ou subsister tant bien que mal en vendant des objets au marché de l'artisanat, n'ont plus de quoi survivre depuis que le pays est entré en guerre et que les touristes l'évitent.

Stephen Dock


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